Admission

Contingentement et capacités d'accueil

- Ce programme est offert à temps complet et partiel

Études au Québec

La direction du comité de programme s'assurera de ce que le département des sciences humaines dispose des ressources professorales nécessaires à l'encadrement du candidat ou de la candidate.

Base universitaire

Être titulaire d'un baccalauréat ou l'équivalent en lettres françaises ou québécoises, en philosophie, en histoire, en sociologie ou en anthropologie, ou dans un domaine connexe, obtenu avec une moyenne cumulative d'au moins 3,2 (sur 4,3) ou l'équivalent.

OU

Avoir complété le programme court de 2e cycle en études québécoises (0742) ou le programme court de 2e cycle en histoire (9103) avec une moyenne de 3,2 (sur 4,3)

Base expérience

Posséder les connaissances requises, une formation appropriée et une expérience jugée pertinente.

Le candidat, dont la préparation n'est pas jugée suffisante, pourra se voir imposer des cours d'appoint ou une propédeutique.

Études hors Québec

La direction des études supérieures s'assurera de ce que le département des sciences humaines dispose des ressources professorales nécessaires à l'encadrement du candidat ou de la candidate.

La recherche entreprise doit porter en tout ou en partie sur la société québécoise contemporaine (XIXe-XXIe siècle).

Base collégiale

Base universitaire

Être détenteur d'un grade de premier cycle universitaire (baccalauréat nord-américain, licence, selon le système LMD, un diplôme de master 1) réussi avec une moyenne d'au moins 12/20, ou avoir réussi une formation jugée équivalente par le comité d'admission. Des cours d'appoint ou une propédeutique pourraient être exigés.

OU

Avoir complété le programme court de 2e cycle en études québécoises (0742) ou le programme court de 2e cycle en histoire (9103) avec une moyenne de 3,2 (sur 4,3).

Modalités de sélection des candidatures

CANDIDATURES UNIVERSITAIRES

Le mode de sélection habituellement utilisé par le Comité est l'étude du dossier académique (relevés de notes); exceptionnellement le Comité doit considérer l'expérience pertinente.

En sus des règles prévues par les règlements généraux de l'Université du Québec, le comité d'études de cycles supérieurs a énoncé d'autres règles particulières :

• un baccalauréat dans une discipline autre que celles mentionnées dans l'annuaire (lettres, philosophie, histoire, sociologie, anthropologie) ne constitue pas automatiquement un équivalent;

• un baccalauréat pourra être jugé équivalent s'il comporte un degré suffisant de connaissances relatives à la société québécoise, de données en théorie sociale ainsi qu'une préparation à la recherche en ces deux domaines.

Un candidat qui ne possède pas un baccalauréat dans les disciplines mentionnées dans l'annuaire ou l'équivalent, sera admissible au programme après la réussite d'une propédeutique dont le nombre de cours et leur nature sont déterminés par le Comité en fonction du dossier académique du candidat.

Structure du programme et liste des cours

À moins d'indication contraire, un cours comporte trois (3) crédits.

Cours obligatoires (3 crédits)

QCF6030 Problématique et historiographie
Le cours aborde les enjeux associés à la réalisation d'un bilan historiographique et à l’élaboration d'une problématique de recherche, de même qu’à la constitution, à la critique et au traitement d’un corpus documentaire. Il offre à l'étudiant la possibilité de se familiariser avec les exigences de l'enquête scientifique et à acquérir une formation méthodologique avancée, propre à la discipline historique. Il est le lieu privilégié mais non exclusif de l'amorce du rapport de recherche ou du mémoire.

Cours optionnels (15 crédits)

L'étudiant doit réaliser cinq activités parmi les suivantes (15 crédits):
L'étudiant choisit 3 à 9 crédits parmi les activités optionnelles suivantes:
QCF6013 Lectures dirigées
Cette activité, réservée aux candidats ayant inscrit officiellement leur choix de directeur de recherche, consiste en des lectures dirigées reliées au champ d'étude dans lequel s'insère le mémoire ou le rapport de recherche.

QCF6039 Enjeux numériques en histoire
Les humanités numériques transforment profondément les modalités de production et de diffusion des savoirs en histoire. Le numérique pose une série d’enjeux techniques, méthodologiques et épistémologiques pour l’historienne et l’historien. Ceux-ci se traduisent par un accroissement de la vitesse d’accès, de la variété et du volume des sources et du potentiel heuristique en recherche. S’appuyant sur l’expérience et les projets de recherche des personnes étudiantes, ce cours vise l’acquisition d’un bagage critique nécessaire pour utiliser de manière éclairée le numérique dans la production d’un savoir historique inédit. Il vise par ailleurs à stimuler la pensée réflexive et les discussions portant sur les transformations qu’induisent le numérique dans l’historiographie contemporaine.

QCF6040 Connaissances et pratiques historiennes
Ce cours approfondit un éventail de problèmes qui se posent aux historiennes et aux historiens, que ce soit à l’intérieur de la communauté scientifique ou, à l’extérieur, dans les relations entre histoire et société. D’une part, le cours comportera un volet épistémologique qui amènera notamment les étudiantes et les étudiants à s’interroger sur la « scientificité » de l’histoire comme discipline, sur ce que signifie « connaître » en histoire, et sur certaines notions dont la causalité ou la contingence en histoire. D’autre part, il explorera la relation dynamique entre la mémoire, l’histoire et la société, pour saisir « la présence vivante du passé » (A. Viala) dans les pratiques, par exemple, du patrimoine, de la commémoration, du témoignage, du divertissement ou de l’expertise. Ces différents angles d’analyse feront réfléchir à l’arrimage complexe entre les regards historiens et les pratiques concrètes. Selon les approches, le cours mettra à contribution divers outils théoriques et pratiques.

QCF6041 Histoire transnationale, histoire connectée, histoire globale
Des approches historiographiques récentes veulent questionner et dépasser le seul cadre national dans l’étude des phénomènes historiques, qu’ils soient culturels, sociaux, économiques ou encore politiques. Qu’elles se définissent comme globales, transnationales ou connectées, ces approches partagent un intérêt pour l’étude des relations, des réseaux, des circulations, des appropriations, des mobilités et des médiations. Elles placent de ce fait au cœur de leur réflexion la question des jeux d’échelle en histoire. Le premier objectif de ce cours est d’en saisir les différences épistémologiques et conceptuelles, et de les replacer dans leur historiographie. Il veut ensuite en dévoiler l’intérêt et les écueils potentiels. Enfin, ce cours offre également de découvrir et de critiquer des études de cas qui mobilisent de telles approches.

QCF6042 Travaux pratiques
Stage permettant à l'étudiant de se familiariser avec la conception, la gestion et l'évaluation de projets de recherche et de diffusion en histoire. Au terme de l'expérience, l'étudiant doit remettre un rapport de stage présentant la synthèse des observations effectuées et des connaissances acquises en milieu de travail, tout en portant un regard critique sur sa démarche professionnelle.

L'étudiant choisit 6 à 12 crédits parmi les activités optionnelles suivantes:
QCF6032 Matérialité, culture et économie
Ce cours propose de créer des ponts entre histoire culturelle et histoire économique, deux champs d’études parfois perçus comme opposés, à travers le thème de la matérialité. Il s’agira ainsi de considérer tant les facteurs culturels et symboliques dans l’étude des processus de production et de circulation des objets, que de prendre en compte l'évolution des facteurs de production et des marchés dans l’étude des systèmes de représentations, des croyances et des identités. Le cours pourra être consacré à des thématiques aussi diverses que l’impact des innovations industrielles et culturelles sur la socialisation et l’identification des individus et des groupes ; le rôle des produits, des marchés et des environnements physiques dans les processus de création artistique et technologique; le rôle de la culture et de l’identité dans la formation des marchés de consommation; ou celui des imaginaires sociotechniques dans le développement et l’exploitation des grands réseaux et infrastructures. Pour appréhender ces phénomènes dans toute leur complexité, les étudiantes et étudiants seront par ailleurs exposés à diverses approches disciplinaires en sciences sociales, allant des études culturelles et médiatiques aux études sur l’innovation.

QCF6033 Populations et milieux de vie
Ce cours vise à saisir les rapports entre l'évolution des populations et les transformations de leurs milieux de vie. Le milieu de vie renvoie tant à l’ancrage familial et aux réseaux qui se tissent à travers le temps et l’espace qu’à l’environnement dans ses dimensions matérielles et idéelles. Les réflexions menées dans le cadre de ce cours vise à acquérir les outils conceptuels et méthodologiques pour rendre compte des changements démographiques dans la longue durée et de leurs incidences sur le territoire et son occupation à différentes échelles (locale, régionale, suprarégionale et globale). Pour comprendre ces relations, les étudiants se familiariseront avec des notions et des concepts que la démarche historienne emprunte à différentes disciplines des sciences humaines et sociales (régime démographique, territorialité, nature, cycle et parcours de vie, jeux d’échelles). Tout en privilégiant l’étude des dynamiques de population et des rapports sociaux à l’environnement en contexte d’urbanisation et d’industrialisation dans le monde occidental, une attention sera portée à d’autres aires spatio-temporelles.

QCF6034 Pouvoirs et régulations sociales
Ce cours aborde les phénomènes de régulation sociale, soit les manières dont ont été exercés et se sont transformés les rapports d’autorité, de contrainte et de souveraineté à différentes époques et dans différentes sociétés. Les historiennes et les historiens qui observent ces transformations doivent aussi considérer comment les conditions de possibilité des liens sociaux se reconstruisent alors autour de normes et de mécanismes souvent inédits. Des institutions et des savoirs originaux sont mis en œuvre pour faciliter le fonctionnement de la société et pour réguler les populations – qu’il s’agisse de lieux d’enfermement et de contrôle, de politiques de répression et de moralisation, ou de catégories de pensée qui redéfinissent la normalité. De leur côté, les groupes sociaux dominés mettent en œuvre des stratégies de survie et de résistance, tout en expérimentant une sociabilité propre. Dans ce contexte, le concept de régulation sociale renvoie à l’examen des normes formelles censées régir les conduites, de leur mise en œuvre concrète dans des champs divers (droit, religion, monde associatif, etc.) et de l’expérience des acteurs concernés.

QCF6035 Identités et altérités
Ce cours propose une réflexion sur le concept d'identité et la notion d'altérité. Il peut être consacré à l'étude du genre en tant que catégorie d'analyse, à la construction et à la transformation des identités nationales, ou à celles des identités ethniques et raciales. Cette démarche nous mène à aborder l'une ou l'autre des thématiques suivantes : l'étude des façons dont les sociétés et leurs institutions sont modelées par des rapports d’ethnicité et de race ; l’étude des identités autochtones à travers les interactions et discours qui ont œuvré à leur catégorisation comme figure d’altérité et les conflits et enjeux identitaires auxquels les peuples autochtones ont été et sont encore confrontés ; l'étude de la façon dont les identités « homme » et « femme » sont construites simultanément à d'autres identités (classe sociale, âge, race, ethnicité, région ou nation), et l’intersectionnalité des rapports de genre, de classe, d’ethnicité ou de race; l’étude de l'État et de ses institutions comme acteurs de définition et de délimitation de l'identité et de l'altérité; ou toute autre thématique conjuguant identité et altérité.

QCF6036 Savoirs et représentations
Les mots « savoirs » et « représentations » désignent chacun des façons dont les acteurs historiques bâtissent leurs visions du monde et orientent leurs actions. On les associe toutefois à des manières différentes d’écrire l’histoire : alors que le concept de « représentation » est au cœur de l’histoire sociale et culturelle, le concept de « savoir » alimente davantage l’histoire des sciences et des idées. Ce cours offre une réflexion sur les concepts, les méthodes et les débats qui caractérisent l’histoire des savoirs, des représentations et de thèmes qui en découlent – comme l’histoire des sensibilités, des institutions, des croyances ou des supports matériels qui affectent les visions du monde et déterminent les manières de l’observer. Cette réflexion fera voir la place de l’histoire culturelle et de l’histoire des sciences dans la discipline historienne, ainsi que leurs défis théoriques et documentaires.

QCF6043 Circulations et mobilités
Ce cours aborde les notions de circulations et de mobilités en tant que pratiques sociales et catégories d’analyse en histoire. Les étudiantes et les étudiants se familiariseront avec ces deux notions qui, bien que polysémiques, renvoient à l’étude des flux au sein de différents types d’espace, qu’il soit géographique, social ou culturel. Pour ce faire, un cadre d’analyse dynamique et pluridisciplinaire empruntant notamment à la sociologie, à la démographie, à la géographie, aux études culturelles et médiatiques sera mobilisé pour étudier les pratiques qui touchent aux phénomènes démographiques, économiques et socioculturels. L’étude des circulations et des mobilités sera principalement centrée sur le Québec et sur les francophonies nord-américaines à l’aune des déploiements qui les relient à tout autre espace géographique et/ou culturel. Selon la ou le professeur.e chargé.e de dispenser le cours, les thématiques suivantes pourront être abordées : le développement circulatoire des industries culturelles ; les processus migratoires depuis l’époque coloniale ; la mobilité socioéconomique et l’identité de classe ; les mobilités et la construction d’une configuration culturelle nationale.

Cours complémentaires (9 crédits)

Après entente avec le directeur du comité d'études de cycles supérieurs, neuf crédits choisis parmi les activités d'un autre programme de deuxième cycle.
Crédits de recherche (18 crédits) Pour réussir son programme l'étudiant doit réaliser un travail de recherche comptant pour 18 crédits.