Qu'est-ce qui attirent les bénévoles vers un organisme ?
Nombreux sont les scientifiques qui affirment que les causes qui mobilisent doivent être « à la mode » (dans l'air du temps) pour attirer les bénévoles. Au lieu de se préoccuper des malades ou des personnes handicapées, les bénévoles d'aujourd'hui opteraient pour des causes ou des problèmes « tendance », qui touchent la sensibilité populaire comme le SIDA, les réfugiés, le droit des animaux (Bennett, 1998; Gaskin, 1998; Klages, 1998; Ryan, Agnitsch, Zhao & Mullick, 2005; Safrit & Merrill, 2000; Wuthnow, 1998).
Pour sa part, Gauthier (2008) mentionne que ce sont les causes qui touchent personnellement les gens ou qui affectent quelqu'un de l'entourage immédiat qui attirent le plus les bénévoles. La cause pour laquelle on s'engage doit toucher la personne à plusieurs niveaux; c'est, semble-t-il, la caractéristique du bénévolat nouveau. Pas étonnant que bien des parents commencent à s'engager là où évoluent leurs enfants.
Ajoutons qu'il en est généralement de même pour les organismes envers lesquels on s'engage. Une étude récente (2011) issue de groupes de discussion et d'un sondage Léger Marketing auprès d'un échantillon représentatif de la population québécoise, (tableau ci-dessous) montre que le sentiment d'affinité et la confiance sont les principales motivations à choisir une organisation.
On dit aussi que la tâche à réaliser et les conditions dans lesquelles elle s'exerce sont plus importants, aujourd'hui que l'organisme. On perçoit un changement dans l'engagement des bénévoles qui passent du « membership » à un « programme d'action » (Meijs & Hoogstad, 2001). La diminution du temps disponible amène logiquement à comprendre que la rareté du temps, ajoutée au besoin de réussir, a introduit une préoccupation importante à propos de la tâche. On veut savoir quoi faire, s'assurer qu'on a le temps de le faire et les capacités pour réussir.
Cette tendance amène les bénévoles à être de plus en plus sélectifs dans leurs choix de bénévolat (ECDBP, 2001). L'ECDBP de 2007 avance même que 84 % des Canadiens de 15 ans et plus ont déjà entrepris une action bénévole à court terme pour réaliser une action correspondant à une seule tâche.
Conséquences / conseils pour les gestionnaires
Il devient important que les gestionnaires questionnent l'état de leur organisme en regard des caractéristiques qui attirent et apportent les ajustements nécessaires, qui souvent passent par la communication.