Mot | Annotation |
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LES JOURNAUX PARTISANS
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1856-1908
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Depuis 1760, les Canadiens-français n'avaient maintenu que des contacts occasionnels avec la France. Quelques membres du clergé traversaient bien l'Atlantique de temps à autre pour acheter des manuels scolaires ou des pièces d'équipement de laboratoire destinées à l'enseignement des sciences. | |
Dans l'autre sens, un certain nombre des membres du clergé français avaient émigré au début du XIXe siècle, chassés de leur mère-patrie par les dirigeants de la Révolution française. | |
Mais à part quelques rares intellectuels originaux qui voyageaient vers la France ou vers le Canada, le clergé représentait le seul lien avec la culture française. | |
En 1844, Louis-Hippolyte Lafontaine fait accepter l'usage du français au Parlement. Cette victoire ne réduit pas pour autant les tensions entre anglophones et francophones. L'union du Bas et du Haut Canada ne satisfait personne et ce régime politique glisse rapidement vers une impasse. Différentes solutions politiques sont envisagées, de nouveaux partis politiques se forment ou fusionnent. | |
Témoin de ces tensions, la presse se transforme. Le journalisme d'information devient un journalisme d'idéologie politique et de revendication. | |
À Trois-Rivières comme ailleurs, les hommes politiques auront désormais leur journal pour défendre leurs différents points de vue. | |
Il y aura dorénavant des journaux conservateurs, plus ou moins influencés par le clergé, et des journaux libéraux, combattus par le clergé parce que les dirigeants libéraux prônent la séparation des pouvoirs du clergé de ceux de l'état. | |
Après 1850, certains chefs religieux, surtout les évêques de Montréal et de Trois-Rivières, défendront ardemment l'idée de la suprématie de l'Église sur le Gouvernement. Ce sont eux que l'on a appelés les Ultramontains. | |
Le terme | |
ultramontains | |
fait référence à | |
l'ultramontanisme | |
, | |
qui désigne, en France, le pouvoir 'au-delà des montagnes' (les Alpes), c'est-à-dire le pouvoir spirituel et juridictionnel - sans parler du politique - de Rome, et de l'Église catholique et du pape. | |
.../2 |
Mot | Annotation |
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LES JOURNAUX PARTISANS
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(Titres des journaux-1)
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LE BAS CANADA | |
1856 | |
L'ECHO DU SAINT MAURICE | |
1858-1859 | |
LA SENTINELLE (I) | |
1862-1863 | |
LE JOURNAL DES TROIS-RIVIERES | |
1865-1891 | |
LE CONSTITUTIONNEL | |
1868-1884 | |
LA CONCORDE | |
1869-1884 | |
THE TRIFLUVIAN TRADER | |
1870-1891 | |
THE LUMBERMAN & THREE RIVERS ECHO | |
1870-1881 | |
L'ÉCLAIR | |
1877 | |
THE LOOP LINE | |
1882-1884 | |
LE CLAIRON | |
1884 | |
.../3 |
Mot | Annotation |
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LES JOURNAUX PARTISANS
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(Titres des journaux-2)
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LA SENTINELLE (II) | |
1884-1887 | |
LA PAIX | |
1887 - 1890 | |
LA LIBERTÉ | |
1884-1886 | |
THE NEW ERA | |
1885 | |
LE TRIFLUVIEN | |
1888-1909; 1917-1920 | |
L'INDÉPENDANCE CANADIENNE | |
1894-1896 | |
THE BUTLER JOURNAL | |
1894 | |
THE CANADIAN DEMOCRAT | |
1895 | |
L'ÉCLAIR - | |
1896-1900 | |
L'ÉTOILE | |
1900-1904 | |
LE COURRIER | |
1901-1903 | |
THE HERALD | |
1901 | |
L'AMI DU PEUPLE | |
1901-1903 | |
L'INTÉRÊT PUBLIC | |
1904-1905 | |
.../4 |
Mot | Annotation |
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LE BAS-CANADA
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JOURNAL DE L'APPEL AU PEUPLE
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|
Tout pour le peuple et par le peuple
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1856
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1834-1900
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|
On peut lire des exemplaires du journal original à cette adresse. | |
Parmi les options politiques défendues dans la réqion trifluvienne, Georges Isidore Barthe innove en proposant l'indépendance du Bas-Canada. | |
Alors que son frère, | |
Joseph-Guillaume Barthe | |
publie en 1855 en France un roman de 458 pages, | |
Le Canada reconquis par la France | |
, | |
Georges-Isidore Barthe fonde à Trois-Rivières, en avril 1856, | |
Le Bas-Canada | |
, un journal qui pourrait être considéré comme le premier journal indépendantiste de Trois-Rivières. | |
Le 3 avril 1855, Georges-Isidore Barthe, étudiant en droit, et Charles-Odilon Doucet, s'unissent en société, “sous les noms et raisons” de Doucet & Cie, pour publier | |
Le Bas Canada. | |
Ce journal est imprimé et publié sur la rue Notre-Dame, dans une maison qui occupait le terrain où était construit ( 1933 ) le magasin de J.-N. Godin & Cie. | |
Barthe fut le premier secrétaire-trésorier de la ville de Trois-Rivières, du 23 juillet 1855 au 30 juin 1857. Il était encore étudiant en droit lorsqu'il forma, le 3 avril 1855, avec Charles-Odilon Doucet de Trois-Rivières, une société dans le but de publier un journal qui propagerait l'idée de l'indépendance du Bas-Canada. | |
Comme son frère Joseph-Guillaume, Barthe rêvait d'un Bas-Canada indépendant qui, avec l'aide de la France, prendrait sa place parmi les États indépendants d'Amérique : un Bas-Canada émancipé de l'Angleterre, libéral et démocratique, dont les institutions politiques assureraient l'épanouissement des Canadiens français, de leur langue, de leur culture et de leurs lois. Lancé le 22 avril 1856, le | |
Bas-Canada | |
ne parut que quelques mois. | |
Le discours de Barthe, par la voie de son journal, est essentiellement un discours qui prône la libération du Bas-Canada de la tutelle de l'Angleterre.Quelques-uns des thèmes développés seront d'ailleurs repris par les indépendantistes québécois des années 1960-1970. | |
Nul ne peut minimiser l'influence qu'aurait pu avoir ce journal s'il avait paru plus longtemps. | |
Le Bas-Canada | |
jouissait d'un tirage de 1000 exemplaires, ce qui est très respectable pour l'époque. De plus, la distribution était assurée par au moins 70 agents dans le Bas-Canada, trois aux Etats-Unis et 15 en France. | |
Le journal comporte de la publicité au goût de l'époque, plus descriptive qu'illustrée. En plus des idées libérales, | |
La Bas-Canada | |
présente des nouvelles locales et des textes littéraires sous forme de feuilletons, de poésie et d'extraits de grands textes classiques. | |
Le Bas-Canada | |
ne paraîtra que six mois, l'imprimerie de Barthe étant détruite dans le grand incendie de novembre 1856. | |
On notera dans la | |
chronologie des grands incendies | |
(1752, 1806, 1856, 1863, 1873, 1908), citée en dernière page du document, comment la physionomie de Trois-Rivières a été modifiée au cours des ans. | |
.../5 |
Mot | Annotation |
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L'ECHO DU ST. MAURICE.
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JOURNAL DE TROIS-RIVIERES.
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NE CESSEZ POINT D'ARROSER, NONOBSTANT L'EAU DU CIEL
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|
1858-1859
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Georges Stobbs
|
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On peut lire des exemplaires du journal original à cette adresse. | |
Dans les années 1850, Trois-Rivières vit une période de prospérité. Des banques s'installent, la construction des scieries importantes laisse présager le rôle futur de cette ville située au confluent du Saint-Maurice et du Saint-Laurent. | |
Devinant cet avenir prometteur et voulant y participer, Georges Stobbs, qui possédait jusqu'en 1853 | |
Le Journal des Trois-Rivières | |
, | |
fonde en 1858 un cinquième journal: | |
L'Echo du St. Maurice. | |
L'Echo | |
était imprimé au numéro 36, rue Du Platon, à l'endroit où se trouvaient, en 1933, des garages, entre le magasin Laurin & Cie et l'Hôtel Victoria. Les voisins immédiats de cette maison, à cette époque, étaient Antoine Bédard et Maurice Ryan. | |
L'Echo du St. Maurice | |
est un hebdomadaire bilingue qui promeut le développement de la colonisation dans la Mauricie. Le journal élargira régulièrement le champ de ses préoccupations pour intéresser le lecteur aux intrigues politiques du Parlement. Le journal cesse de paraître le 21 janvier 1859. | |
.../6 |
Mot | Annotation |
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LA SENTINELLE (I)
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1862-1863
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1843-1887
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Le début des années 1860 voit naître deux autres journaux dont on ne semble pas avoir conservé la collection. Il s'agit du | |
National, | |
qui paraît de 1861 à 1864 et de | |
La sentinelle, | |
fondé en 1862 par Alfred-Norbert Provencher. | |
Ce dernier journal ne paraîtra que quelques mois car en 1863, A.N. Provencher entre au journal | |
La Minerve, | |
à Montréal. | |
Selon un contemporain, le journaliste Léon Ledieu, à son arrivée, on se demanda ce que pouvait venir faire dans un bureau de rédaction '' ce grand et gros garçon, à la tête étrange, aux mains d'hercule, mal habillé, épais d'allures, et à la chevelure énorme, taillée en broussailles ''. | |
C'est ce même Alfred-Norbert Provencher qui, après une brillante carrière politique, deviendra, en 1885, le premier rédacteur en chef du journal | |
La Presse | |
de Montréal, de 1884 à 1885. | |
.../7 |
Mot | Annotation |
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LE JOURNAL DES TROIS-RIVIERES
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CATHOLIQUE, POLITIQUE ET LITTERAIRE
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IN NECESSARIS, UNITAS; IN DUBIIS, LIBERTAS; IN OMNIBUS, CHARITAS.
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1865-1893
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|
Honoré-R. Dufresne
|
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On peut lire des exemplaires du journal original à cette adresse. | |
Le 22 mai 1866 apparaît le premier journal ultramontain de Trois-Rivières, | |
Le Journal des Trois-Rivières, | |
dont la fondation est décrite à cette adresse. | |
Ce journal est un bi-hebdomadaire fondé par Honoré-R. Dufresne, notaire à Trois-Rivières. | |
Le Journal des Trois-Rivières | |
fut publié du 19 mai 1865 au 19 mal 1893. Son seul propriétaire fut d'abord Honoré-R. Dufresne, Notaire marchand-libraire, qui, le 22 mai 1366, s'adjoignit Arthur et Ephrem-R. Dufresne, sous la raison sociale de Dufresne et Frères, éditeurs-propriétaires. Le principal rédacteur était Magloire McLeod, qui devint plus tard avocat et mourut à Québec, en 1875, à l'âge de 33 ans. | |
Le petit centre des Trois-Rivières comptait au recensement de 1861, 6,058 habitants alors que Montréal en comptait 90,323, Québec 51,109 et Saint-Hyacinthe, 3,636. Il rayonnait sur toute la région et même au-delà du fleuve jusqu'à Nicolet. Plusieurs journaux y étaient nés pendant la première moitié du dix-neuvième siècle puis avaient disparu, si bien qu'à la veille de la Confédération | |
Le Journal des Trois-Rivières | |
était le seul journal qui s'imposait. | |
En 1866, Mafloire McLeod et P.-N. Martel rachètent le journal. En décembre 1872, P.-N. Martel vend le journal à Gédéon Désilets (chevalier et zouave pontifical). | |
Celui-ci s'associe avec ses frères Alfred, Pierre et Pétrus en 1876. Magloire McLeod sera le rédacteur en chef jusqu'en 1871 ; par la suite, c'est avec un comité de rédaction que Gédéon Désilets rédigera le journal. | |
Probablement pour la première fois à Trois-Rivières, un journal est inspiré et influencé directement par le clergé. Avec | |
Le Journal des Trois-Rivières | |
, | |
on assiste à un changement dans l'idéologie des journaux. | |
Le Journal des Trois-Rivières | |
devient un médium qui analyse les faits politiques selon le point de vue des Ultramontains et qui appuie les opinions émises par les hommes d'église lors des prédications en chaire. | |
À l'exemple de Mgr Bourget, évêque à Montréal, Mgr Cook, évêque de Trois-Rivières, défend la thèse de la suprématie de l'Église sur l'État. McLeod se montre un disciple soumis de Mgr Cook puis de son successeur, Mgr Laflèche. Par son journal, il lutte contre les courants modernes, s'attaquant surtout au libéralisme politique. | |
Le journal sera rempli d'articles tirés de textes des évêques et de mises en garde contre les libéraux. Rappelons qu'en 1867 Mgr Laflèche avise les curés de son diocèse qu'il y aurait imprudence et même péché à voter pour un candidat rouge. Le Journal des Trois-Rivières combattra spécialement Le Pays, journal libéral montréalais, qui dénonçait violemment l'ingérence du clergé dans la politique. | |
C'est encore par Le Journal des Trois-Rivières qu'en 1868 Mgr Laflèche s'active au recrutement des | |
zouaves pontificaux. | |
Un des premiers à s'enrôler sera d'ailleurs Gédéon Désilets, futur propriétaire du Journal des Trois-Rivières. Le journal publiera avec beaucoup de détails l'arrivée et l'accueil des zouaves pontificaux à Rome. | |
.../8 |
Mot | Annotation |
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LE CONSTITUTIONNEL
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DIEU ET LA PATRIE
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1868-1884
|
|
1832-1918
|
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On peut lire des exemplaires du journal original à cette adresse. | |
Dans l'ancien local de L'Ère Nouvelle, | |
L'Ere Nouvelle | |
, | |
situé sur la rue Notre-Dame, près de la rue Saint-Antoine, T.E. Normand lance | |
Le Constitutionnel | |
le 4 juillet 1868. | |
En mettant sur pied ce journal, T.E. Normand voulait avant tout faire la promotion des activités politiques. | |
Le Constitutionnel | |
consacre la moitié de ses pages aux annonces publicitaires. Rédigé par des rédacteurs de qualité, Le Constitutionnel jouit rapidement d'une grande popularité dans toute la province. | |
Le Constitutionnel | |
se veut aussi le défenseur de la nouvelle constitution de 1867. Bien qu'appuyant la politique des conservateurs, les opinions émises par les rédacteurs seront beaucoup plus modérées que celles émises par Le Journal des Trois-Rivières qui, nous l'avons vu, prônait un conservatisme extrême même pour l'époque. Vers 1880, le journal s'annonce d'ailleurs comme indépendant de tout parti politique. | |
Grâce aux talents de rédacteur d'Elzéar Gérin-Lajoie, le journal est écrit dans une langue châtiée. Les propos de ce rédacteur sont parfois satiriques mais toujours à propos, ce qui plaît aux lecteurs. Henri Vallée a écrit, dans son | |
Histoire des journaux trifluviens | |
que Gérin-Lajoie '' avait l'ironie brillante, le sarcasme facile, (...) et un grand talent pour l'argumentation. '' (Vallée, 1933 p. 38) Nous possédons peu de détails sur ce journal. | |
Il semble que | |
Le Constitutionnel | |
publie, de 1870 à 1881, un journal anglais, | |
The Lumberman and Three Rivers Echo. | |
Le fils de T.E. Normand, Louis-Philippe Normand (1863-1928), connut un parcours de vie remarquable dans la communauté trifluvienne. | |
.../9 |
Mot | Annotation |
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LA CONCORDE
|
|
JOURNAL POLITIQUE, COMMERCIAL, LITTERAIRE ET AGRICOLE
|
|
Les intérêts du pays avant ceux des partis
|
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mai 1869- mai 1884
|
|
1845-1905
|
|
On peut lire des exemplaires du journal original à cette adresse. | |
Officiellement propriété d'une société par actions, il semble que le véritable propriétaire de | |
La Concorde | |
soit Arthur Turcotte. Élu député de Trois-Rivières alors qu'il était candidat indépendant, Arthur Turcotte accepte en 1878 de devenir l'orateur de la chambre sous un gouvernement libéral. Il est naturel que | |
La Concorde | |
devienne rapidement le défenseur des intérêts du parti libéral. | |
La Concorde | |
combat toutefois les idées extrémistes et répond avec violence lorsque | |
Le Journal des Trois-Rivières | |
l'attaque sur les opinions religieuses de ses propriétaires. (Voir article du 9 Mai 1879: Notre couleur religieuse). | |
À partir de 1882, | |
La Concorde | |
publie une édition anglaise: | |
The Loop Line | |
. | |
Les deux journaux disparaîtront en 1884 sans doute à cause de difficultés financières. | |
.../10 |
Mot | Annotation |
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THE TRIFLUVIAN TRADER
|
|
1870-1891
|
|
Gédéon Désilets (1845-1922), Joseph-Alfred Désilets
|
|
Cinq ans après le début du | |
Journal des Trois-Rivières, | |
les frères Désilets impriment une feuille composée d'annonces commerciales destinées aux anglophones de la région. | |
Le | |
Trifluvian Trader | |
paraîtra jusqu'en 1891, époque où, selon l'abbé Vallée, Gédéon Désilets devient inspecteur d'école. | |
.../11 |
Mot | Annotation |
---|---|
THE LUMBERMAN & THREE RIVERS ECHO
|
|
1870-1881
|
|
1832-1918
|
|
Il semble que | |
Le Constitutionnel | |
de T.E. Normand | |
publie, de 1870 à 1881, un journal anglais, | |
The Lumberman and Three Rivers Echo. | |
The Trifluvian Trader | |
et | |
The Lumberman and Three Rivers Echo | |
sont des journaux conservateurs. | |
The Loop Line, | |
publié de 1882 à 1884, est un journal libéral. | |
.../12 |
Mot | Annotation |
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L'ÉCLAIR (I)
|
|
1877
|
|
Philippe Duval, Joseph Labonté
|
|
En 1877, paraît | |
L'Éclair, | |
journal rédigé par des étudiants en droit sous la direction de Philippe Duval et de Joseph Labonté. Ce journal ne vivra pas plus de six mois car ses fondateurs, forts de leur expérience, iront, dès mars 1878, fonder à Louiseville le | |
Courrier de Maskinongé. | |
C'est, comme nous le verrons plus loin, le premier journal de la région à être publié hors des limites de Trois-Rivières. | |
.../13 |
Mot | Annotation |
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THE LOOP LINE
|
|
1882-1884
|
|
1845-1905
|
|
À partir de 1882, le journal | |
La Concorde | |
d'Arthur Turcotte | |
publie une édition anglaise: | |
The Loop Line, | |
journal libéral. | |
Celui-ci disparaîtra en 1884, sans doute à cause de difficultés financières. | |
.../14 |
Mot | Annotation |
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LE CLAIRON
|
|
Dieu, ma Dame et mon pays.
|
|
1884
|
|
Joseph-Édouard Genest
|
|
On peut lire des pages du journal original | |
à cette adresse | |
En 1884, | |
Le Constitutionnel | |
et | |
La Concorde | |
disparaissent. | |
Le journal des Trois-rivières | |
est plus puissant que jamais. | |
Cependant, ces deux disparitions provoquent la création de trois nouveaux journaux: | |
La Sentinelle, | |
L'Ère Nouvelle | |
et | |
La Liberté. | |
Une autre feuille libérale, | |
Le Clairon, | |
paraît déjà depuis janvier et disparaît six mois après sa première publication. Le propriétaire affirmait dans son prospectus que sa feuille serait belliqueuse. La polémique semble à l'ordre du jour. | |
Ayant pour devise '' Dieu, ma Dame et mon pays '', | |
Le Clairon | |
veut témoigner du ''culte qu'il voue au beau sexe''. Dans son premier numéro, | |
Le Clairon | |
proclame que la femme est un être moral supérieur à l'homme. Mais ses préoccupations ''féministes'' n'auront pas beaucoup d'échos dans les publications subséquentes. À part le | |
Petit Courrier | |
où quelques femmes peuvent s'exprimer, le journal est des plus conventionnels. | |
Bien qu'à tendance libérale, | |
Le Clairon | |
se dit indépendant des partis politiques. Il s'affiche comme un journal catholique romain plus patriote que partisan. On y note une abondance des nouvelles commerciales et financières, ce qui n'est pas très courant dans les journaux de l'époque. Comme les autres journaux, | |
Le Clairon | |
offre un ''Résumé télégraphique'' des nouvelles d'Outre-Mer. | |
Il paraîtrait que | |
Benjamin Sulte | |
aurait écrit que l'éditorialiste du | |
Clairon | |
était un confrère de classe qui n'avait pas trop mal tourné. | |
Le journal s'arrête le 11 juillet 1884, six mois après sa première publication. | |
.../15 |
Mot | Annotation |
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LA SENTINELLE (II)
|
|
1884-1887
|
|
Louis-Napoléon Langelier , William Chagnon
|
|
Exactement trois mois après la fin de la | |
Concorde, | |
naît à Trois-Rivières, un autre journal libéral: | |
La Sentinelle, | |
dont le nom a déjà été utilisé par Alfred-Norbert Provencher en 1862. | |
Celui-ci est officiellement la propriété de Louis-Napoléon Langelier et de William Chagnon mais des rumeurs veulent toutefois qu'Arthur Turcotte, l'ancien dirigeant du | |
Concorde, | |
en soit le véritable propriétaire. | |
Les éditeurs rassemblent des rédacteurs libéraux avoués, à la plume virulente et très combative: A.-T. Genest, L.-T. Pollette et d'autres rédacteurs dénoncent allègrement l'influence du clergé et son accointance au Parti conservateur. | |
Pour mettre de l'huile sur le feu, | |
La Sentinelle | |
entre en conflit avec Mgr Laflèche en donnant son appui à l'érection du nouveau diocèse de Nicolet, auquel l'évêque de Trois-Rivières est farouchement opposé. Cet appui n'empêche pas le journal d'attaquer Mgr Gravel, premier évêque de Nicolet. | |
Le journal est tellement violent dans sa charge contre les conservateurs ultramontains que Mgr Laflèche et Mgr Gravel en interdisent la publication un peu plus tard. | |
Mgr Laflèche dénonce | |
La Sentinelle | |
comme dangereux '' par son mépris de l'autorité et ses tendances démagogiques [et] son persiflage des choses saintes.'' | |
Réalisant que l'anticléricalisme de | |
La Sentinelle | |
va finir par sape la crédibilité du parti à Trois-Rivières, Chagnon & Cie abandonnent le nom | |
La Sentinelle | |
après une année et le remplacent par | |
La Paix. | |
Lors d'un changement de propriétaire, les nouveaux propriétaires A.-T. Genest & Cie (dont W. Chagnon fait toujours partie) veulent faire de | |
La Paix | |
un journal plus modéré, mais toujours partisan. | |
.../16 |
Mot | Annotation |
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LA PAIX
|
|
JOURNAL POLITIQUE, COMMERCIAL, LITTERAIRE ET AGRICOLE
|
|
Les interets du pays avant ceux du parti
|
|
1887-1890
|
|
A. T. Genest , William Chagnon
|
|
On peut lire des pages du journal original à cette adresse. | |
On remarquera que la devise du journal ne fait que reprendre la devise du journal | |
La Concorde | |
d'Arthur Turcotte. | |
Celui-ci est officiellement la propriété de Louis-Napoléon Langelier et de William Chagnon mais des rumeurs veulent toutefois qu'Arthur Turcotte, l'ancien dirigeant du Concorde, en soit le véritable propriétaire. | |
Si | |
La Paix | |
est plus modéré que | |
La Sentinelle, | |
l'équipe ne cessera pas d'attaquer ou de répondre aux attaques du | |
Journal des Trois-Rivières. | |
Comme de nombreux journaux de cette époque, | |
La Paix | |
fermera ses portes en 1887 après la prise du pouvoir du parti adverse, un événement souvent fatal dans la vie d'un journal de cette période de l'histoire. | |
.../17 |
Mot | Annotation |
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LA LIBERTÉ
|
|
JOURNAL POPULAIRE
|
|
1884-1886
|
|
1857-1905
|
|
On peut lire des exemplaires du journal original à cette adresse. | |
Louis-Joseph Demers était également le propriétaire de deux journaux importants à Québec: | |
Le Canadien | |
et | |
L'Événement. | |
Publié par les propriétaires du | |
Canadien | |
et de | |
L'Événement, | |
à Québec, le journal | |
La Liberté | |
est un quotidien conservateur rédigé pour Trois-Rivières, bien qu'imprimé à Québec. | |
Ce journal couvre en détail l'affaire Riel et publie, entre autres feuilletons, les | |
Contes | |
de Guy de Maupassant. La publication de | |
La Liberté | |
cesse en 1886. | |
.../18 |
Mot | Annotation |
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THE NEW ERA
|
|
1885
|
|
1834-1900
|
|
Georges-Isidore Barthe publie une feuille en anglais, | |
The New Era | |
à partir de mai 1885, mais ce journal disparaît après quelques numéros. | |
On se souvient qu'en 1856 Georges-Isidore Barthe avait fondé un journal pour défendre l'idée de l'indépendance du Bas-Canada. Après l'incendie de ses ateliers, en novembre 1856, il fonda | |
La Gazette | |
de Sorel et devint plus tard un homme politique important. | |
En 1884, G.I. Barthe revient au journalisme à Trois-Rivières pour relancer, avec deux associés, le journal | |
L'Ere Nouvelle | |
disparu depuis 20 ans. | |
Journal aux idées libérales plutôt modérées, | |
L'Ere Nouvelle | |
est un échec malgré la grande expérience de Barthe. Les libéraux préfèrent | |
La Sentinelle | |
qui, publié à partir d'août 1884 se montre beaucoup plus vindicative. '' Moins bien élevée '', | |
La Sentinelle | |
répond aux attentes des militants rouges qui en apprécient le ton acerbe et le langage imagé. | |
.../19 |
Mot | Annotation |
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LE TRIFLUVIEN
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|
JOURNAL CATHOLIQUE
|
|
1888-1909; 1917-1920
|
|
Pierre McLeod
|
|
On peut lire des exemplaires du journal original à cette adresse. | |
Pendant que le | |
Journal des Trois-Rivières | |
continue de défendre ardemment les intérêts des conservateurs ultramontains, Mgr Laflèche appuie, le 31 octobre 1888, la fondation d'un deuxième journal de même tendance, | |
Le Trifluvien | |
Pierre-Victor Ayotte, alors imprimeur-libraire et propriétaire du | |
Trifluvien, | |
veut lui aussi contribuer à la diffusion d'une presse catholique tout en combattant ''l'erreur libérale''. Il suffit de lire le prospectus du premier numéro pour bien comprendre ce qu'était l'erreur libérale. | |
Le Trifluvien | |
décline en popularité lorsque les libéraux prennent le pouvoir à Québec et à Ottawa. C'est l'époque de Wilfrid Laurier. | |
Figure marquante du journal, le rédacteur en chef Pierre McLeod a contribué à imprégner une qualité certaine dans la facture du | |
Trifluvien. | |
Son départ, en 1897, contribua peut-être autant au déclin du | |
Trifluvien | |
que la victoire libérale. | |
Le journal disparaît lors de la destruction du centre-ville de Trois-Rivières dans le grand incendie de 1908. | |
Écoutez La chanson des pompiers de La Bolduc,et regardez le très beau film de la Bolduc. | |
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Mot | Annotation |
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L'INDÉPENDANCE CANADIENNE
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JOURNAL DE L'APPEL AU PEUPLE
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1894-1896
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1834-1900
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On peut lire un exemplaire du journal original à cette adresse. | |
L'imprimerie était située à Trois-Rivières, 44, rue du fleuve. Le coût de l'abonnement était de un dollar par année. | |
Ce journal trifluvien reflète l'une des nombreuses facettes de son fondateur: Avocat, journaliste, publiciste, écrivain, député conservateur indépendant de Richelieu, maire de la ville de Sorel en 1857, premier secrétaire-trésorier de la ville de Trois-Rivières, protonotaire et traducteur officiel à la Chambre des Communes. | |
Georges-Isidore Barthe fonda ou dirigea, seul ou avec d'autres, outre | |
Le Bas-Canada | |
en 1856, pas moins de sept journaux: trois à Sorel entre 1857 et 1879, puis trois autres à Trois-Rivières entre 1884 et 1896, et un journal à Montréal. Il fut aussi propriétaire en 1874 du | |
Courrier du Richelieu, | |
publié à Sorel, qui appartenait auparavant à son rival Michel Mathieu. | |
Presque dix ans après la disparition de la deuxième édition de | |
L'Ère Nouvelle, | |
la fièvre du journalisme pousse Georges-Isidore Barthe à fonder un autre journal. On se souvient du journal | |
Le Bas-Canada | |
(1856) | |
fondé pour promouvoir l'idée de l'indépendance du Bas-Canada sous un protectorat français. | |
Mûri sans doute par son expérience politique, sans pour autant oublier ses rêves de jeunesse, il publie | |
L'indépendance Canadienne | |
en 1894. | |
Ce journal constituera une plate-forme pour diffuser un programme politique démontrant la faisabilité d'un projet de république canadienne à l'image de la France et des États-Unis. | |
Statistiques à l'appui, Barthe démontre que notre population est suffisamment nombreuse, notre territoire plus que grand pour justifier une complète séparation de l'Angleterre, doublée d'un régime présidentiel. Le journal cesse sa publication en 1896. | |
C'est dans ce journal que G.I. Barthe publie sous forme de feuilleton, du 13 octobre 1894 au 18 février 1896, son roman Drames de la vie réelle, une oeuvre relatant des événements de la vie sociale à Sorel, dont voici la première page : | |
[...] C'est en 183? que commence notre récit. | |
A cette époque lointaine, la locomotive à vapeur était du domaine de l'utopie. Lequel de nous, arrivé à l'automne de la vie, (sans porter d'accusation téméraire, même sur l'auteur de cette histoire, du reste navrante, sur la tête de qui, disons-le en toute sincérité, le neiges de près de soixante hiver ont blanchi les rares cheveux qui ont résisté aux temps durs;) lequel d'entre-nous, notons-le mélancoliquement, n'évoque pas, en dépit du progrès matériel, avec émotion le souvenir pittoresque de la vue d'une vielle diligence? [...] | |
Parvenu à la soixantaine, l'un des plus grands défenseurs de la liberté de presse n'a plus le goût de se battre, préférant raconter ses souvenirs. | |
Il ferme son journal le 18 février 1896. Il mourra à Ottawa le 11 août 1900. | |
À partir du 15 juin 1896, son fils, Jean-Baptiste Meilleur-Barthe, tente brièvement de relancer | |
L'Indépendance canadienne, | |
jusqu'à sa fermeture avant la fin de l'année. | |
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Mot | Annotation |
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THE BUTLER'S JOURNAL
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1894
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1834-1900
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En même temps qu'il publie | |
L'Indépendance Canadienne | |
en 1894, | |
Barthe s'associe à Martin Butler, qui publie | |
The Butler's Journal | |
à Fredericton, dans la province du Nouveau-Brunswick, et | |
The Canadian Democrat | |
en 1895. | |
Ces deux publications n'ont connu qu'une existence très éphémère. | |
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Mot | Annotation |
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THE CANADIAN DEMOCRAT
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1895
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1834-1900
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En même temps qu'il publie | |
L'Indépendance Canadienne | |
en 1894, | |
Barthe s'associe à Martin Butler qui publie | |
The Butler's Journal | |
à Fredericton, dans la province du Nouveau-Brunswick, et | |
The Canadian Democrat | |
en 1895. | |
Ces deux publications n'ont connu qu'une existence très éphémère. | |
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Mot | Annotation |
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L'ÉCLAIR (II)
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1896-1900
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Édouard-Honoré Tellier
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On se souvient de toutes les difficultés qu'ont connues les premières feuilles libérales (voir | |
La concorde | |
et | |
La Paix | |
) | |
dans ce château-fort conservateur-ultramontain qu'est Trois-Rivières. | |
En juin 1896, le libéral Wilfrid Laurier devient premier ministre du Canada. Les échos de cette victoire se répercutent jusque dans la presse trifluvienne. | |
À peine trois mois après cette victoire libérale, Edouard-Honoré Tellier fonde | |
L'Éclair | |
journal partisan au service de Laurier. Tellier possède déjà | |
L'Écho de Louiseville | |
(journal conservateur qui devient libéral en 1896) et c'est aux ateliers de | |
L'Écho | |
qu'il imprimera | |
L'Éclair. | |
Le journal est publié jusqu'en 1900. | |
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Mot | Annotation |
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L'ÉTOILE
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1900-1904
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Auguste & Octave Giguère
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Le journal | |
L'Éclair | |
meurt en 1900, un autre naît. En mai 1900, Auguste et Octave Giguère, associés à Charles Trépanier, lancent | |
L'Étoile, | |
journal libéral. Bien que ce journal soit rédigé et imprimé à Louiseville, il couvre aussi Trois-Rivières. | |
En partie financé par le parti libéral, | |
L'Étoile | |
ne se prive pas de ridiculiser | |
Le Trifluvien, | |
journal conservateur protégé par l'évêché. | |
Dans | |
L'Album Illustré, | |
publié en 1903, Jean-Baptiste Meilleur Barthe écrit qu'en 1901 | |
L'Étoile | |
disparaît pour être remplacé par | |
Le Courrier. | |
D'après Beaulieu et Hamelin, ce journal paraît jusqu'en 1904 et aurait eu un tirage de mille copies dès ses débuts. (Beaulieu, Hamelin, tome 4 :114) Qui des deux fait erreur? Nous laissons à d'autres chercheurs le soin de préciser ce petit détail chronologique. | |
Selon l'abbé Vallée, Octave et Auguste Giguère forment, en 1901, la Compagnie d'Imprimerie des Trois-Rivières qui publie | |
L'Étoile | |
(déménagé de Louiseville), | |
Le Courrier | |
(octobre 1901-novembre 1902) | |
et | |
The Herald | |
publication en anglais qui n'aura que quelques numéros. | |
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Mot | Annotation |
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LE COURRIER
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1901-1903
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Auguste & Octave Giguère
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Dans | |
L'Album illustré de Trois-Rivières, | |
publié en 1903, Jean-Baptiste Meilleur Barthe écrit qu'en 1901 | |
L'Étoile | |
disparaît pour être remplacé par | |
Le Courrier. | |
D'après Beaulieu et Hamelin, ce journal paraît jusqu'en 1904 et aurait eu un tirage de mille copies dès ses débuts. (Beaulieu, Hamelin, tome 4 :114) Qui des deux fait erreur? Nous laissons à d'autres chercheurs le soin de préciser ce petit détail chronologique. | |
Alors que | |
L'Étoile | |
défend les vertus libérales, la tendance politique du | |
Courrier | |
se tourne vers les conservateurs. | |
A la lecture, on remarque que | |
Le Courrier | |
est d'abord un journal commercial: les annonces publicitaires occupent les deux tiers de chacun des numéros que nous avons feuilletés. | |
Il est intéressant de déceler une nouvelle tendance dans ce journal. Avec | |
Le Courrier | |
nous assistons au début de l'ère des pages féminines, ère qui se poursuivra d'ailleurs jusqu'aux années 1970, alors que pages et chroniques féminines se modifieront sous les pressions du courant féministe. | |
En plus des nouvelles régionales, des faits politiques provinciaux, on peut lire dans | |
Le Courrier | |
une chronique intitulée ''Un coin du foyer'' et on peut y admirer des gravures de mode à chaque numéro. | |
Dans | |
Le Courrier, | |
les articles traitant de politique se font beaucoup moins tonitruants que ceux parus dans les journaux partisans de ces dernières années. Nous retrouvons même une idée originale sur l'avenir politique et linguistique des états du nord de la Nouvelle-Angleterre. Nous reproduisons un éditorial du 4 novembre 1902, ''Annexion ou Indépendance''. | |
Le Courrier, | |
éditorial du 4 novembre 1902 : Annexion ou Indépendance. | |
Rappelons brièvement ici l'immense mouvement d'immigration des Canadiens-français vers la Nouvelle-Angleterre. A partir de 1850, jusqu'en 1929, date où les États-Unis ferment leur frontière aux travailleurs québécois, le rêve d'une vie meilleure a provoqué l'exode de plus de 700 000 Canadiens-français vers les villes industrialisées du Maine, du NewHampshire, du Massachusetts et du Rhode Island. | |
La pauvreté, le manque de bonnes terres défrichées, l'attrait des villes, mais surtout les usines de textile où les salaires étaient meilleurs qu'ici, ont incité des familles entières à émigrer. | |
Malgré cette masse francophone, on peut comprendre aujourd'hui pourquoi le rêve de franciser cette partie de la Nouvelle-Angleterre était plus qu'irréaliste. Les francophones se sont fondus dans la masse des villes de la Nouvelle-Angleterre qui étaient majoritairement francophones. | |
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Mot | Annotation |
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THE HERALD
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1901
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Auguste & Octave Giguère
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Selon l'abbé Vallée, Octave et Auguste Giguère forment, en 1901, la Compagnie d'Imprimerie des Trois-Rivières qui publie | |
L'Étoile, | |
(déménagé de Louiseville), | |
Le Courrier | |
(octobre 1901-novembre 1902) | |
et | |
The Herald, | |
publication en anglais qui n'aura que quelques numéros. | |
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L'AMI DU PEUPLE
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ORGANE DES LIBÉRAUX DU DISTRICT DES TROIS-RIVIÈRES
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Vox populi, vox dei
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1901-1903
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R. Côté & Cie
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On peut lire un exemplaire du journal original à cette adresse. | |
On connaît peu de choses sur l'histoire de | |
L'Ami du peuple, | |
un hebdomadaire publié entre 1901 et 1903. | |
Le premier numéro ne laisse toutefois pas de doute sur sa tendance politique. Le journal annonce, qu'étant l'organe du parti libéral, | |
L'Ami du peuple | |
''sera à la disposition et à la portée de tous les politiciens qui voudront y exposer leur programme et leurs actes''. | |
Si on en juge par les numéros consultés, | |
L'Ami du peuple | |
reçoit beaucoup d'encouragements des marchands de médicaments, pharmaciens ou autres: les annonces de remèdes occupent plus de la moitié des pages destinées à la publicité. | |
Comme les autres feuilles libérales, | |
L'Ami du peuple | |
sera persécuté par | |
Le Trifluvien. | |
Tout comme ses prédécesseurs, | |
L'Ami du peuple | |
attaquera ou se défendra contre les propos accusateurs, ''la mauvaise foi, l'égoïsme, le peu de décence et de justice'' qui, prétendent les rédacteurs de | |
L'Ami du peuple, | |
inspirent trop souvent les écrits du | |
Trifluvien. | |
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Mot | Annotation |
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L'INTÉRÊT PUBLIC
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JOURNAL INDÉPENDANT
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Notre religion, Notre langue, Nos traditions.
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1904-1905
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1841-1916
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On peut lire des exemplaires du journal original à cette adresse. | |
Avec la disparition de | |
L'Étoile | |
et de | |
L'Ami du peuple, | |
les libéraux n'ont plus de journal local. Le seul journal vraiment implanté dans la population demeure | |
Le Trifluvien, | |
journal conservateur de P.V. Ayotte. | |
Cependant, en décembre 1904, Gustave Vekeman, alors rédacteur en chef, quitte brusquement | |
Le Trifluvien. | |
Même l'abbé Vallée, lorsqu'il écrit son histoire des journaux trifluviens, demeure totalement muet à propos de | |
L'Intérêt Public. | |
D'après Beaulieu et Hamelin, | |
L'Intérêt Public | |
serait un ancêtre du | |
Bien Public. | |
''L'Intérêt Public | |
est né d'une querelle idéologique entre | |
Le Trifluvien | |
et l'un de ses rédacteurs, Gustave Vekeman. Mécontent des orientations conservatrices et des attaques bassement partisanes, Vekeman se met au service de ce nouveau journal -ni rouge ni bleu- ''. | |
L'intérêt Public | |
ne semble pas avoir suscité beaucoup ''d'intérêt'' chez les lecteurs de la région puisque nous ne connaissons pas de numéro publié après 1905. | |
Gustave wekeman a publié un récit de ses voyages dans Voyages au Canada. | |
L'Intérêt Public | |
aurait vécu six mois. Lorsqu'il était au | |
Trifluvien, | |
Vekeman signait des articles sous le pseudonyme de ''Jean des Érables'' et c'est sous ce nom qu'il écrivait parfois des textes pour le journal | |
La Justice | |
de Drummondville. | |
Un autre fait attire l'attention dans la courte existence de ce journal. On peut voir régulièrement quelques photos d'hommes politiques. Quant aux photos d'actualité, elles n'apparaîtront que beaucoup plus tard dans d'autres journaux. | |
Enfin, | |
L'Intérêt Public | |
offre gratuitement à tous ses abonnés un exemplaire de | |
l'Album illustré des Trois-Rivières, | |
publié par J.B. Meilleur-Barthe en 1903. | |
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