La réutilisation des mêmes planches pour décrire divers spécimens montre son manque de critères précis pour différencier les plantes. Le sommaire des neuf livres contenus au premier tome de son Historia generalis plantarum se résume dans le livre premier à la description et au portrait de tous les arbres qui croissent sans être plantés; le second s'attache aux arbrisseaux qui croissent de leur bon gré parmi les haies et les buissons; le troisième, aux arbres qui croissent dans les vergers; le quatrième aux blés, aux légumes et aux autres herbes croissant avec les blés dans les champs labourés; le cinquième, aux herbes potagères et aux autres qui croissent dans les jardins; le sixième, aux plantes qui portent des ombelles; le septième, aux plantes qui possèdent de belles fleurs; le huitième aux plantes odorantes qui servent à faire des chapeaux et des bouquets; et finalement, le neuvième décrit toutes les plantes qui viennent des lieux marécageux*. Comme les botanistes de son temps, Dalechamps commente les oeuvres de Pline. Bien que très sommaire, la classification de 1586, 1587 de Dalechamps est beaucoup plus précise que celle de Nicolas. Cet ouvrage de Dalechamps et Des Moulins sera réédité en français en 1653*.
Le hollandais Rembert Dodoens classe ses plantes par ordre alphabétique. Ce n'est manifestement pas le cas pour la classification dans l'Histoire naturelle de Louis Nicolas. Celle qu'utilise "iousson" pourrait être copiée de John Johnston (Jonston ou Johnstone) (1603-1675). Son Historia naturalis (1657 à 1665) est la dernière grande encyclopédie zoologique publiée après celle de Conrad Gesner. Johnston y réutilise sans la changer la classification de Gesner et d'Aldrovandi. Il est aussi l'auteur de la Dendrographia (1662) qui est connu des Jésuites de Québec*. Si Nicolas a utilisé ces ouvrages du XVIe siècle, il reprendra manifestement des classifications anciennes.