La pandémie de COVID-19 est une crise sanitaire mondiale récente, mais certaines données existent déjà sur les impacts de celles-ci sur la santé mentale des personnes au Canada et Québec (Angus Reid Institute, 2020; Blouin-Genest, et al., 2020), et ailleurs dans le monde (Nelson et al,. 2020; Rajkumar, 2020). C’est aussi le cas des travailleurs de la santé et des services sociaux au Québec (INESSS, 2020). Ce qui ressort sont surtout les effets de la COVID-19 sur le développement de problèmes de santé mentale (ex. : détresse psychologique, l’anxiété, le stress post-traumatique, dépression). Très peu d’études s’intéressent actuellement au concept de la santé mentale positive (le bien-être) populationnelle au Québec durant la pandémie, d’où notre projet de recherche.
Ce projet de recherche vise à :
L’Agence de santé publique du Canada définit la santé mentale comme étant un concept positif. C’est « la capacité qu’a chacun d’entre nous de ressentir, de penser et d’agir de manière à améliorer notre aptitude à jouir de la vie et à relever les défis auxquels nous sommes confrontés. Il s’agit d’un sentiment positif de bien-être émotionnel et spirituel qui respecte l’importance de la culture, de l’équité, de la justice sociale, des interactions et de la dignité personnelle ». Autrement dit, la santé mentale réfère au bien-être.
La santé mentale n’est donc pas simplement l’absence de maladie mentale. On peut à la fois avoir une maladie mentale ET un bonne santé mentale. L’un n’exclut pas l’autre. Ceci est une vision plus globale de la santé mentale où la maladie mentale et la santé mentale positive, tout en étant reliées, sont deux dimensions distinctes (Keyes, 2002), d'où l'importance de documenter les impacts de la COVID-19 sur les deux.