Fondements

Il est difficile d'indiquer avec exactitude quand a commencé dans l'histoire le travail en équipe. On peut penser que l'homme préhistorique a ressenti le besoin du groupe pour assurer sa protection et subvenir à ses besoins fondamentaux.

À la période de la Grèce Antique, on retrouvait des groupes d'apprentissage constitués de personnes qui se rassemblaient pour discuter des enseignements prodigués par les philosophes, tels Socrate, Platon ou Démosthène. Les membres de ces groupes pouvaient ainsi mettre en commun leurs connaissances et l'interaction entre ces personnes favorisait l'apprentissage. Généralement, les Grecs enseignaient à plusieurs jeunes en même temps, le regroupement permettant de diffuser les connaissances plus facilement et plus rapidement. Au Moyen-Âge et à la Renaissance, cette pratique d'enseignement était réservée à des groupes d'élites. Jusque-là, il s'agissait donc majoritairement d'enseignement magistral.

La réflexion sur la place du travail d'équipe en éducation s'amorce vraiment avec les travaux de Comenius et de Rousseau. Mais c'est davantage vers la première moitié du 20e siècle que débute une véritable théorisation de l'acte d'apprendre basée sur la psychologie et la sociologie, et c'est à partir de cette période que l'intérêt pour l'étude des groupes a connu un essor considérable. C'est à partir des années 1980 que l'on a vu « apparaître en nombre croissant des études portant sur l'efficacité du travail en groupes comme formule pédagogique » (Proulx, 1999).