Relations internationales

Pendant l’année 2021-2022, l’UQTR a enregistré 49nouvelles ententes signées sur un total de 244 accords actifs mis en œuvre en collaboration avec 186 institutions partenaires dans 39 pays d’Afrique, d’Amérique, d’Asie et d’Europe. Ces ententes portent surtout sur des partenariats en matière de recherche, de mobilité, de formation délocalisée et bidiplômante, d’écoles d’été, de transfert d’expertise ainsi que d’accueil de boursiers et de professeurs internationaux.

L’UQTR bénéficie de l’expertise d’une plus grande diversité de chercheurs internationaux, en plus d’offrir plus de possibilités à ses étudiants désireux d’effectuer un séjour d’études ou de stage avec des partenaires francophones, francophiles et non francophones.

À la demande d’un partenaire du Réseau d’échanges et de liaison entre institutions d’enseignement francophone (RELIEF) qu’est l’Université Savoie Mont Blanc, l’UQTR a participé au programme GEMINAE de l’Université européenne UNITA. Ce programme permet d’intégrer un réseau de plus d’une trentaine d’universités en relation avec l’UNITA.

Un chantier d’amélioration continue est également en cours au sein du Bureau des relations internationales (BRI) de l’UQTR dans le but d’optimiser l’opérationnalisation de la plateforme MoveOn et l’élargissement de son utilisation dans la gestion et le suivi des ententes.

En remportant 19 nouveaux projets internationaux de recherche et de transfert d’expertise pendant l’année 2021-2022, l’UQTR a atteint un portefeuille de 30 projets actifs dans le cadre des programmes externes.

En plus des projets en cours financés surtout par Affaires mondiales Canada, la Banque mondiale et le Fonds des Nations Unies pour la population, l’UQTR a remporté de nouvelles subventions du ministère des Relations internationales et de la Francophonie dans le cadre de ses programmes de coopération bilatérale avec la France, le Vietnam, la Colombie, le Mexique, le Brésil, l’Israël, le Maroc, le Pays de Galles, la région Maharashtra en Inde et la région de Flandre en Belgique.

Ces subventions permettront de réaliser plusieurs projets en recherche et en transfert d’expertise dans les domaines suivants : chimie, biochimie et physique, biologie médicale, sciences infirmières, génie électrique et génie informatique, sciences de l’éducation, sciences de l’environnement, loisir, culture et tourisme et sciences de la gestion. Notons en particulier les trois projets de coopération suivants qui ont contribué au rayonnement international de l’UQTR :

Projet Jeunesse malgache compétente au travail (JMCT)

D’une durée initiale de cinq ans, ce projet majeur censé être terminé en mars 2023 a été prolongé jusqu’en mars 2024 en raison de la situation pandémique. En 2021-2022, le projet a terminé sa quatrième année de mise en œuvre d’activités essentiellement réalisées à distance par les experts. Le résultat ultime du projet JMCT concerne l’amélioration de l’employabilité et de l’insertion professionnelle des jeunes malgaches dans trois régions du pays. Cette amélioration est basée sur le renforcement de la formation professionnelle, technique et universitaire dans les domaines du bâtiment et travaux publics, du tourisme, de l’hôtellerie et de la restauration ainsi que de l’entrepreneuriat.

Ce projet regroupe neuf établissements d’enseignement et huit organisations du secteur privé et de la société civile de Madagascar, l’AUF-Direction régionale Océan indien, l’UQTR ainsi que trois partenaires du réseau de l’éducation de la Mauricie. Près d’une vingtaine de personnes spécialisées en enseignement, en recherche ou en gestion de ressources, de l’UQTR ou de ses partenaires québécois, contribuent à ce projet par un partage de leur expertise au moyen de la formation, de l’accompagnement ou de la recherche-action.

Une étude de diagnostic stratégique sous la direction d’un expert de l’UQTR a été réalisée auprès des neuf institutions à Madagascar dans le cadre du projet JMCT. Les résultats de cette étude ont permis de dresser le portrait de la situation des établissements et de leur intention en matière de gestion stratégique et d’établir un plan d’action à l’élaboration d’un document stratégique pour le renforcement des liens de collaboration avec le secteur privé. L’arrivée sur place en novembre 2021 d’un représentant de l’UQTR mis en poste à Madagascar pour coordonner les interventions locales des experts de l’Université en collaboration avec le Bureau de projet local a permis d’accélérer l’exécution des activités retardées par la pandémie.

Projet d’appui à l’éducation de base (PAEB)

D’une durée de deux ans, le projet PAEB vise à renforcer la professionnalisation et la gouvernance de l’Institut national de formation pédagogique (INFP) de Madagascar. Il a été démarré en pleine pandémie au début de l’année 2021-2022. Une révision complète du calendrier de mise en œuvre avec des ajustements des activités était nécessaire pour permettre aux experts de l’UQTR de réaliser à distance les formations initialement prévues en mode présentiel. En sus du rapport de démarrage validé, tous les rapports des livrables attendus sur l’analyse-amélioration du référentiel de compétences, l’ajustement des plans régionaux de formation (PRF), le guide de mise en œuvre des PRF, les modèles de gouvernance, le réajustement des curriculums (parcours et modules) sont rendus et en instance de validation auprès de l’INFP.

Ce projet avec Haïti, d’une durée de cinq ans, vise surtout à accompagner et renforcer l’école de formation des sages-femmes de l’Université d’État d’Haïti afin qu’elle puisse contribuer à réduire la mortalité maternelle et néonatale par l’amélioration de la santé sexuelle et reproductive des femmes et des filles dans trois départements du pays. Malgré la pandémie et la situation sociopolitique qui se dégrade en Haïti, l’UQTR a su déployer en 2021-2022 plusieurs activités et faire profiter de son expertise à distance, soit pour l’accompagnement académique et pédagogique de la nouvelle faculté de sage-femme d’Haïti, pour l’accompagnement dans l’embauche de l’équipe de la direction de celle-ci, pour le renforcement des capacités en gestion et en gouvernance de ladite équipe ainsi que pour le développement des outils d’accompagnement du nouveau curriculum, incluant les grilles d’évaluation pour les stages.

Pour la même période, l’UQTR a financé sur fonds propres 43 projets sélectionnés : 32 projets de coopération en recherche dans le cadre de son programme d’aide à l’internationalisation de la recherche (PAIR) impliquant 28 boursiers au doctorat et 10 boursiers à la maîtrise, et 11 projets dans le cadre de son programme d’internationalisation des activités académiques (PI2A) pour développer 9 écoles internationales d’été et 2 profils internationaux.

Au total, 2 342 étudiants internationaux et résidents permanents provenant de 77 pays ont été accueillis à l’UQTR. Comparativement à l’année précédente avec une mobilité virtuelle, l’année 2021-2022 a été marquée par le retour de la mobilité étudiante entrante en mode présentiel faisant suite à la réouverture des frontières et aux allégements des mesures sanitaires COVID-19. En 2021-2022, une hausse de 17 % a été observée quant au nombre d’étudiants entrants inscrits à des programmes d’études de courts séjours par rapport à son niveau prépandémique, soit 336 contre 287 en 2019-2020. La reprise à la suite des annulations et reports conséquents au contexte pandémique explique cette hausse à laquelle s’ajoutent également 80 stagiaires internationaux en recherche. La période 2021-2022 a aussi été une année charnière pour l’équipe de la mobilité et celle du Registrariat qui ont collaboré dans une perspective d’amélioration continue afin d’optimiser le processus lié à l’inscription des étudiants en mobilité.

Par ailleurs, l’avis d’Affaires mondiales Canada d’éviter tout voyage non essentiel a été en vigueur pendant une bonne partie de l’année et a ensuite été retiré à l’automne 2021. Cet avis a été réitéré en décembre 2021 avec l’arrivée du variant Omicron et de nouveau retiré le 28 février 2022. Le retrait à l’automne 2021 laissait croire que les séjours de mobilité jugés non essentiels pourraient reprendre à l’hiver 2022. Malheureusement, le variant Omicron est venu gâcher la fête et plusieurs départs prévus en décembre 2021 ont dû être annulés ou reportés. Des séjours qui avaient été préalablement autorisés ont aussi dû être annulés ou reportés. Malgré cette situation en contexte pandémique, 28 étudiants de l’UQTR ont été autorisés à traverser les frontières pour effectuer un séjour d’études, de stages ou de mobilité de courte durée à l’étranger. La période 2021-2022 a également été marquée par la bonification et la mise en ligne d’une formation prédépart qui est maintenant accessible en ligne 24/7. Cette formation est pratique et appréciée par les étudiants qui étaient en télé-études aux quatre coins du Québec.

Toujours influencé par la pandémie en 2021-2022, le nombre de boursiers financés a néanmoins affiché un regain de 57 % par rapport à son niveau prépandémique (121 contre 77 en 2019-2020). Ce bond s’explique notamment par les efforts des membres de l’équipe du BRI qui ont permis d’attirer et d’accueillir 8 meilleurs boursiers malgaches en maîtrise dans le cadre du projet JMCT et 28 boursiers d’Haïti (nombre inhabituellement élevé) dans le cadre du Programme des futurs leaders dans les Amériques (PFLA).

Les stages de recherche Globalink de Mitacs à l’été 2021 ont eu lieu en mode entièrement virtuel. Les boursiers du programme de bourses de recherche Globalink des deux dernières années, quant à eux, ont réalisé leur séjour à l’UQTR dès la levée des restrictions sanitaires en 2021-2022, ce qui a contribué à la hausse du nombre de boursiers de ce programme. Notons que l’adhésion de l’UQTR à l’organisme Mitacs contribue à assurer une bonne récolte de boursiers dans les programmes de ce partenaire.

Les statistiques des autres programmes se sont maintenues : Bourses canadiennes du jubilé de diamant de la reine Elizabeth II, Programme de bourses d’excellence pour étudiants étrangers, Programme canadien de bourses de la Francophonie. La pandémie aura eu aussi son impact sur la capacité de réaliser le déplacement vers le Canada des boursiers financés, mais dans une proportion bien moindre que l’an dernier. Seulement six boursiers, tous programmes confondus, ont dû renoncer à la bourse obtenue faute de pouvoir voyager en 2021-2022.

Notons que le taux de rétention des boursiers dans les programmes réguliers de cycles supérieurs de l’UQTR a connu une légère augmentation en 2021-2022, malgré le fait qu’aucune offre intégrée de financement n’ait été proposée par l’UQTR pour retenir les meilleurs talents. La popularité toujours très grande des bourses Universalis causa, les possibilités offertes par le PAIR ainsi que la mise sur pied rapide des bourses Créneaux d’expertise pour les étudiants en génie ne font qu’améliorer la performance en matière d’attraction et de rétention des boursiers internationaux.

En ce qui concerne les écoles internationales d’été, cinq projets financés dans le cadre du PI2A ont été réalisés dans divers domaines :

• création et mise en ligne d’un site Web décrivant l’école d’été en écologie aquatique qui se déroule en alternance entre l’UQTR et l’Université Savoie Mont Blanc
• réalisation de l’école d’été Diversité et inégalités en éducation : polysémie et complémentarité dans la recherche, ayant réuni 24 participants et 13 conférenciers invités
• réalisation de l’école d’été Administration et gestion de l’éducation (ECOLIAGE) qui a réuni 37 participants sur 5 jours
• développement d’une structure d’école internationale d’été au Centre d’études interdisciplinaires sur le développement de l’enfant et la famille (CEIDEF) et réalisation de cette école pour une première fois au cours de l’été 2021 réunissant 30 participants et 6 professeurs impliqués
• tenue d’une école d’été sur les énergies renouvelables, formule en ligne, sous forme d’un concours de « pitch »

À cela s’ajoute l’école internationale d’automne virtuelle du réseau RELIEF sur la pédagogie numérique, ayant pour thématique Enseigner à l’ère du numérique, réunissant 128 participants provenant de 20 pays d’Amérique, d’Europe et d’Afrique.

L’année 2021-2022 a été marquée par le début de la reprise des visites de délégations reçues sur le campus de l’UQTR, faisant suite à la réouverture des frontières et aux allégements des mesures sanitaires COVID-19. En 2021-2022, 15 délégations provenant de 8 pays (Allemagne, Belgique, Colombie, France, Haïti, Madagascar, Pérou et Suisse) ont été accueillies à l’UQTR dans le but d’établir, renforcer ou élargir des collaborations internationales avec l’UQTR, dans plusieurs domaines tels que les énergies renouvelables, la pratique sage-femme, les sciences de l’éducation, l’ergothérapie, la podiatrie, la psychoéducation, l’ingénierie, les sciences humaines, la communication sociale et les sciences de la gestion.

Une délégation de la Suisse(nouvelle fenêtre) visite le Département sage-femme

L’UQTR accueille des représentants du Consulat général de France(nouvelle fenêtre)

Visite d’une délégation du Consulat général d’Allemagne(nouvelle fenêtre)

En 2021-2022, 20 articles classés sous la rubrique International ont été produits et diffusés dans les journaux électroniques de l’UQTR (Néo et Entête) pour mieux informer et sensibiliser la communauté universitaire aux enjeux en lien avec l’internationalisation et l’interculturalité. De plus, cinq présentations, conférences et ateliers de formation adaptés en mode virtuel ont été organisés et/ou donnés pour accroître la sensibilité de la communauté sur les défis de l’internationalisation universitaire. En outre, cinq séances de présentations personnalisées avec cinq universités de quatre pays (Argentine, Brésil, Colombie et Paraguay) ont été réalisées par l’équipe du BRI afin de recruter des candidats pour le concours du PFLA.

Par ailleurs, l’année 2021-2022 a été marquée par l’adoption de la stratégie d’internationalisation 2021-2025 de l’UQTR, qui découle de son plan stratégique 2020-2025. Trois étapes de consultation et de sensibilisation de la communauté universitaire ont été réalisées à cet égard : concertation des différents comités internes au BRI, consultation de la haute direction, des services et des professeurs impliqués à l’international ainsi que tournées de présentation aux comités et aux instances institutionnelles.