Le regroupement

Combien d'étudiants par équipe de travail? Comment former les équipes? Qui doit former les équipes? Autant de questions dont les réponses influenceront le travail des équipes. Parmi les éléments à considérer lors de la formation des équipes, voici ce que proposent Howden et Kopiec (2000) : la taille du groupe, le statut des étudiants et l'assignation à une équipe.

La taille du groupe

Généralement, elles doivent compter entre 2 et 4 étudiants. Lors de premières expériences, on regroupera 2 étudiants pour augmenter progressivement par la suite. Une tâche particulière pourrait réunir jusqu'à huit étudiants. Il ne faut pas perdre de vue que plus le groupe est nombreux, plus les échanges seront complexes. Il est donc important qu'il y ait assez de membres pour accomplir la tâche, mais que le nombre soit également assez restreint pour permettre la participation de chacun tout en restant productif.

Le statut des étudiants

Les étudiants sont différents selon leurs connaissances théoriques, leur maturité, leurs expériences, autant de facteurs qui ne sont pas sans avoir une influence sur la nature de leur participation au sein d'une équipe. De plus, Howden et Kopiec (2000) affirment que les étudiants sont influencés par le statut des autres étudiants et qu'on doit en tenir compte car ils ont « un effet sur le niveau de participation observé et le leadership dans une équipe ». Ils distinguent trois types de statuts : statuts reliés à l'expertise, à la popularité et à la situation économique.

L'assignation à une équipe

Les étudiants, s'ils ont le choix, seront naturellement portés à former une équipe avec des pairs qui ont les mêmes caractéristiques : goûts, habiletés, sexe, appartenance culturelle, etc. On imagine facilement que certains seront ignorés et qu'il sera bien difficile ensuite d'en arriver à former des équipes hétérogènes. Il est de première importance de considérer cette composante et surtout de faire prendre conscience aux étudiants que l'hétérogénéité est à la base même du fonctionnement de la démocratie, d'où l'importance de faire équipe avec des personnes différentes, ayant d'autres idées, d'autres points de vue. Voici quatre différents types d'équipes pouvant servir de modèles (Howden et Kopiec, 2000) :

Les équipes informelles

Équipes pour un travail de courte durée, formées par l'enseignant, au hasard, ou encore par la proximité. L'objectif est de donner aux étudiants l'occasion d'exprimer des opinions, de partager des idées sur des notions présentées, d'évaluer leurs connaissances, de réviser, etc.

Les équipes de base

Équipes pour du travail à plus long terme, formées de façon systématique par le professeur, ce qui suppose une bonne connaissance des étudiants. Ce sont des équipes qui pourront s'attaquer, par exemple, à une résolution de problèmes, à un projet de recherche, à une enquête ou à une étude de cas.

Les équipes associées

Équipes composées de la réunion de quelques membres de petites équipes et formées au hasard ou par proximité. On peut, au sein de ces équipes, faire la comparaison d'observations ou de réponses, les compléter, les analyser, etc.

Les équipes représentatives

Équipes formées d'un membre de chaque équipe de base donnant lieu à des discussions du travail de leurs équipes respectives. Il peut s'agir d'un exposé, d'un compte rendu, d'un résultat de recherche. Équipes utiles pour présenter des synthèses de lectures, des solutions à différents problèmes, des débats (Howden et Kopiec, 2000).

Exemples de regroupements
Disposition de la classe