Bottin

L’importance de la graphomotricité

[Musique]

Lorsque l'élève apprend à écrire, il fait un ensemble de tâches qui ont différents niveaux de complexité cognitive. Par exemple, l'enfant doit réfléchir à son message, aux contraintes de communication, à son interlocuteur, et à élaborer ses phrases. Cela fait partie des stratégies rédactionnelles. Ce sont des tâches abstraites d'un traitement mentale complexe. L'enfant doit également se questionner sur l'orthographe des mots, et ensuite transcrire ceux-ci sur papier.

[Une image de trois cercles insérés l’un dans l’autre illustre la relation unissant la rédaction, l’orthographe, et la graphomotricité et la charge cognitive y étant reliée. Ensuite, la définition de la graphomotricité apparaît à l’écran.]

La graphomotricité est la capacité de transcrire les lettres de façon fluide et rapide. Il s'agit d'une tâche plus concrète, d'un traitement cognitif plus simple, qui s'appuie sur des habiletés visuo-motrices. En début d’apprentissage, le geste d'écriture sollicite une grande part de la capacité attentionnelle de l'enfant. Plus l'élève maîtrisera le tracé des lettres et automatisera les paramètres qui lui sont propres, moins la charge attentionnelle associée au geste d'écriture sera grande. L'enfant aura aussi plus d’espace cognitif pour réfléchir à son message et aux conventions linguistiques.

[Deux graphiques en pointe de tarte sont illustrés comparant à quoi est attribuée la charge attentionnelle du scripteur débutant et aguerri. La charge attentionnelle du scripteur débutant est principalement allouée à la graphomotricité, alors que celle du scripteur aguerri est allouée aux stratégies rédactionnelles.]

Lorsque la graphomotricité est en difficulté elle freine le développement d'habiletés d'écriture plus complexes comme l'orthographe et les stratégies rédactionnelles. Selon certains chercheurs, près du tiers des difficultés en écriture pourrait être imputable à de mauvaises habilités graphomotrices.

[Un graphique à barre illustre la proportion des élèves en difficulté d’écriture rencontrant des difficultés graphomotrices, soit 30 %]

À connaissances orthographiques égales, les élèves ayant de meilleures performances graphiques font moins d'erreurs en dictée que les élèves ayant de faibles performances graphiques. Voici pourquoi il est primordial d'enseigner le tracé des lettres et de travailler les habiletés graphomotrices en classe. Les élèves de tous les niveaux du primaire démontrent une amélioration significative de la lisibilité et de la fluidité de l'écriture lorsqu'ils reçoivent un enseignement explicite de la graphomotricité. Que doit-on enseigner pour amener les élèves à produire les lettres de façon aisée, lisible et rapide, afin de réduire les ressources attentionnelles que nécessite le geste d'écriture ? Je vous invite à le découvrir en écoutant la vidéo qui s'intitule la conscience du tracé

[Musique]

[Les crédits apparaissent à l’écran.

Ce projet a bénéficié du financement du ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur. Merci aux élèves, enseignantes, orthopédagogues, conseillères pédagogiques, ergothérapeutes et directions d'école du projet Le plaisir d'écrire ça se prépare ! des commissions scolaires des régions 03-12.

Comité de coordination : Noémi Cantin, professeure, Département d'ergothérapie Université du Québec à Trois-Rivières ; Dominique Labrecque, Ressource régionale, Service régional de soutien et d'expertise en déficiences motrices et organiques des régions 03-12 ; Nancy Labrecque, ergothérapeute, Commission scolaire Beauce-Etchemin ; Marie-France Morin, professeure, Faculté d'éducation, Université de Sherbrooke, titulaire de la chaire de recherche sur l'apprentissage de la lecture et de l'écriture chez le jeune enfant

Animation : Dominique Labrecque

Montage : Yves Tremblay, technicien en audiovisuel, Commission scolaire des navigateurs

[Mai 2020]