LE RENSEIGNEMENT SCIENTIFIQUE

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Connaissant indubitablement le plus grand essor dans l'application de la criminalistique, la preuve génétique permet rapidement la construction de modèles mathématiques expérimentables. Cependant, ces modèles ignorent généralement la complexité génétique réelle des populations (contexte empirique), se basant sur des prémisses peu réalistes à cet égard, ignorant les dimensions géographiques (structure génétique fine) et temporelle (structure généalogique, migration). Le Québec est dans une position exceptionnelle pour servir au développement d'une nouvelle génétique forensique : connaissance unique au monde de sa généalogie, disponibilité d'échantillons génétiques provenant d'individus raccrochés à la généalogie.

Notamment, ce projet permettra :

1) d'étudier la dynamique génétique spatio-temporelle de la population québécoise pour valider les approches servant à établir le poids d'une preuve d'ADN et en identifier les faiblesses ;

2) développer des cartographies géographiques qui serviront à attribuer un poids beaucoup plus précis à la preuve d'ADN (par région, localité, lignée, strate temporelle) avec une approche totalement novatrice.

En étroite collaboration avec les laboratoires judiciaires canadiens, l'hôpital Sainte-Justine et les gestionnaires du Registre de la population du Québec ancien (UdeM) et du registre BALSAC (UQAR) avec lesquels Emmanuel Milot est déjà en contact, ce projet permettra de valoriser certains marqueurs moléculaires à fort potentiel pour la résolution de dossiers criminels actuellement sous-exploités, tout en développant de nouveaux modèles d'interprétation exportables vers d'autres traces matérielles. Emmanuel Milot y assurera les aspects génétiques et l'interprétation. Frank Crispino assurera le passage de l'interprétation à la rhétorique destinée aux utilisateurs non scientifiques, prenant en compte les biais cognitifs pouvant affecter la perception qu'ont ces derniers de la preuve matérielle.

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Emmanuel Milot