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DÉBUT DES JOURNAUX
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(Titres des journaux)
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LA GAZETTE DES TROIS-RIVIÈRES | |
1817-1821; 1832 | |
L'AMI DE LA RELIGION ET DU ROI | |
1820 | |
LE CONSTITUTIONNEL | |
1823-1825 | |
L'ARGUS | |
1826-1828 | |
THE CHRISTIAN SENTINEL | |
1830-1831 | |
GROS-JEAN L'ESCOGRIFFE | |
1843 | |
LE JOURNAL DES TROIS-RIVIÈRES | |
1847-1853; 1865-1891 | |
L'ÈRE NOUVELLE | |
1852-1865; 1884-1885 | |
THE INQUIRER | |
1854-1861 | |
LE CULTIVATEUR INDÉPENDANT | |
1854 | |
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LA GAZETTE DES TROIS-RIVIÈRES
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FLUO NON INUNDO
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'S'écouler sans inonder.'
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1817-1821; 1832
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1799-1852
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On peut lire des exemplaires du journal original à cette adresse. | |
La publication des journaux en Mauricie a produit une masse considérable de documents sur une période de 170 ans. En effet, de 1817 à 1987, plus de 100 journaux ont été édités, ce qui représente des millions de pages et d'articles divers. | |
Ce n'est qu'en 1817 que le premier journal de Trois-Rivières est publié. Ce journal représente, avec | |
Le Canadien | |
de Québec et | |
L'Aurore | |
de Montréal, l'ensemble des journaux en français au Bas-Canada tandis qu'il existe au moins sept journaux en anglais. | |
Au début du XIXe siècle, il existe de grandes différences entre les journaux en anglais et les journaux en français. | |
Les journaux en anglais se vouent d'abord au soutien du commerce et de l'industrie. C'est pourquoi la publicité commerciale occupe la majeure partie d'un journal en anglais. | |
Les journaux en français, qui comportent généralement quatre pages, consacrent par contre au moins une page à des textes littéraires, et une page à l'éditorial et aux nouvelles étrangères. Les deux autres pages se partagent les nouvelles du pays, les nouvelles régionales, la publicité et les avis publics. | |
Ludger Duvernay | |
n'a que 18 ans lorsqu'en 1817 il publie, pour la première fois, la | |
Gazette des Trois-Rivières | |
. Il avait découvert et aimé le journalisme à Montréal alors que, depuis l'âge de 14 ans, il était typographe au journal | |
Canadian Spectator | |
. | |
Comme la plupart des propriétaires de journaux de l'époque, Duvernay est à la fois éditeur et rédacteur du journal, en plus d'être marchand-libraire. Son imprimerie était située au coin des rues Royale et Plaisante (notons que la rue Plaisante correspond à la partie de la rue Radisson que l'on retrouve aujourd'hui entre la rue Royale et la rue Sainte-Marie). | |
Bilingue, | |
La Gazette des Trois-Rivières | |
offre au moins les deux tiers de ses articles en français, les annonces et les avis étant généralement imprimés dans les deux langues. Les nouvelles régionales sont rares car les communications ne sont ni faciles ni rapides et les journaux ne possèdent pas de correspondants régionaux. Le rédacteur en chef est, le plus souvent, le seul rédacteur du journal. Tout au plus, sera-t-il aidé de collaborateurs occasionnels. | |
L'édition du 2 septembre 1818 contient un article intitulé: | |
LETTRE CURIEUSE, dans laquelle on ne fait point entrer la lettre A. | |
Ce texte anticipe de 151 ans le célèbre roman lipogramme de Georges Pérec | |
La Disparition | |
, roman publié en 1969, sans inclure la lettre E. | |
En janvier 1827, Ludger Duvernay devient propriétaire du journal | |
La Minerve | |
à Montréal. Malheureusement, en quittant Trois-Rivières, il laisse la région sans journal. | |
Au cours de ces dix années passées à Trois-Rivières, Ludger Duvernay laisse une trace remarquable au pays de ses ancêtres. | |
Imprimeur, libraire, relieur, inspecteur des incendies, officier de voirie, membre de sociétés diverses, ce ne sont que quelques tâches dans lesquelles se cristallise l'énergie débordante de celui qui deviendra "l'un des plus remarquables journalistes que l'Amérique du Nord ait jamais produits". | |
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L'AMI DE LA RELIGION ET DU ROI
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1820
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Journal écclésiastique, politique et littéraire
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'Pro Deo, Rege et Patria'
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1799-1852
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On peut lire des exemplaires du journal original à cette adresse. | |
En 1820, le Canada est une colonie sous la dépendance directe de l'Angleterre. Cette dépendance semble d'ailleurs assez bien acceptée de Ludger Duvernay puisque, dans son premier numéro, il promulgue sa fierté d'être sujet britannique. | |
Cette affirmation peut surprendre si l'on considère les opinions que Ludger Duvernay défendra plus tard, notamment en 1828, au moment où, propriétaire de | |
La Minerve, | |
un journal de combat montréalais, il sera emprisonné pour avoir critiqué le gouvernement. | |
Fidèle sujet britannique, Duvernay est également un fervent catholique romain. Le 5 avril 1820, il annonce la parution d'un second journal: | |
L'Ami de la religion et du roi | |
. | |
Le titre de la brochure, de même que son épigraphe, laissent entrevoir des tendances royalistes. Et la région des Trois-Rivières, surnommée "petite France", ne compte-t-elle pas un grand nombre d'abbés royalistes venus d'outre-Atlantique? Ainsi, | |
l'Ami de la religion et du roi | |
peut être rédigé par quelques membres du clergé trifluvien, alors que Duvernay se charge uniquement du travail d'impression. | |
Ce journal subsiste à peine six mois. Il a toutefois des collaborateurs de prestige: | |
l'abbé | |
Cadieux | |
, curé de Trois-Rivières, l'abbé | |
Raimbault | |
, curé de Nicolet, et un autre ecclésiastique, probablement le Grand Vicaire | |
Noiseux | |
, représentant à Trois-Rivières l'évêque du diocèse de Québec, qui signe ses articles d'un pseudonyme. | |
Le fait d'utiliser un pseudonyme est courant à l'époque. Il n'est pas coutume pour un journaliste de signer son nom véritable. Ce n'est qu'à la fin du XIXe siècle que les noms de plume tendent à disparaître. | |
Cette feuille ne vécut que peu de temps, six mois à peine; mais ce qui donna quelque importance à ce journal éphémère ce fut la collaboration active que lui apporta l'abbé Louis Cadieux. C'est dans cette feuille qu'il commença sa fameuse polémique avec le curé de Longueuil, l'abbé | |
Chaboillez | |
, | |
concernant la censure ecclésiastique exercée contre l'imprimé. | |
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LE CONSTITUTIONNEL
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1823-1825
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Gazette politique et littéraire
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Le roi, la constitution et les honnêtes gens
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1799-1852
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On peut lire des exemplaires du journal original à cette adresse. | |
Ludger Duvernay, tout en exerçant la fonction d'inspecteur des ponts et des chemins, édite et rédige un nouveau journal à partir de mars 1823, | |
Le Constitutionnel. | |
Ce journal se différencie peu de son prédécesseur, | |
La Gazette des Trois-Rivières. | |
On y remarque beaucoup d'extraits des autres journaux canadiens. Les nouvelles de l'étranger constituent une partie tellement importante de chaque numéro que Duvernay diminue le format du journal pendant l'hiver. Il faut attendre que les bateaux reprennent les traversées pour recevoir les nouvelles d'Europe. On a cependant un compte rendu fidèle de toutes les lois votées au parlement du Bas-Canada. | |
Au printemps 1824, le journal innove en publiant des gravures illustrant des bateaux et des maisons dans ses pages publicitaires. | |
Le Constitutionnel | |
cesse ses publications en 1825. | |
On remarque une publicité pour MOYEN DE VOYAGER à bas prix et avec célérité par bateau à vapeur entre Québec et Montréal (il n'y a pas de moyens de communication rapide par route à l'époque...) | |
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L'ARGUS
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1826-1828
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Journal électorique
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Omnia exsequi decet
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1799-1852
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On peut lire des exemplaires du journal original à cette adresse. | |
Publié du 30 août 1826 au 30 novembre 1826 et du 24 juillet 1827 au 11 mars 1828, | |
l'Argus | |
se déclare un journal politique. | |
Pour la première fois, Duvernay s'implique dans une élection par la voie d'un journal. La fondation de | |
l'Argus | |
a pour raison première l'élection d'un député à Trois-Rivières. Le journal appuie un candidat francophone résidant à Trois-Rivières, le candidat Dumoulin. Celui-ci fait la lutte au candidat Ogden, un résident de Montréal, qui occupe déjà un poste au gouvernement et qui possède une solide organisation à Trois-Rivières. | |
Le candidat Dumoulin ne sera pas élu mais pendant quatre mois, les lecteurs de l'Argus engageront des polémiques avec les organisateurs de deux candidats. Plus que dans les journaux précédents, Duvernay accepte de publier les écrits des lecteurs, le journal reproduit, semaines après semaines, des propos qui sont parfois à la limite de la bienséance. | |
En janvier 1827, Ludger Duvernay devient propriétaire du journal | |
La Minerve | |
à Montréal. Malheureusement, en quittant Trois-Rivières, il laisse la région sans journal. | |
On y trouve une page publicitaire sur le calendrier de l'année 1827, calculé pour le méridien de Trois-Rivières. On y lit ceci: | |
'' Ce calendrier a été rédigé et révisé avec le plus grand soin, et contient tous les jours consacrés dans l'église Catholique, aux devoirs et aux rites qu'elle observe, la Couleur des ornements de l'église pour chaque jour, le Phases de la lune et les éclipses calculées avec la plus grande précision; | |
la colonne des jours remarquables contient toutes les époques les plus intéressantes dans l'histoire d'Angleterre et du Canada; on y trouvera en outre une Table des différentes Cours de justice des cinq Districts de cette Province, une table des poids et valeurs des différentes pièces d'or en circulation dans ce pays, une TABLE D'INTÉRÊT À 6 PAR 100, &c. '' | |
Et également ceci: | |
''AVERTISSEMENTS. | |
Changement de domicile. | |
Le Soussigné informe ses amis et le public de cette ville et de ses environs, qu'il a transporté sa demeure à la maison nouvellement réparée qui joint celle de Mr. le grand vicaire Noiseux. | |
Il saisit cette occasion pour offrir ses sincères remerciements à ses amis et au public, pour l'encouragement libéral qu'il en a reçu, depuis son établissement dans cette ville. | |
Il se flatte que son assiduité et son attention pour ses malades, lui mériteront la continuation d'une partie de la faveur publique | |
LOUIS TALBOT | |
Médecin et Chirurgien | |
Trois-Rivières, 10 Oct. 1826.'' | |
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THE CHRISTIAN SENTINEL
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1830-1831
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I will stand upon my watch, and set me upon the tower... Habakuk 2:1
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(J'étais à mon poste, et je me tenais sur la tour...) Habakuk 2:1
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Georges Stobbs
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On peut lire des exemplaires du journal original à cette adresse. | |
Après | |
l'Argus | |
, | |
il faut attendre jusqu'en 1830 pour voir naître un nouveau journal au moment où, dans l'atelier de Duvernay, Georges Stobbs devient à son tour libraireimprimeur et se lance dans le monde du journalisme. | |
Son premier journal, | |
The Christian Sentinel | |
, | |
se présente en 1830 comme le porteparole de l'Anglo-Canadian Episcopal Church. D'abord journal religieux, | |
The Christian Sentinel | |
se veut aussi un journal populaire où des biographies, des nouvelles et des textes tirés de périodiques voisinent avec les sermons. | |
The Christian Sentinel | |
vivra à peine un an. Il semble qu'en 1832, Stobbs ait publié un journal bilingue: | |
la Gazette des Trois-Rivières | |
. | |
Mais faute d'abonnés, le journal disparaît après six mois de publication. | |
À une époque où les crises politiques et économiques se succèdent, Trois-Rivières n'aura plus de véritable journal jusqu'en 1846. Ainsi la rébellion des Patriotes et la crise qui la précède n'ont pu être discutées ou analysées dans les journaux trifluviens. | |
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GROS-JEAN L'ESCOGRIFFE
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1843
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Jean-Baptiste Dorion
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L'enfant terrible
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1826-1866
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On peut noter, en 1843, la parution de quelques numéros d'un journal humoristique dirigé par un jeune homme de 17 ans, | |
Jean-Baptiste Dorion | |
. | |
Avec l'aide de quelques étudiants du Séminaire de Nicolet, celui-ci a produit un journal satirique aux propos parfois trop radicaux, ce qui a déplu fortement aux représentants du pouvoir. Ce journal s'appelait | |
Gros Jean l'Escogriffe. | |
Dorion est ce pamphlétaire dans l'âme que l'on surnommera plus tard '' l'enfant terrible'' et qui fondra, en 1844, | |
l'Institut canadien | |
. | |
Cet Institut, fréquenté par des jeunes intellectuels libéraux, deviendra tellement célèbre pour ses prises de position vitrioliques contre les conservateurs qu'en 1869, l'évêque de Montréal, Mgr Bourget, en condamnera les activités, refusant les sacrements et l'enterrement religieux à ceux qui continueront à en faire partie. | |
Jean-Baptiste-Éric Dorion est un partisan du Parti rouge qui fait frémir les groupes politiques et cléricaux canadiens-français. Son caractère bouillant lui vaut le surnom ''d'enfant terrible''. Dorion lutte pour l'abolition des dîmes et de la tenure seigneuriale. Il revendique le gouvernement responsable. Il s'oppose toujours à la Confédération. | |
On raconte que si M. Dorion a été surnommé '' l'enfant terrible '', c'est qu'après chaque messe dominicale, il montait dans la chaire de l'encanteur et critiquait tout ce que le curé venait de prêcher. Alors les gens tout scandalisés, mais toujours curieux disaient: “Yé ben TERRIBLE”. | |
Il fonde aussi un journal, | |
Le Sauvage, | |
qui ne connaîtra que deux numéros. Il fonde ensuite en 1847 le journal | |
L'Avenir, | |
qu'il publiera jusqu'en 1852. | |
Ce journal lui servira de tribune pendant 5 ans. Avec les idées qu'il défend, il se met à dos les hommes politiques et le clergé. | |
Il fonde surtout le journal | |
Le Défricheur, | |
entre 1862 et 1867, | |
journal qui soulèvera des polémiques acerbes dans ses combats contre les conservateurs, et particulièrement le clergé. | |
L'Avenir | |
aborde des sujets controversés comme l'abolition du régime seigneurial, le développement de l'agriculture, le rejet de l'Acte d'Union et l'annexion aux États-Unis. Dorion obtient le respect de ces adversaires en raison de sa franchise et de son honnêteté. | |
C'est le nom de ce journal qui sera à l'origine du nom du | |
village de L'Avenir | |
, | |
situé dans dans la MRC de Drummond dans le Centre-du-Québec. | |
La commune de | |
L'Avenir | |
est jumelée avec la commune de Vendée de | |
Saint-Florent-des-Bois, | |
en France. | |
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LE JOURNAL DES TROIS-RIVIÈRES
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1847-1853
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Georges Stobbs
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On peut lire des exemplaires du journal original à cette adresse. | |
En 1846, Georges Stobbs récidive. Il reprend la publication de | |
la Gazette des Trois-Rivières | |
... | |
après 14 ans d'interruption. Le 29 août 1847, le journal change de nom. | |
Le Journal des Trois-Rivières | |
remplace désormais la | |
Gazette | |
. | |
L'imprimerie en est située au coin des rues Des Forges et Hart, côté Nord, selon Trois-Rivières d'autrefois, p. 77. | |
Mais le nouveau journal est toujours imprimé par Georges Stobbs. | |
Voici en quels termes le | |
Journal des Trois-Rivières | |
de 1846 annonçait la surprise que son rédacteur avait éprouvée en traversant les magnifiques arches qui coupent la rivière Saint-Maurice, pour relier la ville à la côte du cap de la Madeleine: | |
'' Le public ne sait peut-être pas que les broches du télégraphe qui traversent les ponts du Saint-Maurice étant exposées au grand air résonnent sous l'effet du vent et produisent une curieuse mélodie. Parfois, la tonalité change et vous étonne ; puis elle revient à son mode premier, selon que l'activité du courant aérien baisse. En tout, c'est un son métallique qui vous porte à rêver. '' | |
Ce phénomène fait partie de ce que l'on nomme aujourd'hui harpe éolienne , ou sculpture sonore que l'on peut entendre ici. | |
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L'ÈRE NOUVELLE
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1852-1865
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Journal du district de Trois-Rivières
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"industrie et progrès"
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William Henry Rowen
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On peut lire des exemplaires du journal original à cette adresse. | |
En décembre 1852, alors que | |
La Gazette des Trois-Rivières | |
continue de paraître, William Henry Rowen fonde | |
L'Ère Nouvelle. | |
Il en partagera l'administration avec J. S. Bienvenue à partir de 1855. Dans son premier numéro, | |
L'Ère Nouvelle | |
fait un tour d'horizon de la situation économique régionale qui prévaut en 1852. | |
Comme tous les autres journaux, | |
L'Ère Nouvelle | |
publie des romans-feuilletons, notamment, le désormais célèbre roman d'Antoine Gérin-Lajoie (1824-1882), | |
Jean Rivard, le défricheur. | |
On peut comprendre que les lecteurs suivent avec intérêt les aventures de ce valeureux pionnier puisque le 3 mars 1864, deux ans après la première publication de la première partie, le journal annonce qu'à la demande de nombreux lecteurs, il publiera la suite du roman, | |
Jean Rivard, économiste. | |
Les lecteurs veulent savoir si, comme tant d'autres défricheurs, Jean Rivard n'avait pas tout abandonné après quelques années. | |
On remarque, dans | |
L'Ère Nouvelle | |
, | |
une plus grande diversité des annonces. Indice d'un changement économique, le nombre des marchands qui s'annoncent augmente, les marchandises offertes se diversifient. | |
On constate aussi que des mots anglais sont souvent présents dans la langue des journaux. Par exemple, on semble utiliser indifféremment le mot '' steamer '' ou le mot '' vapeur '' pour désigner les bateaux à vapeur. | |
L'Ère Nouvelle | |
a comme collaborateur | |
Benjamin Sulte, | |
un homme qui allait devenir l'un des plus grands historiens québécois du XIXe siècle à la suite de la publication de sa célèbre Histoire des Canadiens-Français. | |
C'est par la voix de | |
L'Ere Nouvelle | |
qu'en 1859, l'avocat A.L. Desaulniers, sous le pseudonyme de '' un père de famille '', fait campagne pour prouver l'utilité d'un collège classique à Trois-Rivières. Le journal défend les opinons des conservateurs de 1858 à 1865, année où il cessera d'être publié. | |
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THE INQUIRER
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And Three Rivers commercial advertiser
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1854-1861
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Frederick Stobbs
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On peut lire des exemplaires du journal original à cette adresse. | |
Le journal est fondé en 1854 par Frederick Stobbs. | |
Ce journal appuie la politique des Torys. Bien qu'il soit peu différent des journaux francophones, on remarque que parfois la publicité peut couvrir les trois-quarts du journal. Le journal imprime le sigle des commerçants ou de certains produits. | |
The Inquirer | |
est publié jusqu'en 1861. | |
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LE CULTIVATEUR INDÉPENDANT
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1854
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Victor-Hyppolite Pacaud
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(né en 1823, à Champlain)
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Pendant quelques semaines, en 1854, Victor H. Pacaud publie | |
Le Cultivateur Indépendant | |
. | |
C'est un journal démocrate qui appuie des réformes telles que l'abolition du système seigneurial et le suffrage universel. Les pages littéraires permettent de lire Victor Hugo. | |
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