Une personne travaille en lieu isolé lorsqu’elle exécute des tâches seule dans un environnement où il lui est impossible d'avoir une interaction directe avec un autre travailleur (hors de portée de vue et de voix) et qu’elle n’a pas d’outils (cellulaire, téléphone, radio, bouton d’urgence ou autre) lui permettant de demander rapidement assistance lors d’une situation d’urgence (malaise, accident, etc.).
S’il n’est pas toujours dangereux de travailler en lieu isolé, il y a des circonstances où cette situation peut présenter des risques accrus pour la santé et la sécurité du travailleur. Le niveau de risque d’une situation dépendra du lieu, du type de tâche effectué et des conséquences potentielles d’une situation d’urgence ou d’un accident. Le niveau de risque se voit accentué par l’absence d’intervenants pouvant porter assistance lors d’une situation d’urgence.
Les étapes contenues dans la procédure de travail en lieu isolé ont pour objectif de réduire au maximum les risques pour les membres de la communauté universitaire qui effectuent des tâches en lieu isolé.
Pour prévenir les risques, il faut les identifier. C’est pourquoi toutes les tâches effectuées en lieu isolé doivent être évaluées par l’unité administrative responsable du travailleur. Cette évaluation permet de définir quels sont les risques inhérents aux tâches à effectuer et à prévoir les moyens de protection qui doivent être mis en place.
Lorsqu’il est déterminé que les risques d’accidents sont faibles, l’unité administrative doit s’assurer que le travailleur a en sa disposition un moyen de communication efficace. En d’autres mots, il doit pouvoir contacter rapidement le Service de la prévention et de la protection au besoin. Il est également recommandé de mettre en place un processus de surveillance.
Exemple : un étudiant effectue des montages dans un laboratoire du CIPP où il n’y a pas de téléphone. Pour remédier à cette situation, l’étudiant se rapporte à un collègue à un intervalle régulier.
Lorsqu’il est déterminé que les risques d’accidents sont élevés, les travaux doivent être effectués obligatoirement pendant les heures normales de bureau. Des mesures de sécurité doivent être prévues et un système de surveillance (ou d’accompagnement) doit être mis en place.
Exemple : des travaux d’urgence doivent être effectués sur le toit du pavillon Ringuet. Suite à l’évaluation des risques, les travailleurs reçoivent la consigne d’utiliser des harnais de sécurité, d’effectuer les travaux en équipe de deux et d’avoir un moyen de communication fonctionnel en tout temps.
Dans certains cas exceptionnels où le travail en lieu isolé à l’extérieur des heures normales de travail est incontournable et qu’un système de surveillance ou d’accompagnement ne peut pas être mis en place par l’unité administrative responsable, le Service de la prévention et de la protection peut effectuer la surveillance. Pour bénéficier de ce service, le superviseur doit remplir le formulaire de travail en lieu isolé au moins 24 heures avant le début des travaux. Le formulaire est disponible en tout temps depuis la section consultation du Personet pour les directeurs de services et de départements. Lors des travaux, le travailleur devra contacter le Centre d’opérations de sécurité toutes les heures. Advenant une situation où le travailleur ne se manifesterait pas, des procédures d’urgence seront immédiatement déclenchées.