Français autrefois

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VICTOR HUGO (1802- 1885)
 
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Le français se répand progressivement au cours du XIXe siècle au détriment des divers parlers. L'école primaire, où il est enseigné, se multiplie, puis devient obligatoire avec Jules Ferry, à la fin du siècle.  
 
L'instruction primaire, laïque et gratuite, met à la portée de tous une langue unifiée. C'est une langue correcte, simple, sans prétention. Elle doit faire l'union des Français et véhiculer une morale et une instruction civique. ' De l'école identique sort la société égale ' (Victor Hugo).
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Député de Paris, Victor Hugo prononce, à l'Assemblée Constituante, ce plaidoyer contre la peine de mort, le 15 septembre 1848.
Eh bien, songez-y, qu'est-ce que la peine de mort ? La peine de mort est le signe spécial et éternel de la barbarie. Partout où la peine de mort est prodiguée, la barbarie domine ; partout où la peine de mort est rare, la civilisation règne.  
 
Messieurs, ce sont là des faits incontestables. L'adoucissement de la pénalité est un grand et sérieux progrès. Le dix-huitième siècle, c'est là une partie de sa gloire, a aboli la torture ; le dix-neuvième siècle abolira la peine de mort!  
 
Vous ne l'abolirez pas peut-être aujourd'hui ; mais, n'en doutez pas, demain, vous l'abolirez, ou vos successeurs l'aboliront!  
 
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En 1862, Hugo publie ' Les Misérables '. Dans la cinquième partie, il raconte comment a été réprimée une émeute en juin 1832, à Paris, dans le quartier des Halles. Nous assistons ici à la mort de Gavroche, Gamin de Paris :
Au moment où Gavroche débarrassait de ses cartouches un sergent gisant près d'une borne, une balle frappa le cadavre.  
 
— Fichtre ! fit Gavroche. Voilà qu'on me tue mes morts. Une deuxième balle fit étinceler le pavé à côté de lui. Une troisième renversa son panier. Gavroche regarda, et vit que cela venait de la banlieue.  
 
Il se dressa tout droit, debout, les cheveux au vent, les mains sur les hanches, l'œil fixé sur les gardes nationaux qui tiraient, et il chanta :  
 
On est laid à Nanterre,  
C'est la faute à Voltaire;  
Et bête à Palaiseau,  
C'est la faute à Rousseau!  
 
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Lettre de Hugo à Juliette Drouet, sa compagne pendant près de 50 ans.
Dans quelques heures je te verrai, dans quelques heures nous nous sourirons, dans quelques heures nous serons heureux. En attendant, tiens, je dépose ici un baiser pour toi. Prends-le. Je le reprendrai sur tes lèvres quand je viendrai.  
 
À bientôt ma Juliette ! Mon ange, mon tout ! Je baise tes beaux yeux et je leur défends de plus jamais pleurer ! Plus jamais, entends-tu ? Jamais pour les larmes, toujours pour l'amour. Voilà la vie que je te veux. À bientôt, ange !  
 
18 juin 1834.  
 
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