L'évaluation du travail en coopération ne peut être du ressort exclusif de l'enseignant en raison du caractère hétérogène des équipes, de la contribution de chacun au produit final et de la nature du fonctionnement en groupe. Les étudiants sont donc invités à participer à leur propre évaluation (niveau d'atteinte des objectifs, nature de leur participation à la réalisation de la tâche), à celle de leurs pairs (nature de leur participation et de leur contribution) et à celle des autres équipes (leurs projets ou les exposés). Cette évaluation est dite formative, et elle incombe selon Howden et Kopiec (2000) à ses membres.
Pour ce qui est de l'évaluation sommative, elle relève du professeur ou du chargé de cours et doit préférablement être de type individuel pour éviter des injustices autant envers les étudiants doués qu'envers les étudiants plus faibles.
L'autoévaluation permet à l'étudiant de jeter un regard critique sur ses apprentissages, sur ses stratégies et sur son engagement au sein de l'équipe. Elle lui permet aussi de prendre conscience de ce qui favoriserait son apprentissage et contribuerait à améliorer sa productivité lors d'un prochain travail.
La coévaluation peut se faire entre pairs ou entre l'étudiant et l'enseignant. Elle peut donc se faire sous forme de :
Pour favoriser la productivité et la bonne entente à l'intérieur de l'équipe, l'enseignant peut fournir une liste de vérification qui présente les différentes étapes du travail et les habiletés de coopération à travailler. Cette liste peut être remplie régulièrement par le groupe de travail de façon à assurer un suivi.
La notation découlant de l'évaluation sommative peut provenir de tests, de travaux, d'un portfolio, de projets, comme elle peut provenir de l'observation de l'enseignant à la suite de la performance des étudiants. Elle diffère légèrement de la notation utilisée dans le cadre d'une approche pédagogique plus traditionnelle, car il s'agit de réussir à évaluer équitablement le travail fait par l'équipe et par chacun des membres de cette équipe. Des grilles d'observation, un journal de bord, sont des exemples d'outils permettant au professeur ou au chargé de cours de consigner ses observations durant les périodes de travail.
L'enseignant peut décider de centrer son évaluation soit sur les habiletés de coopération, les démarches de l'équipe, le produit final ou soit sur les trois en même temps.
Quel qu'en soit le type, l'enseignant doit fournir des instructions claires, des critères précis et s'assurer qu'ils soient compris s'il veut obtenir des évaluations aussi objectives qu'honnêtes.
Le suivi du groupe consiste à effectuer des révisions du fonctionnement des équipes soit par l'observation de l'enseignant, par des rapports d'équipe ou par des discussions en grand groupe.
À l'instar de la notation, le suivi peut être fait au moyen :
Les équipes en coopération ont parfois un rapport d'activités à remettre. Cet écrit permet à l'enseignant de suivre la progression de chacune des équipes de travail.
Exemple : Rapport d'équipe
Ce retour consiste en une discussion d'abord au sein de chaque équipe pour relever les difficultés rencontrées, les solutions proposées et expérimentées et les habiletés de coopération utilisées. Il consiste ensuite en une discussion en grand groupe pour partager les découvertes et tenter de voir comment mettre à profit l'ensemble des propos exprimés.