Je suis assise sur une chaise
près deSophie, ma fille.
En dépit detous les obstacles que nous avons traversés, je me sens encore plus
proche d'elle. Comme c'est une brave enfant,
au lieu des'apitoyer sur son sort, elle va
au-devant deses peurs pour les confronter.
Sophie est beaucoup plus réservéepar comparaison auxautres enfants. Elle a toujours été timide
par crainte durejet des autres.
Au milieu deces épreuves, moi, j'essaie de la guider du mieux que je peux.
En deça deson incertitude, nous avons affronté la maladie et la souffrance, et
grâce àsa force, nous les avons surmontées. Elle n'a jamais été
à bout decourage.
Quant àmoi, j'étais là. Il y a eu des jours où,
sans l'ombre d'un doute, je savais qu'elle irait bien, mais il y avait d'autres jours où j'étais tout simplement
hors demoi. Je n'ai pas accepté le fait que ma fille doive passer
au travers detout cela.
À défaut demon impuissance, j'étais une mère qui essayait de faire du mieux qu'elle pouvait. Je me sentais mal
vis-à-vis demon enfant et je vivais ma vie
dans la crainte depeut-être la perdre.
Mais maintenant, tout est terminé. Ma petite fille étant
à l'abri dela maladie, nous pouvons,
à l'exception dequelques malheureux souvenirs, avancer dans la vie
sans pour autantavoir peur de revivre toute cette expérience. Une famille ne devrait pas avoir à passer
par-dessustoutes ces épreuves et nous sommes heureuses d'être
loin decette peine une bonne fois pour toutes. Nous sommes soulagées d'être
aux portes dela vie.
Conformément auxrèglements, nous pourrions quitter l'hôpital aujourd'hui
aux environs demidi
d'aprèsle médecin. L'hôpital est situé
près denotre maison. Nous avons toutes les deux vécu
à fleur depeau depuis plusieurs mois, mais Sophie est
à l'épreuve detout. Nous sommes
bien loin dece que nous étions il y a quelques mois
compte tenu dece que nous avons vécu. Mais
en dépit detout ça et
en sus detoute cette négativité, nous allons bien.
Pour ce qui est deSophie, elle pourra vivre sa vie
loin dessoucis de l'hôpital. C'est une jeune fille
sur le point derecommencer sa vie à zéro.
Grâce auchemin qu'elle a parcouru, je ne peux être plus fière d'elle que je ne le suis actuellement. Nous recevons l'autorisation de quitter l'établissement
de la part dumédecin.
À la sortie del'hôpital, les spécialistes de Sophie attendent celle-ci
avant departir. Ces gens lui ont prodigué des soins
de manière àaméliorer sa santé. Ils ont donné de leur temps et c'est
non sansleur aide que nous avons passé
au travers deces soucis. Les actions
à grand renfort deces médecins ont sauvé la vie de Sophie et
conséquemment àcela, nous les en remercions.
À l'extérieur dubâtiment et
à la vue duciel bleu, ma fille m'annonce que son plus grand désir est de manger un gâteau
en forme decœur
de préférence àla saveur de chocolat. Quand elle était malade, Sophie ne pouvait pas en manger.
À la suite decette demande et
en raison dece qu'elle a traversé, nous roulons
jusqu'àl'adresse de son restaurant préféré.
À compter d'aujourd'hui et
à la lumière detoutes ces expériences, nous profiterons de chaque instant
à la mémoire detous ceux qui n'ont pas survécu. Et je sais qu'
en ce qui concernenotre famille, tout ira bien maintenant.