EDUTIC : AKI - Société et territoires autochtones
EDUTIC
RETOUR
Les motifs décoratifs

Source : Différents motifs de la double courbe chez les Iroquoiens, illustration Diane Boily

Les motifs de la double courbe occupaient une place importante dans l’art décoratif des femmes iroquoiennes et algonquiennes. La décoration des vêtements et des objets utilitaires exigeait un travail minutieux de la part des femmes. Ces motifs prenaient différentes formes selon la nation.


Les femmes décoraient les vêtements et les accessoires de perles d'os, de coquillages et de piquants de porc-épic. Les piquants, creux à l’intérieur, ressemblent à une aiguille d’environ dix centimètres. Ils se travaillaient difficilement. Cet art demandait une grande habileté de la part des artisanes. Une fois bouillis, pour les rendre plus souples, et teints à l’aide de racines ou d’autres substances naturelles, les piquants de porc-épic servaient à broder de jolis motifs sur le cuir ou l’écorce.

chevreuil dindon orignal ours saumon oie motif
motif
chevreuil
dindon
ours
saumon
oie
orignal

Source : Motifs décoratifs, illustration Diane Boily
Les femmes autochtones découpaient de jolis motifs dans une écorce. Ces motifs leur servaient ensuite de modèles qu’elles répétaient à volonté pour décorer divers objets comme les paniers. Les motifs d’animaux étaient souvent utilisés.

Les teintures naturelles

C’est dans la forêt que les femmes autochtones récoltaient tout ce qui leur était nécessaire pour obtenir les teintures. Leur savoir-faire dans ce domaine était indéniable. Ces femmes avaient développé au fil du temps mille et un secrets au sujet des teintures naturelles qui offraient, d’une manière assez étonnante, une grande diversité de couleurs. Avec les couleurs obtenues, elles teignaient les peaux, les poils d’orignal, les piquants de porc-épic et l’écorce. Toutes ces teintures étaient extraites à partir de fleurs, de bourgeons, de feuilles, de racines, de graines de plante, d’écorces ou de petites feuilles. Ce travail était un art en soi, car la réaction chimique de chaque végétal pouvait varier et obliger les femmes à y ajouter d’autres substances, comme de la terre noire ou de la glaise, et à utiliser divers procédés comme le trempage ou la fumaison.