L’expérience subjective au temps, faisant référence à la manière dont un individu perçoit son passé, présent et futur, représente une ressource significative dans l’étude du changement dans les trajectoires de consommation de substances psychoactives ou d’insertion socioprofessionnelle. Cette présentation vise à exposer les résultats d’entrevues réalisées auprès de 23 jeunes adultes impliqués dans le programme à bas seuil TAPAJ (Travail Alternatif Payé À la Journée), concernant l’interaction entre ces deux trajectoires individuelles et l’expérience subjective au temps. L’interrelation entre l’implication dans le programme TAPAJ et l’expérience subjective au temps sera également discutée, ainsi que les retombées de ce programme sur la vie des jeunes en situation de précarité et la place du rapport au temps dans le champ de l’intervention.