La Flos Passionalis sive Granadilla ex India que De Bry a dessinée est le Virginian Climer de John Parkinson . Johnson reprend la figure, lui ajoute des racines et dit qu'elle pousse à l'état sauvage dans la partie chaude de l'Amérique:
"/.../this growes wilde in most of the hot countries of America, from when it hath been brought into our English gardens, where it growes very well, but floures only in some few places and in hot and seasonable yeares: /.../"* .
Les derniers exemples de la suite iconographique présentent avec encore plus de détails des variétés de Granadille avec des parties de la fleur et du fruit.
En comparant la Granadille du Codex avec la figure du Phytographia* de Léonard Plukenety , il est facile de voir la grande différence dans la manière de montrer la réalité. Plukenety rend la réalité de la plante presque dans toutes ses parties, à l'exception des racines. Il va même jusqu'à montrer un agrandissement des feuilles d'une autre variété de Passiflore. Alors que la "Granadille" du Codex présente vraiment des objets très facilement identifiables à une autre réalité que celle de la plante comme, par exemple, des clous, une couronne et un ciboire. La valeur allégorique est nettement soulignée au détriment d'un certain réalisme. La représentation de 1691 de la "Granadille" de Plukenety permet de dater la figure du Codex d'avant 1691.
Charles Plumier qui avait été envoyé par Louis XIV en 1693 en mission officielle comme botaniste du roi aux Antilles, publiera à son retour la Description des Plantes de l'Amérique avec leurs figures* dans laquelle il montre douze variétés de Clematis dont la Clematis indica latifolia, flore clavato fructu maliformi .
Il ne faut pas oublier qu'il n'a pas récolté sur le continent, qu'il n'a pas laissé d'herbier, et que toutes ses plantes et tous ses objets d'histoire naturelle ont péri dans un naufrage. Seuls ses manuscrits et ses dessins se trouvaient sur un autre navire*. Il est très clair que la figure du Codex est antérieure à celle de Plukenety et de Plumier .