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Réponses aux besoins éducatifs d’un élève doué ayant un trouble spécifique des apprentissages lié au langage écrit
Cette capsule vidéo présente les témoignages d’un élève doué ayant un TSAp lié au langage écrit, de sa mère et de son enseignante titulaire de 4e année concernant les réponses à ses besoins éducatifs.
Transcription textuelle

Réponses aux besoins éducatifs d’un élève doué ayant un TSAp lié au langage écrit

[Image à l’écran : Une enfant en classe qui sourit.]
[Texte à l’écran : Élèves doublement exceptionnels. Répondre aux besoins éducatifs d’un élève doué ayant un trouble spécifique des apprentissages lié au langage écrit.]

[Images à l’écran : Photos de coloriages réalisés par un élève où il est inscrit le prénom « Edmond ».]

[Image à l’écran : Une enfant en classe qui sourit.]
[Texte à l’écran : Réponses sur le plan des apprentissages.]

[Image à l’écran : Pyramide bleue.]
[Texte à l’écran : Développement du potentiel.]

[Texte à l’écran : Edmond Lafleur. Élève de 4e année.]
[Action à l’écran : Edmond Lafleur est assis au milieu de l’écran.]
J’ai besoin pour ma douance des problèmes... des plus gros défis, puis des choses plus élevées. Comme par exemple, on fait des travaux de cinquième ou moins de choses qui sont plus faciles. Comme par exemple, on calcule le volume sans carré unité. Bien mes besoins par rapport à la douance c’est comme le club d’enrichissement, comme dans le plan de travail on peut sauter des exercices puis pour moi c’est plus facile. Ça me fait gagner du temps pour aller en enrichissement. Puis l’enrichissement, ça aussi c’est un besoin pour la douance à cause que ça fait des travaux plus durs. Puis on a cinq minutes d’écoute puis mettons que tu as bien compris puis ça fait cinq minutes déjà, tu peux aller en enrichissement puis faire un problème.

[Image à l’écran : Les jambes d’une personne qui monte des marches.]

[Texte à l’écran : Accélération scolaire. 1re année. 3e année.]

[Texte à l’écran : Cynthia Turcotte. Mère d’Edmond.]
[Action à l’écran : Cynthia Turcotte est assise au milieu de l’écran.]
Donc en 1re année donc ça s’est poursuivi Edmond avait des bonnes notes, c’était des 90-95 pour cent partout. On avait déjà un bon contact avec l’enseignante qui avait déjà eu sa sœur dans sa classe. Donc on avait fait une rencontre au début de l’année en se disant est-ce qu’on envisage le saut d’année ou non? Est-ce qu’on va voir des éléments de dyslexie finalement ou non ? Donc c’est comme si on était en observation avec la professeure. Puis au fil du temps ce qu’on a vu c’est qu’il s’ennuyait beaucoup. Donc les activités à faire vu qu’il savait lire, c’est sûr que c’est de la répétition énormément. Donc l’enseignante avait déjà installé avec lui qu’il puisse jouer aux échecs dans la classe donc ils jouaient à deux. Donc la pensée stratégique et tout ça Edmond aimait vraiment beaucoup ça. Il continue d’ailleurs de jouer aux échecs avec sa sœur régulièrement ou avec nous. Mais il prenait quand même son temps dans les tâches. Donc l’enseignante c’est ça qu’elle voyait, c’est tout. Il avait une très bonne compréhension de texte. Donc ça ne l’inquiétait pas, ce qui n’était pas typique pour elle pour les éléments de dyslexie ou de trouble d’apprentissage. Donc c’était un peu embêtant donc on a décidé avec un 90-95 pour cent qui jouait juste aux échecs on s’est dit que la deuxième année est un peu répétitive, on va aller vers un saut d’année. Donc là ce qu’il s’est produit dans notre cas
qui était particulier c’est que la pandémie s’est déclarée. Donc au mois de mars de sa première année, donc un peu entourant le début de la troisième étape l’école a arrêté. Donc ce qui s’est produit c’est qu’il aurait eu une transition à faire avec peut-être l’autre groupe plus vieux donc qui était en deuxième année. Surtout en mathématique parce qu’il était pressenti comme étant fort en mathématique. Au niveau des chiffres c’est facile quand même pour lui. Mais ça n’a pas eu lieu. Donc c’est plus à la maison on s’est entendu, c’est moi qui l’accompagnais pour aller chercher les acquis en mathématique en deuxième année. Donc ça a été évalué je dirais à distance un peu en collaboration avec la professeure de première année. Et tout de suite le septembre suivant, donc il n’a pas eu de transition au niveau social tant que ça, mais il a débuté sa troisième année.

[Action à l’écran : Edmond est assis au milieu de l’écran.]
Mon accélération scolaire, donc mon saut d’année, ça s’est bien passé. Bien à cause qu’en première année les problèmes, à cause que j’avais une douance, les problèmes étaient trop faciles. Fait que là je m’ennuyais.

[Image à l’écran : Une élève qui explique quelque chose à son enseignante et trois autres élèves.]
[Texte à l’écran : Enrichissement.]

[Action à l’écran : Cynthia Turcotte est assise au milieu de l’écran.]
Donc au niveau de la douance, dans le fond depuis le début de son parcours c’est toutes les mesures d’enrichissement qui ont été très aidantes au départ. Donc qu’il aille accès à aller jouer aux échecs, faire du dessin, avoir des exercices supplémentaires dans les activités qu’il aime. Mais en 4e année ce qui a été mis en place qui a vraiment fait une grosse différence par rapport à toutes les années c’est d’avoir un club d’enrichissement. Donc d’autres jeunes qui comme lui ont probablement de doubles exceptionnalités ou des douances homogènes, mais qui puissent se réunir.

[Texte à l’écran : Jane Bertrand. Enseignante de 4e année.]
[Action à l’écran : Jane Bertrand est assise au milieu de l’écran.]
Le club d’enrichissement, j’ai commencé cette année, c’était un test au début parce qu’on savait qu’il y avait beaucoup d’élèves doués qui s’en venaient en 4e année. Puis on cherchait une façon justement de pouvoir les approcher puis les intéresser pour qu’ils ne passent pas juste leur temps à lire parce qu’ils s’ennuient. Donc j’ai mis sur pied le club d’enrichissement qui [action à l’écran : extrait vidéo d’Edmond avec d’autres élèves qui travaillent avec une tablette électronique] totalise environ 11 élèves de 4e année et une élève de 6e année. On a commencé en septembre avec le concours des débrouillards, donc il fallait qu’ils fassent une murale sur les insectes. Fait que par eux-mêmes de manière autonome, ils sortaient de classe lorsqu’ils avaient terminé leurs travaux puis ils pouvaient aller travailler sur cette murale-là. Puis quand on est arrivé en octobre, là la murale elle était terminée, le concours s’était fini, là je leur ai demandé ce qu’ils aimeraient faire comme prochain projet. Puis là ils m’ont dit qu’ils aimeraient ça écrire un livre. J’ai voulu les amener plus loin que juste écrire un livre pour écrire un livre. Donc finalement c’est un très gros projet qui a sorti de ça. Ils écrivent un livre, en fait c’est un recueil d’histoires. Donc chaque enfant pouvait écrire soit seul, soit en dyade, le nombre d’histoires qu’ils voulaient sur les passions [extrait vidéo : Edmond qui présente son livre sur sa passion du baseball qu’il écrit et illustré]. En classe je mets aussi un plan de travail qui est réduit, vu sa douance Edmond saisie rapidement les notions et les concepts. Donc je ne le surcharge pas de travail à ce niveau-là. Ce qui lui permet des fois bon de reprendre
des examens qu’il n’avait pas eu le temps de terminer ou justement d’aller travailler à l’extérieur puis de travailler sur d’autres projets.

[Action à l’écran : Edmond Lafleur est assis au milieu de l’écran.]
Dans le plan de travail, on peut sauter des exercices puis pour moi c’est plus facile. Puis ça me fait gagner du temps pour aller en enrichissement.

[Image à l’écran : Pyramide mauve.]
[Texte à l’écran : Soutien au rendement scolaire.]

[Action à l’écran : Edmond Lafleur est assis au milieu de l’écran.]
J’ai besoin pour ma dyslexie des dictées vocales, des caractères plus gros pour les textes puis pour les gros problèmes mathématiques.

[Action à l’écran : Jane Bertrand est assise au milieu de l’écran.]
Pour aider Edmond au niveau de sa douance et de sa dyslexie, on a commencé à intégrer des outils technos au niveau de la lecture. Donc il utilise une synthèse vocale pour se faire lire les textes [action à l’écran : extrait vidéo d’Edmond qui travaille avec un ordinateur portatif et qui utilise un logiciel de synthèse vocale pour la lecture de son texte]. On utilise aussi l’option dictée dans Word [action à l’écran : extrait vidéo de l’utilisation de l’option dictée dans Word] pour qu’il puisse juste verbaliser sa réponse oralement puis l’ordinateur dans le fond écrit la réponse pour lui. Studys c’est un logiciel en fait qui installe un ruban Word [action à l’écran : extrait vidéo des fonctionnalités du logiciel Studys], que j’ai découvert en début d’année puis que là j’ai essayé puis c’est vraiment aidant pour plusieurs de mes élèves. Donc je m’en sers principalement pour la lecture autant pour une compréhension de lecture que pour une résolution de problème en mathématique. Donc, dans le fond, moi je copie-colle mon texte dans cette feuille Word là puis ensuite je vais peser dans (mot inconnu) pour une alternance de couleur. Donc automatiquement il alterne toutes les lignes de mon texte en bleu et en rouge [action à l’écran : extrait vidéo d’un document Word où les phrases du texte sont rouges et bleues]. Ça l’amène aussi une police plus adaptée pour les enfants DYS. Puis les lettres sont espacées puis il y a un plus grand interligne entre chaque ligne ce qui facilite beaucoup la lecture. Fait qu’en début d’année Edmond travaillait beaucoup avec ça.

[Image à l’écran : Pyramide orange.]

[Texte à l’écran : Intégration sociale.]

[Action à l’écran : Edmond Lafleur est assis au milieu de l’écran.]
Mes plus grands besoins, ça serait que je me trouve un vrai ami, à cause que j’en n’ai pas. J’ai de la difficulté à me trouver un vrai ami. Un vrai ami c’est que comme on s’entend bien avec nos sujets, qu’on s’entend bien.

[Action à l’écran : Jane Bertrand est assise au milieu de l’écran.]
Edmond est venu me voir avant Noël en m’expliquant que bon au niveau des amis c’était plus difficile et tout. Je voulais être sûre de l’accompagner adéquatement là-dedans donc moi j’ai consulté, on a projet douance à l’école, donc j’ai consulté la psychologue du projet douance pour être sûre d’être capable d’accompagner Edmond adéquatement dans sa recherche d’ami. Puis dans le fond, je me suis assise après avec Edmond, puis ce que me disait la psychologue c’est que souvent les enfants doués ont les réponses, ont les solutions, il faut juste des fois les guider un peu vers ça. Fait que j’ai questionné Edmond, c’est quoi tes besoins envers un ami ? C’est qu’est-ce que tu recherches ? Parce
qu’Edmond c’est un petit garçon qui est vraiment sympathique avec tout le monde puis qui est apprécié de tous [action à l’écran : extraits vidéo d’Edmond qui travaille en équipe en classe]. Puis qu’il a quand même une maturité des fois j’ai l’impression plus élevée que d’autres enfants, ce qui fait en sorte qu’il apprécie jouer au sport, mais là quand les enfants discutent, ce que Edmond me disait « là après ils se mettent à dire des mots de toilettes, fait que là c’est plate puis moi je m’en vais ». Fait qu’il papillonne un peu partout. Je pense que là ça va mieux. Je pense que t’sais on a essayé de le pister un peu sur « est-ce que tu es capable de faire des compromis à travers ça tu sais pour ton bien-être à toi puis toi être bien avec d’autres enfants » ?

[Image à l’écran : Une enfant en classe qui sourit.]

[Texte à l’écran : Les impacts.]

[Action à l’écran : Cynthia Turcotte est assise au milieu de l’écran.]
Quand le plan de club d’enrichissement, le plan d’intervention pour la douance a été mis en place, Edmond est arrivé avec le contrat puis il était excité. Il se sentait... il était fier de lui. Fait que ça ça a été... ça a comme changé quelque chose parce que l’année d’avant même si bon il avait quand même une reconnaissance de la part de la professeure et tout ça, mais ce n’était pas formel. Puis il se sentait toujours oublié on dirait. Toujours mis à l’écart. Puis là c’était vraiment évident, donc il s’est mis à faire ses devoirs avec plus de facilité le soir. Ça a pris une semaine que j’ai vu la différence. Donc, j’ai même écrit au professeur parce que je voyais ce qu’il me disait c’était « on a fait le langage des signes maman ». Puis il y avait d’autres enfants avec qui il pouvait partager ça. Donc là il apprenait à les connaitre. Donc on dirait qu’il sentait vraiment que c’était plus vivant pour lui. Je pense que cette année c’est ça qui a fait qu’il a aimé l’école. Donc là il a fait des projets de création littéraire, donc le livre, qui est devenu un projet entrepreneurial donc il fait même des appels, des démarches officielles, de la promotion. Donc toute sa créativité il peut la mettre en application donc c’est vraiment vivant pour lui. Puis je pense qu’il n’aurait pas aimé l’école puis on a vraiment vu... ça fait pour lui une différence au niveau affectif. Tu sais au niveau de son estime personnelle parce que c’était compliqué pour lui de voir qu’il avait une douance on dirait parce qu’il ne se sentait pas toujours compris. Puis encore plus de comprendre qu’il avait une dyslexie avec ça, c’était comme difficile au niveau de l’estime de lui. Moi j’en parle puis j’ai le frisson parce que c’est la première fois que je voyais mon enfant vraiment bien.

[Texte à l’écran : Remerciements —Nous tenons à remercier toutes les personnes qui ont accepté de participer gracieusement à cette capsule. Edmond Lafleur, élève doué. Cynthia Turcotte, mère d’Edmond. Jane Bertrand, enseignante de 4e année, École Monseigneur-Gilles-Gervais, Centre de services scolaire des Patriotes. Les élèves de la classe de 4e année.]

[Image à l’écran : Une enfant assise en classe qui sourit.]
[Texte à l’écran : Scénarisation et réalisation : Line Massé. Professeure titulaire. Département de psychoéducation, UQTR.

[Image à l’écran : Une enfant assise en classe qui sourit.]
[Texte à l’écran : Tournage et montage : François-Xavier Habimana.]

[Image à l’écran : Une enfant assise en classe qui sourit.] [Texte à l’écran : Projet réalisé en partenariat]

[Image à l’écran : logo de LaRIDAPE UQTR, logo du Centre de services scolaire des Premières-Seigneuries et logo du Centre de services scolaire Marguerite-Bourgeoys.]

[Image à l’écran : Une enfant assise en classe qui sourit.]
[Texte à l’écran : Soutien financier — Projet de partenariat en adaptation scolaire (Allocation supplémentaire de 15350, volet 1).]
[Image à l’écran : Logo du Gouvernement du Québec.]

[Image à l’écran : Une enfant assise en classe qui sourit.] [Texte à l’écran : (c) 2023.]