Français autrefois

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ROI LOUIS IX, DIT 'SAINT-LOUIS' (1214-1270)
 
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Le texte écrit est emprunté à l'ouvrage : Jean de Joinville, Mémoire, ou Histoire et chronique du très chrétien roi Saint Louis, éd. Fr. Michel, Paris, 1858, p. 4-5.  
 
Les différences entre l'extrait de référence et ce que vous entendez dans la reconstitution sont entre parenthèses.
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Au retour de la septième croisade (1249-1254), le vaisseau de saint Louis heurte un banc de sable au large de Chypre ; le roi refuse d'en descendre, voulant courir les mêmes risques que ses compagnons.
Seigneur (~Seigneurs), je voi que se je descens de ceste nef, que elle sera de refus,  
[sε.ɲœrs ʒǝ vw͜e ke sǝ ʒǝ de.sɑ̃ dǝ sε.tǝ nεf kε.lǝ sǝ.rɑ dǝ rǝ.fy]  
Seigneur, je vois que si je descends de ce navire, on refusera d'y rester,  
 
et voy que il a céans huit cens personnes et plus;  
[e vw͜e k il ɑ se.ɑ̃s ɥi sɑ̃ pεr.sɔ̃n e plys]  
et je vois qu'il y a ici dedans huit cents personnes et plus.  
 
et pour ce que chascun aimme autretant sa vie comme je faiz la moie,  
[e pur.sǝ.kǝ ʃa.kœ̃ ε̃m a͜w.trǝ.tɑ̃ sa vi: kɔm ʒǝ fε la mw͜εj:]  
Et parce que chacun aime autant sa vie que moi la mienne,  
 
n'oseroit nulz demourer en ceste nef, ainçois demourroient en (~dans) Cypre :  
[no.zǝ.rw͜e nys dǝ.mo͜w.rer ɑ̃ sε.tǝ nεf ε.̃sw͜e dǝ.mur.rwej dɑ̃ si.prǝ]  
nul n'oserait demeurer en ce navire, ils demeureraient plutôt à Chypre.  
 
par quoy (~pourquoi), se Dieu plait, je ne mettrai tant de gent  
[pur.kwe sǝ djø plε ʒǝ ne mε.tre ʒɑ tɑ̃ dǝ ʒɑ̃]  
C'est pourquoi, s'il plaît à Dieu, je ne mettrai plus tant de gens  
 
comme il a céans en péril de mort;  
[kɔm il ɑ se.ɑ̃s ɑ̃ pe.riʎ dǝ mɔr ]  
comme il y en a ici en péril de mort.  
 
ainçois demourrai céans pour mon peuple sauver.  
[ε̃.sw͜e dǝmur.rw͜e se.ɑ̃s pur mɔ̃ pœ.plǝ sa͜w.vεr]  
Plutôt, je demeurerai ici pour sauver mon peuple.  
 
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Le grand amour que Saint Louis vouait à son peuple s’entendit lorsque, gravement malade au château de Fontainebleau, il dit à son fils aîné, Louis de France :
Biau filz, je te pri que tu te faces amer au peuple de ton royaume;  
[bja͜w fis ʒǝ tǝ pri kǝ ty tə fas ɑ̃.mεr o pœ.plǝ dǝ tɔ̃ rw͜ε.jo:m]  
Beau fils, [dit-il], je te prie de te faire aimer du peuple de ton royaume,  
 
car vraiement je aimeraie miex que un Escot venist d'Escosse  
[kar vrε.jǝ.mɑ̃ ʒɑ̃.mǝ.rε mjø kœ̃ ne.kɔt vǝ.nit de.kɔs]  
car vraiment j'aimerais mieux qu'un Écossais vînt d'Écosse  
 
et gouvernast le peuple du royaume bien et loialment,  
[e gu.vεr.nɑ lǝ pœ.plǝ dy rw͜ε.jo:m bjε̃ e lw͜e.ja.mɑ̃]  
et gouvernât le peuple du royaume bien et loyalement,  
 
que que tu le gouvernasses mal apertement.  
[kǝ kǝ ty lǝ gu.vεr.nas mal a.pεr.tǝ.mɑ̃]  
que tu le gouvernasses mal aux yeux de tous.  
 
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