Dans un contexte où l’évaluation suscite des débats et soulève des tensions, cette journée d’ateliers pratiques et réflexifs propose une réflexion approfondie sur le rôle des données éducatives dans les pratiques enseignantes, plus spécifiquement dans les pratiques évaluatives. L’essor des environnements numériques d’apprentissage et des tableaux de bord transforme les dynamiques d’évaluation en permettant une collecte massive d’informations sur les interactions et les progrès des personnes apprenantes. Si ces outils ouvrent des perspectives prometteuses pour un suivi plus précis et personnalisé, leur exploitation demeure souvent fragmentaire, soulevant des questions sur leur véritable apport à une évaluation plus humaine et inclusive. Dans le réseau scolaire québécois, la question du personnel enseignant non légalement qualifié constitue un enjeu majeur. En 2024, le ministère de l’Éducation recensait 8 871 personnes enseignantes sans brevet, un chiffre en hausse constante. Le guichet unique "J’obtiens mon brevet" vise à répertorier les parcours de qualification, mais son efficacité et sa rigueur restent à démonter : Comment ces informations sont-elles collectées et utilisées ? Dans quelle mesure permettent-elles d’accompagner les personnes enseignantes tout en évitant une standardisation des trajectoires ? Cette journée d’ateliers pratiques et réflexifs invite les différents intervenants scolaires à interroger les données éducatives comme un objet d’évaluation en soi. Il s’agira d’examiner les écarts entre leur potentiel et leur usage effectif, d’identifier les défis liés à leur interprétation et de réfléchir aux conditions d’une évaluation qui favorise l’équité, la contextualisation et la reconnaissance de la diversité des parcours. Sous forme d'ateliers pratiques et réflexifs, l’événement vise à dépasser une approche purement techniciste pour proposer des pistes d’action ancrées dans les réalités du terrain éducatif. |