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(les verbes, et toute leur complexité !!)
 
par
Alexandra Cournoyer
 
Le même verbe peut se présenter sous une forme très simple 'ils mangeaient ' (un mot pour le verbe), ou très complexe ' il doit pouvoir finir par avoir l'estomac dans les talons' (10 mots pour faire un seul verbe!).  
Les degrés de complexités sont créés par l'emploi de forme composées à la voix active (j'avais mangé), ou passive ( il avait été élu), ou pronominale ( elles se seraient inscrites) et par l'addition de semi-auxiliaires de modalité comme devoir , vouloir ou pouvoir ( ils avaient pu ouvrir la porte).  
Par-dessus ceux-ci on peut ajouter également des semi-auxiliaires d'aspect indiquant le déroulement de l'action (Ils avaient pu finir par ouvrir la porte) , pour terminer par des locutions verbales toutes faites (Ils avaient pu finir par prendre la poudre d'escampette).  
Ici, c'est l'expression 'prendre la poudre d'escampette' = s'enfuir, à laquelle l'on a ajouté une modalité et un aspect.  
Résultat : un verbe peut se présenter sous une combinaison ultra-complexe, mais toujours clairement décodable.  
Lisez le texte qui suit et tentez de reconnaître ces divers degrés de complexité verbale.  
 
Ils ont commencé à avoir du pain sur la planche toute la journée, mais les deux hommes ont malgré tout fini par accepter de devoir finir par se mettre à lécher les bottes de leur patron et de devoir commencer à faire face aux heures supplémentaires que leur supérieur venait de leur demander.  
Après tout, les deux collègues de travail ne doivent pas avoir d'autres chats à fouetter. Ils auraient dû avoir à cœur leur métier de policier, car en aucun cas ils ne sont sur le point de faire semblant. Les agents avaient l'air en train de patrouiller lorsque Martin a commencé à poser une colle à son coéquipier Pierre qui, comme d'habitude, ne cessait de chanter comme une casserole.  
Martin a fini par lui poser une question concernant le quartier dans lequel les deux amis auraient dû être en train de prendre garde, une question qui avait paru lui donner du fil à retordre. Aucun risque que Pierre continue à se tirer d'affaire avec cette question. Les gens semblaient faire confiance à celui-ci, mais il ne cessait d'être loin de faire l'affaire côté géographie.  
Quant à Martin, il avait toujours connu la ville comme sa poche, mais il n'allait pas lui vendre la mèche pour autant. Pierre se trouvait toujours à parler à tort et à travers, le policier aurait été sur le point donner sa langue au chat. Alors, Martin se mit à commencer à couper les cheveux en quatre pour que Pierre finisse par être sur le point de reprendre du poil de la bête. Après avoir cessé de lier conversation, leur ventre s'est mis à crier famine, les deux hommes se sont mis à sentir qu'ils étaient sur le point d'avoir l'estomac dans les talons.  
Sur un coup de tête, Martin a décidé qu'il pouvait se mettre à appuyer sur le champignon pour commencer à filer à l'anglaise à une commande à l'auto. Il n'y a jamais eu de problème entre les deux, Martin ne cesse de manger comme quatre alors que Pierre ne fait que manger comme un moineau. Ils ont tous les deux commandé un beignet comme à leur habitude, mais cette fois-ci, les agents ont été à même de réaliser que le restaurant n'en possédait qu'un seul.  
Martin paraissait sur le point de proposer de tirer à la courte paille, mais Pierre est vite monté sur ses grands chevaux, car il n'était pas question de commencer à tirer au sort. Pierre avait paru être sur le point d'avoir les dents qui rayaient le parquet, Martin a donc semblé avoir décidé que le jeu n'en valait pas la chandelle et a fini par tirer sa révérence. Il a donc été à même de réaliser qu'il devrait laisser pisser le mérinos.  
Pierre, fier d'avoir pu remporter le dernier beignet, a fini par commencer à le déguster en rappelant à Martin qu'on ne devait cesser de devoir rendre à César ce qui est à César. Après avoir été à même de finir de manger, les policiers ont dû passer pour avoir mis les choses au clair, ils ont semblé avoir vidé leur sac et ont paru convenir que les deux devront toujours être à même d'avoir voix au chapitre à l'avenir. Les amis ont passé pour avoir l'air de se réconcilier contre vents et marées et tout s'est mis à baigner dans l'huile.  
Les deux collègues ont su qu'ils devaient mettre la main à la pâte, leur dernière obligation avait semblé être de continuer à faire la tournée des grands-ducs pour se mettre à commencer à remettre les pendules à l'heure. Quatre heures du matin ont paru être sur le point de sonner quand les policiers ont vu un couple qui ne cessait de s'embrasser à bouche que veux-tu.  
Sans leur prêter attention, les agents se sont mis à commencer à se retrousser les manches. Ils ont failli ne pas apercevoir deux petits hommes qui devaient paraître avoir un verre dans le nez et qui paraissaient avoir eu l'air d'être sur le point de se crêper le chignon. Martin et Pierre ont commencé à penser que les deux ensemble sembleraient pouvoir y mettre la pédale douce. Les deux hommes des forces de l'ordre n'ont cessé de croire qu'ils marchaient sur des œufs quand les deux hommes ivres ont fini par se mettre à se frapper de plein fouet.  
Les deux policiers se sont trouvés à se faire un sang d'encre, mais ils ont vite été à même de constater qu'ils réussiraient les doigts dans le nez contre ces deux personnes. Leur journée de travail terminée, Martin et Pierre vont maintenant pouvoir dormir sur leurs deux oreilles, eux qui semblent être au bout du rouleau. Pouvoir être un bourreau de travail n'est pas de tout repos!
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