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ROI LOUIS XIV
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Qui est le roi Louis XIV? Découvrez-le à cette adresse. |
(1638 - 1715) | |
Procédures pour écouter les reconstitutions ainsi que pour prendre connaissance des commentaires philologiques et les imprimer. | |
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Le roi Louis XIV aurait eu une voix fluette, qui contrastait avec son goût de l'autorité et du pouvoir absolu. En 1661, à l'âge de 23 ans, après la mort de | |
Mazarin, |
Giulio Mazarini, en français Jules Mazarin, fut un grand diplomate. |
il décide de gouverner sans premier ministre, tel qu'il le rapporte dans ses | |
Mémoires. | Les Mémoires de Louis XIV ont été publiés par les éditions Tallandier. |
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Je résolus sur toute chose de ne | |
point |
point = pas L'adverbe de négation point correspond au pas du français moderne. Le nom point est à l'origine un mot désignant une toute petite chose qu'on mettait à côté du verbe qu'on voulait nier, et ce, pour renforcer l'adverbe ne : je ne couds point. D'autres mots désignant des petites choses servaient aussi à nier : mot, mi(e), larme, point, goutte, grain et pas. Certains, comme Nyrop (1930), prétendent que le mot désignant une petite chose était, au début, toujours lié sémantiquement au verbe : je ne dis mot, je ne mange mie, je ne vois larme, je ne couds point, je ne bois goutte, je ne marche pas. Price (1990) rappelle que ce n'est qu'une hypothèse, du moins pour la collocation boire et goutte, puisque le mot goutte n'est pas attesté en ancien français avec le verbe boire. Ce qu'on constate plutôt, c'est que le mot goutte se présente avec les verbes de perception physique et mentale, très fréquemment avec voir, après avoir pris la place de larme, avec entendre (oïr) et avec comprendre : Je ne vois goutte; ' Que nus n'i pooit oïr goute ' (que nul ne put y entendre rien). Quoi qu'il en soit, cette relation sémantique plus ou moins claire est disparue lorsque les locuteurs n'ont plus perçu la motivation. Ainsi, on s'est mis à écrire: je n'irai mie, je ne vois goutte, je ne marche point, je ne couds pas. La forme mie aurait été plus fréquente dans l'est et le nord de la France d'oïl, pas dans le centre et l'ouest. Pour ce qui est des autres, elles étaient peu utilisées. La forme point a toutefois repris un peu de vigueur vers le XVe s. jusqu'à en concurrencer pas, tandis que mie et goute se sont faits de plus en plus rares. Au fil des siècles, ces mots, de catégorie nominale, ont été réinterprétés comme des adverbes (processus de grammaticalisation). Par ailleurs, les locuteurs se sont mis à faire tomber la particule adverbiale ne, sentie comme étant redondante et ont commencé alors à dire je veux pas ou je marche point. En français classique, au moment de la colonisation de la Nouvelle-France, les variantes pas et point étaient en concurrence, sans que l'utilisation de l'une ou de l'autre n'ait été associée à quelque groupe social en particulier. Toutefois, l'adverbe pas a été la forme la plus fréquente dans la vallée laurentienne (Marineau, 2009). Pour ce qui est de la variante point, celle-ci s'est maintenue dans certaines régions de l'Acadie. Les adverbes mie ainsi que point existent toujours dans certains dialectes régionaux de France, comme en picard : ' a n' mé sanne point naturél du tout ' Ça ne me semble pas naturel du tout; ' Mais o n'él dirouot mie ' Mais, on ne le dira pas (Auger et Villeneuve 2007). |
prendre de premier ministre; rien n'étant plus indigne que de | |
voir |
Depuis le XIIe s., le graphème oi(ou oy) était prononcé [w͜ε] (oè) en syllabe fermée par une consonne, dont r (voir, gloire, mémoire, poivre, droite). C'était là la façon élégante de parler à la cour. La prononciation [w͜a] (oa) n'a commencé à se faire entendre qu'au XVIIe, chez le petit peuple de Paris et sans soute chez les bourgeois. Cette dernière s'est généralisée au tournant de la Révolution française, à la faveur de laquelle elle est devenue la nouvelle norme phonétique (Gendron, 2007; Bouchard, 2012; Reinke et Ostiguy, 2016). Cette prononciation [w͜ε] est toujours en usage au Québec, héritage ancien du français parlé de l'aristocratie française du XVIIe et XVIIIe venue en Nouvelle-France et qui a administré la colonie. Aujourd'hui, la prononciation [w͜ε] caractérise la langue parlée en situation familière d'un bon nombre de Québécois. En situation surveillée, tout Québécois prononce plutôt [w͜ɑ] ou [w͜a] : avoir [a.vw͜ɑʁ], poivre [pw͜͜ɑvʁ], droite [dʁw͜at] (Dumas, 1987; Ostiguy et Tousignant, 2008). Jusqu'au XVIIIe s., la consonne r est roulée sur les dents, un peu à la façon, entre autres, des Espagnols, des Italiens ou des Polonais. En alphabet phonétique, cette prononciation dite ' r antérieur ' est transcrite [r]. C'était là, jusqu'au XVIIe et XVIIIe s., la façon élégante de produire cette consonne. La variante prononcée dans le fond de la gorge, dite ' r postérieur ', d'abord uvulaire grasseyée [ʀ], plus tard uvulaire fricative [ʁ], apparaît dès le XVIIe s. dans la bouche du petit peuple de Paris, et sans doute dans celle des bourgeois. Les variantes postérieures se sont imposées au tournant de la Révolution et ont constitué la nouvelle norme. À partir de cette époque, la variante antérieure [r] a été ravalée au rang de prononciation paysanne. Le français laurentien, français qui s'est formé sur les rives du fleuve Saint-Laurent (Québec, Trois-Rivières et Montréal) à partir des différents apports des colons français arrivés en Nouvelle-France au courant du XVIe et XVIIIe s., a connu et connaît encore les variantes antérieure et postérieures, bien que la variante antérieure tende, avec les générations, à céder la place aux variantes postérieures (entre autres, Ostiguy et Tousignant 2008; Côté et St-Amand-Lamy, 2012). |
d'un côté toutes les fonctions, et de l'autre le seul titre de | |
roi. |
Depuis le XIIe s., le graphème oi (ou oy) était prononcé [w͜e] (oé) en syllabe ouverte en finale de mot (roi, moi, toi). La prononciation [w͜a] (oa) n'a commencé à se faire entendre qu'au XVIIe s., chez le petit peuple de Paris. C'était là la façon élégante de parler à la cour. Aussi Louis XIV aurait-il pu formuler : ' Le roé, c'est moé! ' La prononciation [w͜a] (oa) n'a commencé à se faire entendre qu'au XVIIe, chez le petit peuple de Paris et sans doute chez les bourgeois. Cette dernière s'est généralisée au tournant de la Révolution française, à la faveur de laquelle elle est devenue la nouvelle norme phonétique. (Gendron, 2007; Bouchard, 2012; Reinke et Ostiguy, 2016). Cette prononciation [w͜e] est toujours en usage au Québec, héritage ancien du français parlé de l'aristocratie française des XVIIe et XVIIIe s. venue en Nouvelle-France et qui a administré la colonie. Aujourd'hui, la prononciation [w͜e] s'entend encore dans une liste finie de mots, à savoir : moi, toi, les formes de l'indicatif présent des verbes voir (je vois, tu vois, etc.), boire (je bois, tu bois, etc.), croire (je crois, tu crois, etc.), etc. Cette prononciation caractérise la langue parlée en situation familière d'un bon nombre de Québécois. En situation surveillée, tout Québécois prononce plutôt [w͜a] : moi [mw͜a], je bois [bw͜a], je crois [kʁw͜a] (Dumas, 1987; Ostiguy et Tousignant, 2008). Jusqu'au XVIIIe s., la consonne r est roulée au-dessus des dents, un peu à la façon, entre autres, de l'espagnol, de l'italien ou du polonais. En alphabet phonétique, cette prononciation dite r antérieur est transcrite [r]. C'était là, jusqu'au XVIIe s., la façon élégante de produire cette consonne. La variante prononcée dans le fond de la gorge, dite postérieure, d'abord uvulaire grasseyée (battement de la luette sur le dos de la langue), transcrite [ʀ], plus tard fricative uvulaire ou vélaire (friction du dos de la langue sur l'uvule ou sur le voile du palais), transcrite [ʁ], apparaît dès le XVIIe s. dans la bouche du petit peuple de Paris, et sans doute dans celle des bourgeois. Les variantes postérieures se sont imposées au tournant de la Révolution et ont constitué la nouvelle norme. À partir de cette époque, la variante antérieure [r] a été ravalée au rang de prononciation paysanne. Le français laurentien, français qui s'est formé sur les rives du fleuve Saint-Laurent (Québec, Trois-Rivières et Montréal) à partir des différents apports des colons français arrivés en Nouvelle-France au courant des XVIIe et XVIIIe s., a connu et connaît encore les variantes antérieure et postérieures, bien que la variante antérieure tende, avec les générations, à céder la place aux variantes postérieures (Ostiguy et Tousignant 2008; Côté et St-Amand-Lamy, 2012) |
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... | |
Quand on a l'État en | |
vue, |
Dans l'ancienne langue, la lettre e à la finale des mots était prononcée. Par exemple, vue se prononçait en deux syllabes : [vy.ǝ] (vu-e). Dans l'audio-fiction, on peut entendre la voyelle e [ə]. Peu à peu, le son [ǝ] (e) s'est amuï et, par effet compensatoire, a allongé la voyelle qui le précédait. Aujourd'hui, la voyelle [ǝ] ou l'allongement n'ont plus comme seul témoignage que la lettre e maintenue dans la graphie. |
on | |
travaille |
Jusqu'au XVIIe s., les graphèmes ill ou il, prononcés aujourd'hui [j], étaient prononcé [ʎ], dit l palatalisé, mouillé, proche du son [lj]. C'est pourquoi, dans l'audio-fiction, on entend [tra.vaʎ] plutôt que [tra.vaj]. En italien, cette consonne [ʎ] existe toujours. Elle est orthographiée |
pour soi. Le bien de l'un fait la gloire de l'autre. Quand le premier est heureux, élevé et puissant, celui qui en est la cause en est glorieux, et par conséquent doit plus goûter que ses sujets, par rapport à lui et à eux, tout ce qu'il y a de plus agréable dans la vie. |
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Jean-Baptiste Colbert | Le ministre Jean-Baptiste Colbert fut l'un des principaux ministres de Louis XIV. |
fut l'un des principaux ministres de Louis XIV, dirigeant | |
les Finances, | Les Finances sous l'Ancien régime était une organisation spécifique. |
la | |
Maison du Roi | La Maison du Roi est une administration domestique. |
et | |
le ministère de la Marine. | La Marine royale française a connu une forte expansion au XVIIe siècle. |
Dans ce billet du 23 avril 1671 qui lui est adressé, Louis XIV use d'un ton qui révèle son caractère autoritaire. |
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C'est la mémoire des services que vous m'avez rendus et mon amitié qui me donnent ce sentiment; profitez-en et ne hasardez plus de me fâcher encore, car après que j'aurai entendu vos raisons et celles de vos confrères, et que j'aurai prononcé sur toutes vos prétentions, Je ne veux plus jamais en entendre parler. | |
Voyez si la Marine ne vous convient pas, si vous ne l'avez pas à votre mode, si vous aimeriez mieux autre chose; parlez librement, mais après la décision que je vous donnerai, je ne veux pas une seule réplique. |
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Louis XIV a protégé les arts et les lettres, cherchant en tout sa gloire, ainsi qu’en témoigne ce discours à | |
la petite académie, |
La Petite académie a été fondée en 1663 par Colbert. Au début, elle devait établir les inscriptions et devises des monuments et médailles en l'honneur de Louis XIV. |
chargée de rédiger les textes officiels (devises de médailles, inscriptions). |
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Vous pouvez, Messieurs, juger de l'estime que je fais de vous puisque je vous confie la chose du monde qui m'est la plus précieuse, qui est ma gloire. |
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Voltaire | Qui est François-Marie Arouet, dit Voltaire? |
a rapporté dans | |
Le siècle de Louis XIV | Lisez ici ce qu'est Le siècle de Louis XIV. |
les dernières paroles que Louis XIV adressa, sur son lit de mort, au futur roi | |
Louis XV. | Qui est Louis XV? |
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J'ai trop aimé la guerre; ne m'imitez pas en cela, non plus que dans les trop grandes dépenses que j'ai faites. | |
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Site web créé par Luc Ostiguy et André Bougaïeff | |
Université du Québec à Trois-Rivières (Québec, Canada) |