Conférencière :
Tremblay, Chantal
Biographie :
Chantal Tremblay est professeure au Département de didactique de l’Université du Québec à Montréal. Elle s’intéresse, entre autres, à la conception et à l’évaluation d’outils numériques et de stratégies d’échafaudage (scaffolding) pour favoriser le développement de compétences comme la résolution de problèmes complexes et la prise de décision chez des étudiants postsecondaires. Ses projets portent également sur la documentation des pratiques en évaluation des apprentissages, l’innovation pédagogique et l’intégration pédagogique du numérique en enseignement supérieur. Enfin, ayant participé à toutes les phases du projet initié par le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur du Québec pour la création du Cadre de référence de la compétence numérique et de son Continuum de développement, elle s’intéresse aussi à la mesure et au développement de cette compétence auprès des étudiants postsecondaires.
Description de l'activité :
L’évaluation des apprentissages consiste à apprécier la performance d’un apprenant lorsqu’il accomplit une tâche relativement complexe (Scallon, 2004). Les pratiques évaluatives correspondent, entre autres, aux manières d’agir de l’enseignant lorsqu’il joue le rôle d’évaluateur (Talbot, 2012).
Ces pratiques peuvent être classées en deux axes, selon qu’elles visent principalement à rendre compte des apprentissages ou qu’elles aient pour but de les soutenir. Les premières, qualifiées de « pratiques traditionnelles », permettent généralement d’évaluer l’atteinte d’objectifs d’apprentissage de bas niveaux cognitifs, comme la mémorisation, la compréhension ou l’application. Elles incluent, entre autres, la passation d’examens où la notation vise à classer les apprenants. À l’opposé, les secondes, qualifiées de « pratiques innovantes », permettent d’évaluer des niveaux cognitifs élevés, comme l’analyse, l’évaluation ou la création. L’apprenant est principalement évalué en accomplissant des tâches complexes et authentiques. L’usage du numérique peut contribuer à intégrer des pratiques innovantes, comme l’autoévaluation ou l’examen collaboratif.
Bien que ces axes conceptuels s’opposent, les enseignants mobilisent généralement des pratiques traditionnelles et innovantes dans des proportions distinctes. Ainsi, cette présentation vise à expliquer les différences entre ces deux catégories, pour ensuite susciter la réflexion sur des manières d’intégrer davantage de pratiques innovantes, notamment en faisant appel au numérique.
Références :
Scallon, G. (2004). L’évaluation des apprentissages dans une approche par compétences. Éditions du Renouveau pédagogique.
Talbot, L. (2012). Les recherches sur les pratiques enseignantes efficaces. Questions Vives. Recherches en éducation, (Vol.6 n°18), 129‑140. https://doi.org/10.4000/questionsvives.1234