journaux

LES JOURNAUX PARTISANS
1856-1908
 
Depuis 1760, les Canadiens-français n'avaient maintenu que des contacts occasionnels avec la France. Quelques membres du clergé traversaient bien l'Atlantique de temps à autre pour acheter des manuels scolaires ou des pièces d'équipement de laboratoire destinées à l'enseignement des sciences.  
 
Dans l'autre sens, un certain nombre des membres du clergé français avaient émigré au début du XIXe siècle, chassés de leur mère-patrie par les dirigeants de la Révolution française.  
 
Mais à part quelques rares intellectuels originaux qui voyageaient vers la France ou vers le Canada, le clergé représentait le seul lien avec la culture française.  
 
En 1844, Louis-Hippolyte Lafontaine fait accepter l'usage du français au Parlement. Cette victoire ne réduit pas pour autant les tensions entre anglophones et francophones. L'union du Bas et du Haut Canada ne satisfait personne et ce régime politique glisse rapidement vers une impasse. Différentes solutions politiques sont envisagées, de nouveaux partis politiques se forment ou fusionnent.  
 
Témoin de ces tensions, la presse se transforme. Le journalisme d'information devient un journalisme d'idéologie politique et de revendication.  
 
À Trois-Rivières comme ailleurs, les hommes politiques auront désormais leur journal pour défendre leurs différents points de vue.  
 
Il y aura dorénavant des journaux conservateurs, plus ou moins influencés par le clergé, et des journaux libéraux, combattus par le clergé parce que les dirigeants libéraux prônent la séparation des pouvoirs du clergé de ceux de l'état.  
 
Après 1850, certains chefs religieux, surtout les évêques de Montréal et de Trois-Rivières, défendront ardemment l'idée de la suprématie de l'Église sur le Gouvernement. Ce sont eux que l'on a appelés les Ultramontains.  
 
Le terme ultramontains fait référence à l'ultramontanisme , qui désigne, en France, le pouvoir 'au-delà des montagnes' (les Alpes), c'est-à-dire le pouvoir spirituel et juridictionnel - sans parler du politique - de Rome, et de l'Église catholique et du pape.  
 
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Mot Annotation
LES JOURNAUX PARTISANS
1856-1908
Depuis 1760, les Canadiens-français n'avaient maintenu que des contacts occasionnels avec la France. Quelques membres du clergé traversaient bien l'Atlantique de temps à autre pour acheter des manuels scolaires ou des pièces d'équipement de laboratoire destinées à l'enseignement des sciences.
Dans l'autre sens, un certain nombre des membres du clergé français avaient émigré au début du XIXe siècle, chassés de leur mère-patrie par les dirigeants de la Révolution française.
Mais à part quelques rares intellectuels originaux qui voyageaient vers la France ou vers le Canada, le clergé représentait le seul lien avec la culture française.
En 1844, Louis-Hippolyte Lafontaine fait accepter l'usage du français au Parlement. Cette victoire ne réduit pas pour autant les tensions entre anglophones et francophones. L'union du Bas et du Haut Canada ne satisfait personne et ce régime politique glisse rapidement vers une impasse. Différentes solutions politiques sont envisagées, de nouveaux partis politiques se forment ou fusionnent.
Témoin de ces tensions, la presse se transforme. Le journalisme d'information devient un journalisme d'idéologie politique et de revendication.
À Trois-Rivières comme ailleurs, les hommes politiques auront désormais leur journal pour défendre leurs différents points de vue.
Il y aura dorénavant des journaux conservateurs, plus ou moins influencés par le clergé, et des journaux libéraux, combattus par le clergé parce que les dirigeants libéraux prônent la séparation des pouvoirs du clergé de ceux de l'état.
Après 1850, certains chefs religieux, surtout les évêques de Montréal et de Trois-Rivières, défendront ardemment l'idée de la suprématie de l'Église sur le Gouvernement. Ce sont eux que l'on a appelés les Ultramontains.
Le terme
ultramontains
fait référence à
l'ultramontanisme
,
qui désigne, en France, le pouvoir 'au-delà des montagnes' (les Alpes), c'est-à-dire le pouvoir spirituel et juridictionnel - sans parler du politique - de Rome, et de l'Église catholique et du pape.
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LES JOURNAUX PARTISANS
(Titres des journaux-1)
 
LE BAS CANADA  
1856  
 
L'ECHO DU SAINT MAURICE  
1858-1859  
 
LA SENTINELLE (I)  
1862-1863  
 
LE JOURNAL DES TROIS-RIVIERES  
1865-1891  
 
LE CONSTITUTIONNEL  
1868-1884  
 
LA CONCORDE  
1869-1884  
 
THE TRIFLUVIAN TRADER  
1870-1891  
 
THE LUMBERMAN & THREE RIVERS ECHO  
1870-1881  
 
L'ÉCLAIR  
1877  
 
THE LOOP LINE  
1882-1884  
 
LE CLAIRON  
1884  
 
.../3
Mot Annotation
LES JOURNAUX PARTISANS
(Titres des journaux-1)
LE BAS CANADA
1856
L'ECHO DU SAINT MAURICE
1858-1859
LA SENTINELLE (I)
1862-1863
LE JOURNAL DES TROIS-RIVIERES
1865-1891
LE CONSTITUTIONNEL
1868-1884
LA CONCORDE
1869-1884
THE TRIFLUVIAN TRADER
1870-1891
THE LUMBERMAN & THREE RIVERS ECHO
1870-1881
L'ÉCLAIR
1877
THE LOOP LINE
1882-1884
LE CLAIRON
1884
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LES JOURNAUX PARTISANS
(Titres des journaux-2)
 
LA SENTINELLE (II)  
1884-1887  
 
LA PAIX  
1887 - 1890  
 
LA LIBERTÉ  
1884-1886  
 
THE NEW ERA  
1885  
 
LE TRIFLUVIEN  
1888-1909; 1917-1920  
 
L'INDÉPENDANCE CANADIENNE  
1894-1896  
 
THE BUTLER JOURNAL  
1894  
 
THE CANADIAN DEMOCRAT  
1895  
 
L'ÉCLAIR -  
1896-1900  
 
L'ÉTOILE  
1900-1904  
 
LE COURRIER  
1901-1903  
 
THE HERALD  
1901  
 
L'AMI DU PEUPLE  
1901-1903  
 
L'INTÉRÊT PUBLIC  
1904-1905  
 
.../4
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LES JOURNAUX PARTISANS
(Titres des journaux-2)
LA SENTINELLE (II)
1884-1887
LA PAIX
1887 - 1890
LA LIBERTÉ
1884-1886
THE NEW ERA
1885
LE TRIFLUVIEN
1888-1909; 1917-1920
L'INDÉPENDANCE CANADIENNE
1894-1896
THE BUTLER JOURNAL
1894
THE CANADIAN DEMOCRAT
1895
L'ÉCLAIR -
1896-1900
L'ÉTOILE
1900-1904
LE COURRIER
1901-1903
THE HERALD
1901
L'AMI DU PEUPLE
1901-1903
L'INTÉRÊT PUBLIC
1904-1905
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LE BAS-CANADA
JOURNAL DE L'APPEL AU PEUPLE
Tout pour le peuple et par le peuple
1856
 
1834-1900
 
On peut lire des exemplaires du journal original à cette adresse.  
 
Parmi les options politiques défendues dans la réqion trifluvienne, Georges Isidore Barthe innove en proposant l'indépendance du Bas-Canada.  
 
Alors que son frère, Joseph-Guillaume Barthe publie en 1855 en France un roman de 458 pages, Le Canada reconquis par la France , Georges-Isidore Barthe fonde à Trois-Rivières, en avril 1856, Le Bas-Canada , un journal qui pourrait être considéré comme le premier journal indépendantiste de Trois-Rivières.  
 
Le 3 avril 1855, Georges-Isidore Barthe, étudiant en droit, et Charles-Odilon Doucet, s'unissent en société, “sous les noms et raisons” de Doucet & Cie, pour publier Le Bas Canada.  
 
Ce journal est imprimé et publié sur la rue Notre-Dame, dans une maison qui occupait le terrain où était construit ( 1933 ) le magasin de J.-N. Godin & Cie.  
 
Barthe fut le premier secrétaire-trésorier de la ville de Trois-Rivières, du 23 juillet 1855 au 30 juin 1857. Il était encore étudiant en droit lorsqu'il forma, le 3 avril 1855, avec Charles-Odilon Doucet de Trois-Rivières, une société dans le but de publier un journal qui propagerait l'idée de l'indépendance du Bas-Canada.  
 
Comme son frère Joseph-Guillaume, Barthe rêvait d'un Bas-Canada indépendant qui, avec l'aide de la France, prendrait sa place parmi les États indépendants d'Amérique : un Bas-Canada émancipé de l'Angleterre, libéral et démocratique, dont les institutions politiques assureraient l'épanouissement des Canadiens français, de leur langue, de leur culture et de leurs lois. Lancé le 22 avril 1856, le Bas-Canada ne parut que quelques mois.  
 
Le discours de Barthe, par la voie de son journal, est essentiellement un discours qui prône la libération du Bas-Canada de la tutelle de l'Angleterre.Quelques-uns des thèmes développés seront d'ailleurs repris par les indépendantistes québécois des années 1960-1970.  
 
Nul ne peut minimiser l'influence qu'aurait pu avoir ce journal s'il avait paru plus longtemps. Le Bas-Canada jouissait d'un tirage de 1000 exemplaires, ce qui est très respectable pour l'époque. De plus, la distribution était assurée par au moins 70 agents dans le Bas-Canada, trois aux Etats-Unis et 15 en France.  
 
Le journal comporte de la publicité au goût de l'époque, plus descriptive qu'illustrée. En plus des idées libérales, La Bas-Canada présente des nouvelles locales et des textes littéraires sous forme de feuilletons, de poésie et d'extraits de grands textes classiques.  
 
Le Bas-Canada ne paraîtra que six mois, l'imprimerie de Barthe étant détruite dans le grand incendie de novembre 1856.  
 
On notera dans la chronologie des grands incendies (1752, 1806, 1856, 1863, 1873, 1908), citée en dernière page du document, comment la physionomie de Trois-Rivières a été modifiée au cours des ans.  
 
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LE BAS-CANADA
JOURNAL DE L'APPEL AU PEUPLE
Tout pour le peuple et par le peuple
1856
1834-1900
On peut lire des exemplaires du journal original à cette adresse.
Parmi les options politiques défendues dans la réqion trifluvienne, Georges Isidore Barthe innove en proposant l'indépendance du Bas-Canada.
Alors que son frère,
Joseph-Guillaume Barthe
publie en 1855 en France un roman de 458 pages,
Le Canada reconquis par la France
,
Georges-Isidore Barthe fonde à Trois-Rivières, en avril 1856,
Le Bas-Canada
, un journal qui pourrait être considéré comme le premier journal indépendantiste de Trois-Rivières.
Le 3 avril 1855, Georges-Isidore Barthe, étudiant en droit, et Charles-Odilon Doucet, s'unissent en société, “sous les noms et raisons” de Doucet & Cie, pour publier
Le Bas Canada.
Ce journal est imprimé et publié sur la rue Notre-Dame, dans une maison qui occupait le terrain où était construit ( 1933 ) le magasin de J.-N. Godin & Cie.
Barthe fut le premier secrétaire-trésorier de la ville de Trois-Rivières, du 23 juillet 1855 au 30 juin 1857. Il était encore étudiant en droit lorsqu'il forma, le 3 avril 1855, avec Charles-Odilon Doucet de Trois-Rivières, une société dans le but de publier un journal qui propagerait l'idée de l'indépendance du Bas-Canada.
Comme son frère Joseph-Guillaume, Barthe rêvait d'un Bas-Canada indépendant qui, avec l'aide de la France, prendrait sa place parmi les États indépendants d'Amérique : un Bas-Canada émancipé de l'Angleterre, libéral et démocratique, dont les institutions politiques assureraient l'épanouissement des Canadiens français, de leur langue, de leur culture et de leurs lois. Lancé le 22 avril 1856, le
Bas-Canada
ne parut que quelques mois.
Le discours de Barthe, par la voie de son journal, est essentiellement un discours qui prône la libération du Bas-Canada de la tutelle de l'Angleterre.Quelques-uns des thèmes développés seront d'ailleurs repris par les indépendantistes québécois des années 1960-1970.
Nul ne peut minimiser l'influence qu'aurait pu avoir ce journal s'il avait paru plus longtemps.
Le Bas-Canada
jouissait d'un tirage de 1000 exemplaires, ce qui est très respectable pour l'époque. De plus, la distribution était assurée par au moins 70 agents dans le Bas-Canada, trois aux Etats-Unis et 15 en France.
Le journal comporte de la publicité au goût de l'époque, plus descriptive qu'illustrée. En plus des idées libérales,
La Bas-Canada
présente des nouvelles locales et des textes littéraires sous forme de feuilletons, de poésie et d'extraits de grands textes classiques.
Le Bas-Canada
ne paraîtra que six mois, l'imprimerie de Barthe étant détruite dans le grand incendie de novembre 1856.
On notera dans la
chronologie des grands incendies
(1752, 1806, 1856, 1863, 1873, 1908), citée en dernière page du document, comment la physionomie de Trois-Rivières a été modifiée au cours des ans.
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L'ECHO DU ST. MAURICE.
JOURNAL DE TROIS-RIVIERES.
NE CESSEZ POINT D'ARROSER, NONOBSTANT L'EAU DU CIEL
1858-1859
Georges Stobbs
 
On peut lire des exemplaires du journal original à cette adresse.  
 
Dans les années 1850, Trois-Rivières vit une période de prospérité. Des banques s'installent, la construction des scieries importantes laisse présager le rôle futur de cette ville située au confluent du Saint-Maurice et du Saint-Laurent.  
 
Devinant cet avenir prometteur et voulant y participer, Georges Stobbs, qui possédait jusqu'en 1853 Le Journal des Trois-Rivières , fonde en 1858 un cinquième journal: L'Echo du St. Maurice.  
 
L'Echo était imprimé au numéro 36, rue Du Platon, à l'endroit où se trouvaient, en 1933, des garages, entre le magasin Laurin & Cie et l'Hôtel Victoria. Les voisins immédiats de cette maison, à cette époque, étaient Antoine Bédard et Maurice Ryan.  
 
L'Echo du St. Maurice est un hebdomadaire bilingue qui promeut le développement de la colonisation dans la Mauricie. Le journal élargira régulièrement le champ de ses préoccupations pour intéresser le lecteur aux intrigues politiques du Parlement. Le journal cesse de paraître le 21 janvier 1859.  
 
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L'ECHO DU ST. MAURICE.
JOURNAL DE TROIS-RIVIERES.
NE CESSEZ POINT D'ARROSER, NONOBSTANT L'EAU DU CIEL
1858-1859
Georges Stobbs
On peut lire des exemplaires du journal original à cette adresse.
Dans les années 1850, Trois-Rivières vit une période de prospérité. Des banques s'installent, la construction des scieries importantes laisse présager le rôle futur de cette ville située au confluent du Saint-Maurice et du Saint-Laurent.
Devinant cet avenir prometteur et voulant y participer, Georges Stobbs, qui possédait jusqu'en 1853
Le Journal des Trois-Rivières
,
fonde en 1858 un cinquième journal:
L'Echo du St. Maurice.
L'Echo
était imprimé au numéro 36, rue Du Platon, à l'endroit où se trouvaient, en 1933, des garages, entre le magasin Laurin & Cie et l'Hôtel Victoria. Les voisins immédiats de cette maison, à cette époque, étaient Antoine Bédard et Maurice Ryan.
L'Echo du St. Maurice
est un hebdomadaire bilingue qui promeut le développement de la colonisation dans la Mauricie. Le journal élargira régulièrement le champ de ses préoccupations pour intéresser le lecteur aux intrigues politiques du Parlement. Le journal cesse de paraître le 21 janvier 1859.
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LA SENTINELLE (I)
1862-1863
 
1843-1887
 
Le début des années 1860 voit naître deux autres journaux dont on ne semble pas avoir conservé la collection. Il s'agit du National, qui paraît de 1861 à 1864 et de La sentinelle, fondé en 1862 par Alfred-Norbert Provencher.  
 
Ce dernier journal ne paraîtra que quelques mois car en 1863, A.N. Provencher entre au journal La Minerve, à Montréal.  
 
Selon un contemporain, le journaliste Léon Ledieu, à son arrivée, on se demanda ce que pouvait venir faire dans un bureau de rédaction '' ce grand et gros garçon, à la tête étrange, aux mains d'hercule, mal habillé, épais d'allures, et à la chevelure énorme, taillée en broussailles ''.  
 
C'est ce même Alfred-Norbert Provencher qui, après une brillante carrière politique, deviendra, en 1885, le premier rédacteur en chef du journal La Presse de Montréal, de 1884 à 1885.  
 
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LA SENTINELLE (I)
1862-1863
1843-1887
Le début des années 1860 voit naître deux autres journaux dont on ne semble pas avoir conservé la collection. Il s'agit du
National,
qui paraît de 1861 à 1864 et de
La sentinelle,
fondé en 1862 par Alfred-Norbert Provencher.
Ce dernier journal ne paraîtra que quelques mois car en 1863, A.N. Provencher entre au journal
La Minerve,
à Montréal.
Selon un contemporain, le journaliste Léon Ledieu, à son arrivée, on se demanda ce que pouvait venir faire dans un bureau de rédaction '' ce grand et gros garçon, à la tête étrange, aux mains d'hercule, mal habillé, épais d'allures, et à la chevelure énorme, taillée en broussailles ''.
C'est ce même Alfred-Norbert Provencher qui, après une brillante carrière politique, deviendra, en 1885, le premier rédacteur en chef du journal
La Presse
de Montréal, de 1884 à 1885.
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LE JOURNAL DES TROIS-RIVIERES
CATHOLIQUE, POLITIQUE ET LITTERAIRE
IN NECESSARIS, UNITAS; IN DUBIIS, LIBERTAS; IN OMNIBUS, CHARITAS.
1865-1893
Honoré-R. Dufresne
 
On peut lire des exemplaires du journal original à cette adresse.  
 
Le 22 mai 1866 apparaît le premier journal ultramontain de Trois-Rivières, Le Journal des Trois-Rivières, dont la fondation est décrite à cette adresse.  
 
Ce journal est un bi-hebdomadaire fondé par Honoré-R. Dufresne, notaire à Trois-Rivières.  
 
Le Journal des Trois-Rivières fut publié du 19 mai 1865 au 19 mal 1893. Son seul propriétaire fut d'abord Honoré-R. Dufresne, Notaire marchand-libraire, qui, le 22 mai 1366, s'adjoignit Arthur et Ephrem-R. Dufresne, sous la raison sociale de Dufresne et Frères, éditeurs-propriétaires. Le principal rédacteur était Magloire McLeod, qui devint plus tard avocat et mourut à Québec, en 1875, à l'âge de 33 ans.  
 
Le petit centre des Trois-Rivières comptait au recensement de 1861, 6,058 habitants alors que Montréal en comptait 90,323, Québec 51,109 et Saint-Hyacinthe, 3,636. Il rayonnait sur toute la région et même au-delà du fleuve jusqu'à Nicolet. Plusieurs journaux y étaient nés pendant la première moitié du dix-neuvième siècle puis avaient disparu, si bien qu'à la veille de la Confédération Le Journal des Trois-Rivières était le seul journal qui s'imposait.  
 
En 1866, Mafloire McLeod et P.-N. Martel rachètent le journal. En décembre 1872, P.-N. Martel vend le journal à Gédéon Désilets (chevalier et zouave pontifical).  
Celui-ci s'associe avec ses frères Alfred, Pierre et Pétrus en 1876. Magloire McLeod sera le rédacteur en chef jusqu'en 1871 ; par la suite, c'est avec un comité de rédaction que Gédéon Désilets rédigera le journal.  
 
Probablement pour la première fois à Trois-Rivières, un journal est inspiré et influencé directement par le clergé. Avec Le Journal des Trois-Rivières , on assiste à un changement dans l'idéologie des journaux.  
 
Le Journal des Trois-Rivières devient un médium qui analyse les faits politiques selon le point de vue des Ultramontains et qui appuie les opinions émises par les hommes d'église lors des prédications en chaire.  
 
À l'exemple de Mgr Bourget, évêque à Montréal, Mgr Cook, évêque de Trois-Rivières, défend la thèse de la suprématie de l'Église sur l'État. McLeod se montre un disciple soumis de Mgr Cook puis de son successeur, Mgr Laflèche. Par son journal, il lutte contre les courants modernes, s'attaquant surtout au libéralisme politique.  
 
Le journal sera rempli d'articles tirés de textes des évêques et de mises en garde contre les libéraux. Rappelons qu'en 1867 Mgr Laflèche avise les curés de son diocèse qu'il y aurait imprudence et même péché à voter pour un candidat rouge. Le Journal des Trois-Rivières combattra spécialement Le Pays, journal libéral montréalais, qui dénonçait violemment l'ingérence du clergé dans la politique.  
 
C'est encore par Le Journal des Trois-Rivières qu'en 1868 Mgr Laflèche s'active au recrutement des zouaves pontificaux. Un des premiers à s'enrôler sera d'ailleurs Gédéon Désilets, futur propriétaire du Journal des Trois-Rivières. Le journal publiera avec beaucoup de détails l'arrivée et l'accueil des zouaves pontificaux à Rome.  
 
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LE JOURNAL DES TROIS-RIVIERES
CATHOLIQUE, POLITIQUE ET LITTERAIRE
IN NECESSARIS, UNITAS; IN DUBIIS, LIBERTAS; IN OMNIBUS, CHARITAS.
1865-1893
Honoré-R. Dufresne
On peut lire des exemplaires du journal original à cette adresse.
Le 22 mai 1866 apparaît le premier journal ultramontain de Trois-Rivières,
Le Journal des Trois-Rivières,
dont la fondation est décrite à cette adresse.
Ce journal est un bi-hebdomadaire fondé par Honoré-R. Dufresne, notaire à Trois-Rivières.
Le Journal des Trois-Rivières
fut publié du 19 mai 1865 au 19 mal 1893. Son seul propriétaire fut d'abord Honoré-R. Dufresne, Notaire marchand-libraire, qui, le 22 mai 1366, s'adjoignit Arthur et Ephrem-R. Dufresne, sous la raison sociale de Dufresne et Frères, éditeurs-propriétaires. Le principal rédacteur était Magloire McLeod, qui devint plus tard avocat et mourut à Québec, en 1875, à l'âge de 33 ans.
Le petit centre des Trois-Rivières comptait au recensement de 1861, 6,058 habitants alors que Montréal en comptait 90,323, Québec 51,109 et Saint-Hyacinthe, 3,636. Il rayonnait sur toute la région et même au-delà du fleuve jusqu'à Nicolet. Plusieurs journaux y étaient nés pendant la première moitié du dix-neuvième siècle puis avaient disparu, si bien qu'à la veille de la Confédération
Le Journal des Trois-Rivières
était le seul journal qui s'imposait.
En 1866, Mafloire McLeod et P.-N. Martel rachètent le journal. En décembre 1872, P.-N. Martel vend le journal à Gédéon Désilets (chevalier et zouave pontifical).
Celui-ci s'associe avec ses frères Alfred, Pierre et Pétrus en 1876. Magloire McLeod sera le rédacteur en chef jusqu'en 1871 ; par la suite, c'est avec un comité de rédaction que Gédéon Désilets rédigera le journal.
Probablement pour la première fois à Trois-Rivières, un journal est inspiré et influencé directement par le clergé. Avec
Le Journal des Trois-Rivières
,
on assiste à un changement dans l'idéologie des journaux.
Le Journal des Trois-Rivières
devient un médium qui analyse les faits politiques selon le point de vue des Ultramontains et qui appuie les opinions émises par les hommes d'église lors des prédications en chaire.
À l'exemple de Mgr Bourget, évêque à Montréal, Mgr Cook, évêque de Trois-Rivières, défend la thèse de la suprématie de l'Église sur l'État. McLeod se montre un disciple soumis de Mgr Cook puis de son successeur, Mgr Laflèche. Par son journal, il lutte contre les courants modernes, s'attaquant surtout au libéralisme politique.
Le journal sera rempli d'articles tirés de textes des évêques et de mises en garde contre les libéraux. Rappelons qu'en 1867 Mgr Laflèche avise les curés de son diocèse qu'il y aurait imprudence et même péché à voter pour un candidat rouge. Le Journal des Trois-Rivières combattra spécialement Le Pays, journal libéral montréalais, qui dénonçait violemment l'ingérence du clergé dans la politique.
C'est encore par Le Journal des Trois-Rivières qu'en 1868 Mgr Laflèche s'active au recrutement des
zouaves pontificaux.
Un des premiers à s'enrôler sera d'ailleurs Gédéon Désilets, futur propriétaire du Journal des Trois-Rivières. Le journal publiera avec beaucoup de détails l'arrivée et l'accueil des zouaves pontificaux à Rome.
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LE CONSTITUTIONNEL
DIEU ET LA PATRIE
1868-1884
 
1832-1918
 
On peut lire des exemplaires du journal original à cette adresse.  
 
Dans l'ancien local de L'Ère Nouvelle, L'Ere Nouvelle , situé sur la rue Notre-Dame, près de la rue Saint-Antoine, T.E. Normand lance Le Constitutionnel le 4 juillet 1868.  
 
En mettant sur pied ce journal, T.E. Normand voulait avant tout faire la promotion des activités politiques. Le Constitutionnel consacre la moitié de ses pages aux annonces publicitaires. Rédigé par des rédacteurs de qualité, Le Constitutionnel jouit rapidement d'une grande popularité dans toute la province.  
 
Le Constitutionnel se veut aussi le défenseur de la nouvelle constitution de 1867. Bien qu'appuyant la politique des conservateurs, les opinions émises par les rédacteurs seront beaucoup plus modérées que celles émises par Le Journal des Trois-Rivières qui, nous l'avons vu, prônait un conservatisme extrême même pour l'époque. Vers 1880, le journal s'annonce d'ailleurs comme indépendant de tout parti politique.  
 
Grâce aux talents de rédacteur d'Elzéar Gérin-Lajoie, le journal est écrit dans une langue châtiée. Les propos de ce rédacteur sont parfois satiriques mais toujours à propos, ce qui plaît aux lecteurs. Henri Vallée a écrit, dans son Histoire des journaux trifluviens que Gérin-Lajoie '' avait l'ironie brillante, le sarcasme facile, (...) et un grand talent pour l'argumentation. '' (Vallée, 1933 p. 38) Nous possédons peu de détails sur ce journal.  
 
Il semble que Le Constitutionnel publie, de 1870 à 1881, un journal anglais, The Lumberman and Three Rivers Echo.  
 
Le fils de T.E. Normand, Louis-Philippe Normand (1863-1928), connut un parcours de vie remarquable dans la communauté trifluvienne.  
 
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LE CONSTITUTIONNEL
DIEU ET LA PATRIE
1868-1884
1832-1918
On peut lire des exemplaires du journal original à cette adresse.
Dans l'ancien local de L'Ère Nouvelle,
L'Ere Nouvelle
,
situé sur la rue Notre-Dame, près de la rue Saint-Antoine, T.E. Normand lance
Le Constitutionnel
le 4 juillet 1868.
En mettant sur pied ce journal, T.E. Normand voulait avant tout faire la promotion des activités politiques.
Le Constitutionnel
consacre la moitié de ses pages aux annonces publicitaires. Rédigé par des rédacteurs de qualité, Le Constitutionnel jouit rapidement d'une grande popularité dans toute la province.
Le Constitutionnel
se veut aussi le défenseur de la nouvelle constitution de 1867. Bien qu'appuyant la politique des conservateurs, les opinions émises par les rédacteurs seront beaucoup plus modérées que celles émises par Le Journal des Trois-Rivières qui, nous l'avons vu, prônait un conservatisme extrême même pour l'époque. Vers 1880, le journal s'annonce d'ailleurs comme indépendant de tout parti politique.
Grâce aux talents de rédacteur d'Elzéar Gérin-Lajoie, le journal est écrit dans une langue châtiée. Les propos de ce rédacteur sont parfois satiriques mais toujours à propos, ce qui plaît aux lecteurs. Henri Vallée a écrit, dans son
Histoire des journaux trifluviens
que Gérin-Lajoie '' avait l'ironie brillante, le sarcasme facile, (...) et un grand talent pour l'argumentation. '' (Vallée, 1933 p. 38) Nous possédons peu de détails sur ce journal.
Il semble que
Le Constitutionnel
publie, de 1870 à 1881, un journal anglais,
The Lumberman and Three Rivers Echo.
Le fils de T.E. Normand, Louis-Philippe Normand (1863-1928), connut un parcours de vie remarquable dans la communauté trifluvienne.
.../9
LA CONCORDE
JOURNAL POLITIQUE, COMMERCIAL, LITTERAIRE ET AGRICOLE
Les intérêts du pays avant ceux des partis
mai 1869- mai 1884
 
1845-1905
 
On peut lire des exemplaires du journal original à cette adresse.  
 
Officiellement propriété d'une société par actions, il semble que le véritable propriétaire de La Concorde soit Arthur Turcotte. Élu député de Trois-Rivières alors qu'il était candidat indépendant, Arthur Turcotte accepte en 1878 de devenir l'orateur de la chambre sous un gouvernement libéral. Il est naturel que La Concorde devienne rapidement le défenseur des intérêts du parti libéral.  
 
La Concorde combat toutefois les idées extrémistes et répond avec violence lorsque Le Journal des Trois-Rivières l'attaque sur les opinions religieuses de ses propriétaires. (Voir article du 9 Mai 1879: Notre couleur religieuse).  
 
À partir de 1882, La Concorde publie une édition anglaise: The Loop Line . Les deux journaux disparaîtront en 1884 sans doute à cause de difficultés financières.  
 
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LA CONCORDE
JOURNAL POLITIQUE, COMMERCIAL, LITTERAIRE ET AGRICOLE
Les intérêts du pays avant ceux des partis
mai 1869- mai 1884
1845-1905
On peut lire des exemplaires du journal original à cette adresse.
Officiellement propriété d'une société par actions, il semble que le véritable propriétaire de
La Concorde
soit Arthur Turcotte. Élu député de Trois-Rivières alors qu'il était candidat indépendant, Arthur Turcotte accepte en 1878 de devenir l'orateur de la chambre sous un gouvernement libéral. Il est naturel que
La Concorde
devienne rapidement le défenseur des intérêts du parti libéral.
La Concorde
combat toutefois les idées extrémistes et répond avec violence lorsque
Le Journal des Trois-Rivières
l'attaque sur les opinions religieuses de ses propriétaires. (Voir article du 9 Mai 1879: Notre couleur religieuse).
À partir de 1882,
La Concorde
publie une édition anglaise:
The Loop Line
.
Les deux journaux disparaîtront en 1884 sans doute à cause de difficultés financières.
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THE TRIFLUVIAN TRADER
1870-1891
 
Gédéon Désilets (1845-1922), Joseph-Alfred Désilets
 
Cinq ans après le début du Journal des Trois-Rivières, les frères Désilets impriment une feuille composée d'annonces commerciales destinées aux anglophones de la région.  
Le Trifluvian Trader paraîtra jusqu'en 1891, époque où, selon l'abbé Vallée, Gédéon Désilets devient inspecteur d'école.  
 
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THE TRIFLUVIAN TRADER
1870-1891
Gédéon Désilets (1845-1922), Joseph-Alfred Désilets
Cinq ans après le début du
Journal des Trois-Rivières,
les frères Désilets impriment une feuille composée d'annonces commerciales destinées aux anglophones de la région.
Le
Trifluvian Trader
paraîtra jusqu'en 1891, époque où, selon l'abbé Vallée, Gédéon Désilets devient inspecteur d'école.
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THE LUMBERMAN & THREE RIVERS ECHO
1870-1881
 
1832-1918
 
Il semble que Le Constitutionnel de T.E. Normand publie, de 1870 à 1881, un journal anglais, The Lumberman and Three Rivers Echo.  
 
The Trifluvian Trader et The Lumberman and Three Rivers Echo sont des journaux conservateurs.  
 
The Loop Line, publié de 1882 à 1884, est un journal libéral.  
 
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THE LUMBERMAN & THREE RIVERS ECHO
1870-1881
1832-1918
Il semble que
Le Constitutionnel
de T.E. Normand
publie, de 1870 à 1881, un journal anglais,
The Lumberman and Three Rivers Echo.
The Trifluvian Trader
et
The Lumberman and Three Rivers Echo
sont des journaux conservateurs.
The Loop Line,
publié de 1882 à 1884, est un journal libéral.
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L'ÉCLAIR (I)
1877
Philippe Duval, Joseph Labonté
 
En 1877, paraît L'Éclair, journal rédigé par des étudiants en droit sous la direction de Philippe Duval et de Joseph Labonté. Ce journal ne vivra pas plus de six mois car ses fondateurs, forts de leur expérience, iront, dès mars 1878, fonder à Louiseville le Courrier de Maskinongé.  
 
C'est, comme nous le verrons plus loin, le premier journal de la région à être publié hors des limites de Trois-Rivières.  
 
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L'ÉCLAIR (I)
1877
Philippe Duval, Joseph Labonté
En 1877, paraît
L'Éclair,
journal rédigé par des étudiants en droit sous la direction de Philippe Duval et de Joseph Labonté. Ce journal ne vivra pas plus de six mois car ses fondateurs, forts de leur expérience, iront, dès mars 1878, fonder à Louiseville le
Courrier de Maskinongé.
C'est, comme nous le verrons plus loin, le premier journal de la région à être publié hors des limites de Trois-Rivières.
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THE LOOP LINE
1882-1884
 
1845-1905
 
À partir de 1882, le journal La Concorde d'Arthur Turcotte publie une édition anglaise: The Loop Line, journal libéral.  
 
Celui-ci disparaîtra en 1884, sans doute à cause de difficultés financières.  
 
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THE LOOP LINE
1882-1884
1845-1905
À partir de 1882, le journal
La Concorde
d'Arthur Turcotte
publie une édition anglaise:
The Loop Line,
journal libéral.
Celui-ci disparaîtra en 1884, sans doute à cause de difficultés financières.
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LE CLAIRON
Dieu, ma Dame et mon pays.
1884
Joseph-Édouard Genest
 
On peut lire des pages du journal original à cette adresse  
 
En 1884, Le Constitutionnel et La Concorde disparaissent. Le journal des Trois-rivières est plus puissant que jamais.  
 
Cependant, ces deux disparitions provoquent la création de trois nouveaux journaux: La Sentinelle, L'Ère Nouvelle et La Liberté.  
 
Une autre feuille libérale, Le Clairon, paraît déjà depuis janvier et disparaît six mois après sa première publication. Le propriétaire affirmait dans son prospectus que sa feuille serait belliqueuse. La polémique semble à l'ordre du jour.  
 
Ayant pour devise '' Dieu, ma Dame et mon pays '', Le Clairon veut témoigner du ''culte qu'il voue au beau sexe''. Dans son premier numéro, Le Clairon proclame que la femme est un être moral supérieur à l'homme. Mais ses préoccupations ''féministes'' n'auront pas beaucoup d'échos dans les publications subséquentes. À part le Petit Courrier où quelques femmes peuvent s'exprimer, le journal est des plus conventionnels.  
 
Bien qu'à tendance libérale, Le Clairon se dit indépendant des partis politiques. Il s'affiche comme un journal catholique romain plus patriote que partisan. On y note une abondance des nouvelles commerciales et financières, ce qui n'est pas très courant dans les journaux de l'époque. Comme les autres journaux, Le Clairon offre un ''Résumé télégraphique'' des nouvelles d'Outre-Mer.  
 
Il paraîtrait que Benjamin Sulte aurait écrit que l'éditorialiste du Clairon était un confrère de classe qui n'avait pas trop mal tourné.  
 
Le journal s'arrête le 11 juillet 1884, six mois après sa première publication.  
 
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LE CLAIRON
Dieu, ma Dame et mon pays.
1884
Joseph-Édouard Genest
On peut lire des pages du journal original
à cette adresse
En 1884,
Le Constitutionnel
et
La Concorde
disparaissent.
Le journal des Trois-rivières
est plus puissant que jamais.
Cependant, ces deux disparitions provoquent la création de trois nouveaux journaux:
La Sentinelle,
L'Ère Nouvelle
et
La Liberté.
Une autre feuille libérale,
Le Clairon,
paraît déjà depuis janvier et disparaît six mois après sa première publication. Le propriétaire affirmait dans son prospectus que sa feuille serait belliqueuse. La polémique semble à l'ordre du jour.
Ayant pour devise '' Dieu, ma Dame et mon pays '',
Le Clairon
veut témoigner du ''culte qu'il voue au beau sexe''. Dans son premier numéro,
Le Clairon
proclame que la femme est un être moral supérieur à l'homme. Mais ses préoccupations ''féministes'' n'auront pas beaucoup d'échos dans les publications subséquentes. À part le
Petit Courrier
où quelques femmes peuvent s'exprimer, le journal est des plus conventionnels.
Bien qu'à tendance libérale,
Le Clairon
se dit indépendant des partis politiques. Il s'affiche comme un journal catholique romain plus patriote que partisan. On y note une abondance des nouvelles commerciales et financières, ce qui n'est pas très courant dans les journaux de l'époque. Comme les autres journaux,
Le Clairon
offre un ''Résumé télégraphique'' des nouvelles d'Outre-Mer.
Il paraîtrait que
Benjamin Sulte
aurait écrit que l'éditorialiste du
Clairon
était un confrère de classe qui n'avait pas trop mal tourné.
Le journal s'arrête le 11 juillet 1884, six mois après sa première publication.
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LA SENTINELLE (II)
1884-1887
Louis-Napoléon Langelier , William Chagnon
 
Exactement trois mois après la fin de la Concorde, naît à Trois-Rivières, un autre journal libéral: La Sentinelle, dont le nom a déjà été utilisé par Alfred-Norbert Provencher en 1862.  
 
Celui-ci est officiellement la propriété de Louis-Napoléon Langelier et de William Chagnon mais des rumeurs veulent toutefois qu'Arthur Turcotte, l'ancien dirigeant du Concorde, en soit le véritable propriétaire.  
 
Les éditeurs rassemblent des rédacteurs libéraux avoués, à la plume virulente et très combative: A.-T. Genest, L.-T. Pollette et d'autres rédacteurs dénoncent allègrement l'influence du clergé et son accointance au Parti conservateur.  
 
Pour mettre de l'huile sur le feu, La Sentinelle entre en conflit avec Mgr Laflèche en donnant son appui à l'érection du nouveau diocèse de Nicolet, auquel l'évêque de Trois-Rivières est farouchement opposé. Cet appui n'empêche pas le journal d'attaquer Mgr Gravel, premier évêque de Nicolet.  
 
Le journal est tellement violent dans sa charge contre les conservateurs ultramontains que Mgr Laflèche et Mgr Gravel en interdisent la publication un peu plus tard. Mgr Laflèche dénonce La Sentinelle comme dangereux '' par son mépris de l'autorité et ses tendances démagogiques [et] son persiflage des choses saintes.'' 
 
Réalisant que l'anticléricalisme de La Sentinelle va finir par sape la crédibilité du parti à Trois-Rivières, Chagnon & Cie abandonnent le nom La Sentinelle après une année et le remplacent par La Paix.  
 
Lors d'un changement de propriétaire, les nouveaux propriétaires A.-T. Genest & Cie (dont W. Chagnon fait toujours partie) veulent faire de La Paix un journal plus modéré, mais toujours partisan.  
 
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LA SENTINELLE (II)
1884-1887
Louis-Napoléon Langelier , William Chagnon
Exactement trois mois après la fin de la
Concorde,
naît à Trois-Rivières, un autre journal libéral:
La Sentinelle,
dont le nom a déjà été utilisé par Alfred-Norbert Provencher en 1862.
Celui-ci est officiellement la propriété de Louis-Napoléon Langelier et de William Chagnon mais des rumeurs veulent toutefois qu'Arthur Turcotte, l'ancien dirigeant du
Concorde,
en soit le véritable propriétaire.
Les éditeurs rassemblent des rédacteurs libéraux avoués, à la plume virulente et très combative: A.-T. Genest, L.-T. Pollette et d'autres rédacteurs dénoncent allègrement l'influence du clergé et son accointance au Parti conservateur.
Pour mettre de l'huile sur le feu,
La Sentinelle
entre en conflit avec Mgr Laflèche en donnant son appui à l'érection du nouveau diocèse de Nicolet, auquel l'évêque de Trois-Rivières est farouchement opposé. Cet appui n'empêche pas le journal d'attaquer Mgr Gravel, premier évêque de Nicolet.
Le journal est tellement violent dans sa charge contre les conservateurs ultramontains que Mgr Laflèche et Mgr Gravel en interdisent la publication un peu plus tard.
Mgr Laflèche dénonce
La Sentinelle
comme dangereux '' par son mépris de l'autorité et ses tendances démagogiques [et] son persiflage des choses saintes.''
Réalisant que l'anticléricalisme de
La Sentinelle
va finir par sape la crédibilité du parti à Trois-Rivières, Chagnon & Cie abandonnent le nom
La Sentinelle
après une année et le remplacent par
La Paix.
Lors d'un changement de propriétaire, les nouveaux propriétaires A.-T. Genest & Cie (dont W. Chagnon fait toujours partie) veulent faire de
La Paix
un journal plus modéré, mais toujours partisan.
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LA PAIX
JOURNAL POLITIQUE, COMMERCIAL, LITTERAIRE ET AGRICOLE
Les interets du pays avant ceux du parti
1887-1890
A. T. Genest , William Chagnon
 
On peut lire des pages du journal original à cette adresse.  
 
On remarquera que la devise du journal ne fait que reprendre la devise du journal La Concorde d'Arthur Turcotte.  
 
Celui-ci est officiellement la propriété de Louis-Napoléon Langelier et de William Chagnon mais des rumeurs veulent toutefois qu'Arthur Turcotte, l'ancien dirigeant du Concorde, en soit le véritable propriétaire.  
 
Si La Paix est plus modéré que La Sentinelle, l'équipe ne cessera pas d'attaquer ou de répondre aux attaques du Journal des Trois-Rivières.  
 
Comme de nombreux journaux de cette époque, La Paix fermera ses portes en 1887 après la prise du pouvoir du parti adverse, un événement souvent fatal dans la vie d'un journal de cette période de l'histoire.  
 
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LA PAIX
JOURNAL POLITIQUE, COMMERCIAL, LITTERAIRE ET AGRICOLE
Les interets du pays avant ceux du parti
1887-1890
A. T. Genest , William Chagnon
On peut lire des pages du journal original à cette adresse.
On remarquera que la devise du journal ne fait que reprendre la devise du journal
La Concorde
d'Arthur Turcotte.
Celui-ci est officiellement la propriété de Louis-Napoléon Langelier et de William Chagnon mais des rumeurs veulent toutefois qu'Arthur Turcotte, l'ancien dirigeant du Concorde, en soit le véritable propriétaire.
Si
La Paix
est plus modéré que
La Sentinelle,
l'équipe ne cessera pas d'attaquer ou de répondre aux attaques du
Journal des Trois-Rivières.
Comme de nombreux journaux de cette époque,
La Paix
fermera ses portes en 1887 après la prise du pouvoir du parti adverse, un événement souvent fatal dans la vie d'un journal de cette période de l'histoire.
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LA LIBERTÉ
JOURNAL POPULAIRE
1884-1886
 
1857-1905
 
On peut lire des exemplaires du journal original à cette adresse.  
 
Louis-Joseph Demers était également le propriétaire de deux journaux importants à Québec: Le Canadien et L'Événement.  
 
Publié par les propriétaires du Canadien et de L'Événement, à Québec, le journal La Liberté est un quotidien conservateur rédigé pour Trois-Rivières, bien qu'imprimé à Québec.  
 
Ce journal couvre en détail l'affaire Riel et publie, entre autres feuilletons, les Contes de Guy de Maupassant. La publication de La Liberté cesse en 1886.  
 
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LA LIBERTÉ
JOURNAL POPULAIRE
1884-1886
1857-1905
On peut lire des exemplaires du journal original à cette adresse.
Louis-Joseph Demers était également le propriétaire de deux journaux importants à Québec:
Le Canadien
et
L'Événement.
Publié par les propriétaires du
Canadien
et de
L'Événement,
à Québec, le journal
La Liberté
est un quotidien conservateur rédigé pour Trois-Rivières, bien qu'imprimé à Québec.
Ce journal couvre en détail l'affaire Riel et publie, entre autres feuilletons, les
Contes
de Guy de Maupassant. La publication de
La Liberté
cesse en 1886.
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THE NEW ERA
1885
 
1834-1900
 
Georges-Isidore Barthe publie une feuille en anglais, The New Era à partir de mai 1885, mais ce journal disparaît après quelques numéros.  
 
On se souvient qu'en 1856 Georges-Isidore Barthe avait fondé un journal pour défendre l'idée de l'indépendance du Bas-Canada. Après l'incendie de ses ateliers, en novembre 1856, il fonda La Gazette de Sorel et devint plus tard un homme politique important.  
 
En 1884, G.I. Barthe revient au journalisme à Trois-Rivières pour relancer, avec deux associés, le journal L'Ere Nouvelle disparu depuis 20 ans.  
 
Journal aux idées libérales plutôt modérées, L'Ere Nouvelle est un échec malgré la grande expérience de Barthe. Les libéraux préfèrent La Sentinelle qui, publié à partir d'août 1884 se montre beaucoup plus vindicative. '' Moins bien élevée '', La Sentinelle répond aux attentes des militants rouges qui en apprécient le ton acerbe et le langage imagé.  
 
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THE NEW ERA
1885
1834-1900
Georges-Isidore Barthe publie une feuille en anglais,
The New Era
à partir de mai 1885, mais ce journal disparaît après quelques numéros.
On se souvient qu'en 1856 Georges-Isidore Barthe avait fondé un journal pour défendre l'idée de l'indépendance du Bas-Canada. Après l'incendie de ses ateliers, en novembre 1856, il fonda
La Gazette
de Sorel et devint plus tard un homme politique important.
En 1884, G.I. Barthe revient au journalisme à Trois-Rivières pour relancer, avec deux associés, le journal
L'Ere Nouvelle
disparu depuis 20 ans.
Journal aux idées libérales plutôt modérées,
L'Ere Nouvelle
est un échec malgré la grande expérience de Barthe. Les libéraux préfèrent
La Sentinelle
qui, publié à partir d'août 1884 se montre beaucoup plus vindicative. '' Moins bien élevée '',
La Sentinelle
répond aux attentes des militants rouges qui en apprécient le ton acerbe et le langage imagé.
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LE TRIFLUVIEN
JOURNAL CATHOLIQUE
1888-1909; 1917-1920
 
Pierre McLeod
 
On peut lire des exemplaires du journal original à cette adresse.  
 
Pendant que le Journal des Trois-Rivières continue de défendre ardemment les intérêts des conservateurs ultramontains, Mgr Laflèche appuie, le 31 octobre 1888, la fondation d'un deuxième journal de même tendance, Le Trifluvien  
 
Pierre-Victor Ayotte, alors imprimeur-libraire et propriétaire du Trifluvien, veut lui aussi contribuer à la diffusion d'une presse catholique tout en combattant ''l'erreur libérale''. Il suffit de lire le prospectus du premier numéro pour bien comprendre ce qu'était l'erreur libérale.  
 
Le Trifluvien décline en popularité lorsque les libéraux prennent le pouvoir à Québec et à Ottawa. C'est l'époque de Wilfrid Laurier.  
 
Figure marquante du journal, le rédacteur en chef Pierre McLeod a contribué à imprégner une qualité certaine dans la facture du Trifluvien. Son départ, en 1897, contribua peut-être autant au déclin du Trifluvien que la victoire libérale.  
 
Le journal disparaît lors de la destruction du centre-ville de Trois-Rivières dans le grand incendie de 1908.  
 
Écoutez La chanson des pompiers de La Bolduc,et regardez le très beau film de la Bolduc.  
 
.../20
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LE TRIFLUVIEN
JOURNAL CATHOLIQUE
1888-1909; 1917-1920
Pierre McLeod
On peut lire des exemplaires du journal original à cette adresse.
Pendant que le
Journal des Trois-Rivières
continue de défendre ardemment les intérêts des conservateurs ultramontains, Mgr Laflèche appuie, le 31 octobre 1888, la fondation d'un deuxième journal de même tendance,
Le Trifluvien
Pierre-Victor Ayotte, alors imprimeur-libraire et propriétaire du
Trifluvien,
veut lui aussi contribuer à la diffusion d'une presse catholique tout en combattant ''l'erreur libérale''. Il suffit de lire le prospectus du premier numéro pour bien comprendre ce qu'était l'erreur libérale.
Le Trifluvien
décline en popularité lorsque les libéraux prennent le pouvoir à Québec et à Ottawa. C'est l'époque de Wilfrid Laurier.
Figure marquante du journal, le rédacteur en chef Pierre McLeod a contribué à imprégner une qualité certaine dans la facture du
Trifluvien.
Son départ, en 1897, contribua peut-être autant au déclin du
Trifluvien
que la victoire libérale.
Le journal disparaît lors de la destruction du centre-ville de Trois-Rivières dans le grand incendie de 1908.
Écoutez La chanson des pompiers de La Bolduc,et regardez le très beau film de la Bolduc.
.../20
L'INDÉPENDANCE CANADIENNE
JOURNAL DE L'APPEL AU PEUPLE
1894-1896
 
1834-1900
 
On peut lire un exemplaire du journal original à cette adresse.  
 
L'imprimerie était située à Trois-Rivières, 44, rue du fleuve. Le coût de l'abonnement était de un dollar par année.  
 
Ce journal trifluvien reflète l'une des nombreuses facettes de son fondateur: Avocat, journaliste, publiciste, écrivain, député conservateur indépendant de Richelieu, maire de la ville de Sorel en 1857, premier secrétaire-trésorier de la ville de Trois-Rivières, protonotaire et traducteur officiel à la Chambre des Communes.  
 
Georges-Isidore Barthe fonda ou dirigea, seul ou avec d'autres, outre Le Bas-Canada en 1856, pas moins de sept journaux: trois à Sorel entre 1857 et 1879, puis trois autres à Trois-Rivières entre 1884 et 1896, et un journal à Montréal. Il fut aussi propriétaire en 1874 du Courrier du Richelieu, publié à Sorel, qui appartenait auparavant à son rival Michel Mathieu.  
 
Presque dix ans après la disparition de la deuxième édition de L'Ère Nouvelle, la fièvre du journalisme pousse Georges-Isidore Barthe à fonder un autre journal. On se souvient du journal Le Bas-Canada (1856) fondé pour promouvoir l'idée de l'indépendance du Bas-Canada sous un protectorat français.  
 
Mûri sans doute par son expérience politique, sans pour autant oublier ses rêves de jeunesse, il publie L'indépendance Canadienne en 1894.  
 
Ce journal constituera une plate-forme pour diffuser un programme politique démontrant la faisabilité d'un projet de république canadienne à l'image de la France et des États-Unis.  
 
Statistiques à l'appui, Barthe démontre que notre population est suffisamment nombreuse, notre territoire plus que grand pour justifier une complète séparation de l'Angleterre, doublée d'un régime présidentiel. Le journal cesse sa publication en 1896.  
 
C'est dans ce journal que G.I. Barthe publie sous forme de feuilleton, du 13 octobre 1894 au 18 février 1896, son roman Drames de la vie réelle, une oeuvre relatant des événements de la vie sociale à Sorel, dont voici la première page :  
 
[...] C'est en 183? que commence notre récit.  
 
A cette époque lointaine, la locomotive à vapeur était du domaine de l'utopie. Lequel de nous, arrivé à l'automne de la vie, (sans porter d'accusation téméraire, même sur l'auteur de cette histoire, du reste navrante, sur la tête de qui, disons-le en toute sincérité, le neiges de près de soixante hiver ont blanchi les rares cheveux qui ont résisté aux temps durs;) lequel d'entre-nous, notons-le mélancoliquement, n'évoque pas, en dépit du progrès matériel, avec émotion le souvenir pittoresque de la vue d'une vielle diligence? [...]  
 
Parvenu à la soixantaine, l'un des plus grands défenseurs de la liberté de presse n'a plus le goût de se battre, préférant raconter ses souvenirs. Il ferme son journal le 18 février 1896. Il mourra à Ottawa le 11 août 1900.  
 
À partir du 15 juin 1896, son fils, Jean-Baptiste Meilleur-Barthe, tente brièvement de relancer L'Indépendance canadienne, jusqu'à sa fermeture avant la fin de l'année.  
 
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Mot Annotation
L'INDÉPENDANCE CANADIENNE
JOURNAL DE L'APPEL AU PEUPLE
1894-1896
1834-1900
On peut lire un exemplaire du journal original à cette adresse.
L'imprimerie était située à Trois-Rivières, 44, rue du fleuve. Le coût de l'abonnement était de un dollar par année.
Ce journal trifluvien reflète l'une des nombreuses facettes de son fondateur: Avocat, journaliste, publiciste, écrivain, député conservateur indépendant de Richelieu, maire de la ville de Sorel en 1857, premier secrétaire-trésorier de la ville de Trois-Rivières, protonotaire et traducteur officiel à la Chambre des Communes.
Georges-Isidore Barthe fonda ou dirigea, seul ou avec d'autres, outre
Le Bas-Canada
en 1856, pas moins de sept journaux: trois à Sorel entre 1857 et 1879, puis trois autres à Trois-Rivières entre 1884 et 1896, et un journal à Montréal. Il fut aussi propriétaire en 1874 du
Courrier du Richelieu,
publié à Sorel, qui appartenait auparavant à son rival Michel Mathieu.
Presque dix ans après la disparition de la deuxième édition de
L'Ère Nouvelle,
la fièvre du journalisme pousse Georges-Isidore Barthe à fonder un autre journal. On se souvient du journal
Le Bas-Canada
(1856)
fondé pour promouvoir l'idée de l'indépendance du Bas-Canada sous un protectorat français.
Mûri sans doute par son expérience politique, sans pour autant oublier ses rêves de jeunesse, il publie
L'indépendance Canadienne
en 1894.
Ce journal constituera une plate-forme pour diffuser un programme politique démontrant la faisabilité d'un projet de république canadienne à l'image de la France et des États-Unis.
Statistiques à l'appui, Barthe démontre que notre population est suffisamment nombreuse, notre territoire plus que grand pour justifier une complète séparation de l'Angleterre, doublée d'un régime présidentiel. Le journal cesse sa publication en 1896.
C'est dans ce journal que G.I. Barthe publie sous forme de feuilleton, du 13 octobre 1894 au 18 février 1896, son roman Drames de la vie réelle, une oeuvre relatant des événements de la vie sociale à Sorel, dont voici la première page :
[...] C'est en 183? que commence notre récit.
A cette époque lointaine, la locomotive à vapeur était du domaine de l'utopie. Lequel de nous, arrivé à l'automne de la vie, (sans porter d'accusation téméraire, même sur l'auteur de cette histoire, du reste navrante, sur la tête de qui, disons-le en toute sincérité, le neiges de près de soixante hiver ont blanchi les rares cheveux qui ont résisté aux temps durs;) lequel d'entre-nous, notons-le mélancoliquement, n'évoque pas, en dépit du progrès matériel, avec émotion le souvenir pittoresque de la vue d'une vielle diligence? [...]
Parvenu à la soixantaine, l'un des plus grands défenseurs de la liberté de presse n'a plus le goût de se battre, préférant raconter ses souvenirs.
Il ferme son journal le 18 février 1896. Il mourra à Ottawa le 11 août 1900.
À partir du 15 juin 1896, son fils, Jean-Baptiste Meilleur-Barthe, tente brièvement de relancer
L'Indépendance canadienne,
jusqu'à sa fermeture avant la fin de l'année.
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THE BUTLER'S JOURNAL
1894
 
1834-1900
 
En même temps qu'il publie L'Indépendance Canadienne en 1894, Barthe s'associe à Martin Butler, qui publie The Butler's Journal à Fredericton, dans la province du Nouveau-Brunswick, et The Canadian Democrat en 1895.  
 
Ces deux publications n'ont connu qu'une existence très éphémère.  
 
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Mot Annotation
THE BUTLER'S JOURNAL
1894
1834-1900
En même temps qu'il publie
L'Indépendance Canadienne
en 1894,
Barthe s'associe à Martin Butler, qui publie
The Butler's Journal
à Fredericton, dans la province du Nouveau-Brunswick, et
The Canadian Democrat
en 1895.
Ces deux publications n'ont connu qu'une existence très éphémère.
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THE CANADIAN DEMOCRAT
1895
 
1834-1900
 
En même temps qu'il publie L'Indépendance Canadienne en 1894, Barthe s'associe à Martin Butler qui publie The Butler's Journal à Fredericton, dans la province du Nouveau-Brunswick, et The Canadian Democrat en 1895.  
 
Ces deux publications n'ont connu qu'une existence très éphémère.  
 
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Mot Annotation
THE CANADIAN DEMOCRAT
1895
1834-1900
En même temps qu'il publie
L'Indépendance Canadienne
en 1894,
Barthe s'associe à Martin Butler qui publie
The Butler's Journal
à Fredericton, dans la province du Nouveau-Brunswick, et
The Canadian Democrat
en 1895.
Ces deux publications n'ont connu qu'une existence très éphémère.
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L'ÉCLAIR (II)
1896-1900
Édouard-Honoré Tellier
 
 
On se souvient de toutes les difficultés qu'ont connues les premières feuilles libérales (voir La concorde et La Paix ) dans ce château-fort conservateur-ultramontain qu'est Trois-Rivières.  
 
En juin 1896, le libéral Wilfrid Laurier devient premier ministre du Canada. Les échos de cette victoire se répercutent jusque dans la presse trifluvienne.  
 
À peine trois mois après cette victoire libérale, Edouard-Honoré Tellier fonde L'Éclair journal partisan au service de Laurier. Tellier possède déjà L'Écho de Louiseville (journal conservateur qui devient libéral en 1896) et c'est aux ateliers de L'Écho qu'il imprimera L'Éclair.  
 
Le journal est publié jusqu'en 1900.  
 
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L'ÉCLAIR (II)
1896-1900
Édouard-Honoré Tellier
On se souvient de toutes les difficultés qu'ont connues les premières feuilles libérales (voir
La concorde
et
La Paix
)
dans ce château-fort conservateur-ultramontain qu'est Trois-Rivières.
En juin 1896, le libéral Wilfrid Laurier devient premier ministre du Canada. Les échos de cette victoire se répercutent jusque dans la presse trifluvienne.
À peine trois mois après cette victoire libérale, Edouard-Honoré Tellier fonde
L'Éclair
journal partisan au service de Laurier. Tellier possède déjà
L'Écho de Louiseville
(journal conservateur qui devient libéral en 1896) et c'est aux ateliers de
L'Écho
qu'il imprimera
L'Éclair.
Le journal est publié jusqu'en 1900.
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L'ÉTOILE
1900-1904
Auguste & Octave Giguère
 
Le journal L'Éclair meurt en 1900, un autre naît. En mai 1900, Auguste et Octave Giguère, associés à Charles Trépanier, lancent L'Étoile, journal libéral. Bien que ce journal soit rédigé et imprimé à Louiseville, il couvre aussi Trois-Rivières.  
 
En partie financé par le parti libéral, L'Étoile ne se prive pas de ridiculiser Le Trifluvien, journal conservateur protégé par l'évêché.  
 
Dans L'Album Illustré, publié en 1903, Jean-Baptiste Meilleur Barthe écrit qu'en 1901 L'Étoile disparaît pour être remplacé par Le Courrier.  
 
D'après Beaulieu et Hamelin, ce journal paraît jusqu'en 1904 et aurait eu un tirage de mille copies dès ses débuts. (Beaulieu, Hamelin, tome 4 :114) Qui des deux fait erreur? Nous laissons à d'autres chercheurs le soin de préciser ce petit détail chronologique.  
 
Selon l'abbé Vallée, Octave et Auguste Giguère forment, en 1901, la Compagnie d'Imprimerie des Trois-Rivières qui publie L'Étoile (déménagé de Louiseville), Le Courrier (octobre 1901-novembre 1902) et The Herald publication en anglais qui n'aura que quelques numéros.  
 
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L'ÉTOILE
1900-1904
Auguste & Octave Giguère
Le journal
L'Éclair
meurt en 1900, un autre naît. En mai 1900, Auguste et Octave Giguère, associés à Charles Trépanier, lancent
L'Étoile,
journal libéral. Bien que ce journal soit rédigé et imprimé à Louiseville, il couvre aussi Trois-Rivières.
En partie financé par le parti libéral,
L'Étoile
ne se prive pas de ridiculiser
Le Trifluvien,
journal conservateur protégé par l'évêché.
Dans
L'Album Illustré,
publié en 1903, Jean-Baptiste Meilleur Barthe écrit qu'en 1901
L'Étoile
disparaît pour être remplacé par
Le Courrier.
D'après Beaulieu et Hamelin, ce journal paraît jusqu'en 1904 et aurait eu un tirage de mille copies dès ses débuts. (Beaulieu, Hamelin, tome 4 :114) Qui des deux fait erreur? Nous laissons à d'autres chercheurs le soin de préciser ce petit détail chronologique.
Selon l'abbé Vallée, Octave et Auguste Giguère forment, en 1901, la Compagnie d'Imprimerie des Trois-Rivières qui publie
L'Étoile
(déménagé de Louiseville),
Le Courrier
(octobre 1901-novembre 1902)
et
The Herald
publication en anglais qui n'aura que quelques numéros.
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LE COURRIER
1901-1903
Auguste & Octave Giguère
 
Dans L'Album illustré de Trois-Rivières, publié en 1903, Jean-Baptiste Meilleur Barthe écrit qu'en 1901 L'Étoile disparaît pour être remplacé par Le Courrier.  
 
D'après Beaulieu et Hamelin, ce journal paraît jusqu'en 1904 et aurait eu un tirage de mille copies dès ses débuts. (Beaulieu, Hamelin, tome 4 :114) Qui des deux fait erreur? Nous laissons à d'autres chercheurs le soin de préciser ce petit détail chronologique.  
 
Alors que L'Étoile défend les vertus libérales, la tendance politique du Courrier se tourne vers les conservateurs.  
 
A la lecture, on remarque que Le Courrier est d'abord un journal commercial: les annonces publicitaires occupent les deux tiers de chacun des numéros que nous avons feuilletés.  
 
Il est intéressant de déceler une nouvelle tendance dans ce journal. Avec Le Courrier nous assistons au début de l'ère des pages féminines, ère qui se poursuivra d'ailleurs jusqu'aux années 1970, alors que pages et chroniques féminines se modifieront sous les pressions du courant féministe.  
 
En plus des nouvelles régionales, des faits politiques provinciaux, on peut lire dans Le Courrier une chronique intitulée ''Un coin du foyer'' et on peut y admirer des gravures de mode à chaque numéro.  
 
Dans Le Courrier, les articles traitant de politique se font beaucoup moins tonitruants que ceux parus dans les journaux partisans de ces dernières années. Nous retrouvons même une idée originale sur l'avenir politique et linguistique des états du nord de la Nouvelle-Angleterre. Nous reproduisons un éditorial du 4 novembre 1902, ''Annexion ou Indépendance''.  
 
Le Courrier, éditorial du 4 novembre 1902 : Annexion ou Indépendance.  
 
Rappelons brièvement ici l'immense mouvement d'immigration des Canadiens-français vers la Nouvelle-Angleterre. A partir de 1850, jusqu'en 1929, date où les États-Unis ferment leur frontière aux travailleurs québécois, le rêve d'une vie meilleure a provoqué l'exode de plus de 700 000 Canadiens-français vers les villes industrialisées du Maine, du NewHampshire, du Massachusetts et du Rhode Island.  
 
La pauvreté, le manque de bonnes terres défrichées, l'attrait des villes, mais surtout les usines de textile où les salaires étaient meilleurs qu'ici, ont incité des familles entières à émigrer.  
 
Malgré cette masse francophone, on peut comprendre aujourd'hui pourquoi le rêve de franciser cette partie de la Nouvelle-Angleterre était plus qu'irréaliste. Les francophones se sont fondus dans la masse des villes de la Nouvelle-Angleterre qui étaient majoritairement francophones.  
 
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LE COURRIER
1901-1903
Auguste & Octave Giguère
Dans
L'Album illustré de Trois-Rivières,
publié en 1903, Jean-Baptiste Meilleur Barthe écrit qu'en 1901
L'Étoile
disparaît pour être remplacé par
Le Courrier.
D'après Beaulieu et Hamelin, ce journal paraît jusqu'en 1904 et aurait eu un tirage de mille copies dès ses débuts. (Beaulieu, Hamelin, tome 4 :114) Qui des deux fait erreur? Nous laissons à d'autres chercheurs le soin de préciser ce petit détail chronologique.
Alors que
L'Étoile
défend les vertus libérales, la tendance politique du
Courrier
se tourne vers les conservateurs.
A la lecture, on remarque que
Le Courrier
est d'abord un journal commercial: les annonces publicitaires occupent les deux tiers de chacun des numéros que nous avons feuilletés.
Il est intéressant de déceler une nouvelle tendance dans ce journal. Avec
Le Courrier
nous assistons au début de l'ère des pages féminines, ère qui se poursuivra d'ailleurs jusqu'aux années 1970, alors que pages et chroniques féminines se modifieront sous les pressions du courant féministe.
En plus des nouvelles régionales, des faits politiques provinciaux, on peut lire dans
Le Courrier
une chronique intitulée ''Un coin du foyer'' et on peut y admirer des gravures de mode à chaque numéro.
Dans
Le Courrier,
les articles traitant de politique se font beaucoup moins tonitruants que ceux parus dans les journaux partisans de ces dernières années. Nous retrouvons même une idée originale sur l'avenir politique et linguistique des états du nord de la Nouvelle-Angleterre. Nous reproduisons un éditorial du 4 novembre 1902, ''Annexion ou Indépendance''.
Le Courrier,
éditorial du 4 novembre 1902 : Annexion ou Indépendance.
Rappelons brièvement ici l'immense mouvement d'immigration des Canadiens-français vers la Nouvelle-Angleterre. A partir de 1850, jusqu'en 1929, date où les États-Unis ferment leur frontière aux travailleurs québécois, le rêve d'une vie meilleure a provoqué l'exode de plus de 700 000 Canadiens-français vers les villes industrialisées du Maine, du NewHampshire, du Massachusetts et du Rhode Island.
La pauvreté, le manque de bonnes terres défrichées, l'attrait des villes, mais surtout les usines de textile où les salaires étaient meilleurs qu'ici, ont incité des familles entières à émigrer.
Malgré cette masse francophone, on peut comprendre aujourd'hui pourquoi le rêve de franciser cette partie de la Nouvelle-Angleterre était plus qu'irréaliste. Les francophones se sont fondus dans la masse des villes de la Nouvelle-Angleterre qui étaient majoritairement francophones.
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THE HERALD
1901
Auguste & Octave Giguère
 
Selon l'abbé Vallée, Octave et Auguste Giguère forment, en 1901, la Compagnie d'Imprimerie des Trois-Rivières qui publie L'Étoile, (déménagé de Louiseville), Le Courrier (octobre 1901-novembre 1902) et The Herald, publication en anglais qui n'aura que quelques numéros.  
 
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THE HERALD
1901
Auguste & Octave Giguère
Selon l'abbé Vallée, Octave et Auguste Giguère forment, en 1901, la Compagnie d'Imprimerie des Trois-Rivières qui publie
L'Étoile,
(déménagé de Louiseville),
Le Courrier
(octobre 1901-novembre 1902)
et
The Herald,
publication en anglais qui n'aura que quelques numéros.
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L'AMI DU PEUPLE
ORGANE DES LIBÉRAUX DU DISTRICT DES TROIS-RIVIÈRES
Vox populi, vox dei
1901-1903
R. Côté & Cie
 
On peut lire un exemplaire du journal original à cette adresse.  
 
On connaît peu de choses sur l'histoire de L'Ami du peuple, un hebdomadaire publié entre 1901 et 1903.  
 
Le premier numéro ne laisse toutefois pas de doute sur sa tendance politique. Le journal annonce, qu'étant l'organe du parti libéral, L'Ami du peuple ''sera à la disposition et à la portée de tous les politiciens qui voudront y exposer leur programme et leurs actes''.  
 
Si on en juge par les numéros consultés, L'Ami du peuple reçoit beaucoup d'encouragements des marchands de médicaments, pharmaciens ou autres: les annonces de remèdes occupent plus de la moitié des pages destinées à la publicité.  
 
Comme les autres feuilles libérales, L'Ami du peuple sera persécuté par Le Trifluvien.  
 
Tout comme ses prédécesseurs, L'Ami du peuple attaquera ou se défendra contre les propos accusateurs, ''la mauvaise foi, l'égoïsme, le peu de décence et de justice'' qui, prétendent les rédacteurs de L'Ami du peuple, inspirent trop souvent les écrits du Trifluvien.  
 
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L'AMI DU PEUPLE
ORGANE DES LIBÉRAUX DU DISTRICT DES TROIS-RIVIÈRES
Vox populi, vox dei
1901-1903
R. Côté & Cie
On peut lire un exemplaire du journal original à cette adresse.
On connaît peu de choses sur l'histoire de
L'Ami du peuple,
un hebdomadaire publié entre 1901 et 1903.
Le premier numéro ne laisse toutefois pas de doute sur sa tendance politique. Le journal annonce, qu'étant l'organe du parti libéral,
L'Ami du peuple
''sera à la disposition et à la portée de tous les politiciens qui voudront y exposer leur programme et leurs actes''.
Si on en juge par les numéros consultés,
L'Ami du peuple
reçoit beaucoup d'encouragements des marchands de médicaments, pharmaciens ou autres: les annonces de remèdes occupent plus de la moitié des pages destinées à la publicité.
Comme les autres feuilles libérales,
L'Ami du peuple
sera persécuté par
Le Trifluvien.
Tout comme ses prédécesseurs,
L'Ami du peuple
attaquera ou se défendra contre les propos accusateurs, ''la mauvaise foi, l'égoïsme, le peu de décence et de justice'' qui, prétendent les rédacteurs de
L'Ami du peuple,
inspirent trop souvent les écrits du
Trifluvien.
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L'INTÉRÊT PUBLIC
JOURNAL INDÉPENDANT
Notre religion, Notre langue, Nos traditions.
1904-1905
 
1841-1916
 
On peut lire des exemplaires du journal original à cette adresse.  
 
Avec la disparition de L'Étoile et de L'Ami du peuple, les libéraux n'ont plus de journal local. Le seul journal vraiment implanté dans la population demeure Le Trifluvien, journal conservateur de P.V. Ayotte.  
 
Cependant, en décembre 1904, Gustave Vekeman, alors rédacteur en chef, quitte brusquement Le Trifluvien.  
 
Même l'abbé Vallée, lorsqu'il écrit son histoire des journaux trifluviens, demeure totalement muet à propos de L'Intérêt Public.  
 
D'après Beaulieu et Hamelin, L'Intérêt Public serait un ancêtre du Bien Public.  
 
''L'Intérêt Public est né d'une querelle idéologique entre Le Trifluvien et l'un de ses rédacteurs, Gustave Vekeman. Mécontent des orientations conservatrices et des attaques bassement partisanes, Vekeman se met au service de ce nouveau journal -ni rouge ni bleu- ''.  
 
L'intérêt Public ne semble pas avoir suscité beaucoup ''d'intérêt'' chez les lecteurs de la région puisque nous ne connaissons pas de numéro publié après 1905.  
 
Gustave wekeman a publié un récit de ses voyages dans Voyages au Canada.  
 
L'Intérêt Public aurait vécu six mois. Lorsqu'il était au Trifluvien, Vekeman signait des articles sous le pseudonyme de ''Jean des Érables'' et c'est sous ce nom qu'il écrivait parfois des textes pour le journal La Justice de Drummondville.  
 
Un autre fait attire l'attention dans la courte existence de ce journal. On peut voir régulièrement quelques photos d'hommes politiques. Quant aux photos d'actualité, elles n'apparaîtront que beaucoup plus tard dans d'autres journaux.  
 
Enfin, L'Intérêt Public offre gratuitement à tous ses abonnés un exemplaire de l'Album illustré des Trois-Rivières, publié par J.B. Meilleur-Barthe en 1903.  
 
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L'INTÉRÊT PUBLIC
JOURNAL INDÉPENDANT
Notre religion, Notre langue, Nos traditions.
1904-1905
1841-1916
On peut lire des exemplaires du journal original à cette adresse.
Avec la disparition de
L'Étoile
et de
L'Ami du peuple,
les libéraux n'ont plus de journal local. Le seul journal vraiment implanté dans la population demeure
Le Trifluvien,
journal conservateur de P.V. Ayotte.
Cependant, en décembre 1904, Gustave Vekeman, alors rédacteur en chef, quitte brusquement
Le Trifluvien.
Même l'abbé Vallée, lorsqu'il écrit son histoire des journaux trifluviens, demeure totalement muet à propos de
L'Intérêt Public.
D'après Beaulieu et Hamelin,
L'Intérêt Public
serait un ancêtre du
Bien Public.
''L'Intérêt Public
est né d'une querelle idéologique entre
Le Trifluvien
et l'un de ses rédacteurs, Gustave Vekeman. Mécontent des orientations conservatrices et des attaques bassement partisanes, Vekeman se met au service de ce nouveau journal -ni rouge ni bleu- ''.
L'intérêt Public
ne semble pas avoir suscité beaucoup ''d'intérêt'' chez les lecteurs de la région puisque nous ne connaissons pas de numéro publié après 1905.
Gustave wekeman a publié un récit de ses voyages dans Voyages au Canada.
L'Intérêt Public
aurait vécu six mois. Lorsqu'il était au
Trifluvien,
Vekeman signait des articles sous le pseudonyme de ''Jean des Érables'' et c'est sous ce nom qu'il écrivait parfois des textes pour le journal
La Justice
de Drummondville.
Un autre fait attire l'attention dans la courte existence de ce journal. On peut voir régulièrement quelques photos d'hommes politiques. Quant aux photos d'actualité, elles n'apparaîtront que beaucoup plus tard dans d'autres journaux.
Enfin,
L'Intérêt Public
offre gratuitement à tous ses abonnés un exemplaire de
l'Album illustré des Trois-Rivières,
publié par J.B. Meilleur-Barthe en 1903.
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