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Groupe de recherche interuniversitaire en limnologie et en environnement aquatique

  Niveau supérieur

Quand brasser l'eau pourrait faire fuir le plancton

Zooplancton, Sinobosmina freyi, photo de Beatrix Beisner Selon la période du jour et l'emplacement de sa nourriture et de ses proies, le zooplancton se déplace verticalement et horizontalement dans les lacs. Il est un maillon essentiel de la chaîne alimentaire puisqu'il ingère des algues et est la proie de plusieurs petits poissons. Que se passe-t-il lorsqu'il ercurevente très fort? Et s'il y a des courants? Est-ce qu'il réussit malgré tout à se déplacer de la même façon et à occuper sa place dans la chaîne alimentaire?

L'équipe de la professeure Beatrix Beisner, incluant Kerri Finlay (chercheure postdoctorale), a visité des lacs de l'Estrie à l'été 2005 et 2006. Elles utilisent un appareil permettant de compter le zooplancton présent dans l'eau en faisant des transects (lignes imaginaires) sur un lac à partir d'une embarcation. Ces visites se font le jour et la nuit oui, en chaloupe même la nuit (!) pour bien suivre le mouvement des espèces en 24 heures. Au même moment, ils vérifient l'emplacement des poissons et des algues et mesurent les conditions physiques (brassage par le vent, courants, etc.).
Source: http://www.picture-newsletter.com/storm/index.htm

Cette recherche se poursuit et fait aussi partie de la thèse de maîtrise de Sonya Lévesque. Elle nous dévoilera bientôt l'impact du brassage de l'eau sur les déplacements des organismes et sur leur quantité dans les lacs. Cette étude fait aussi l'objet d'une collaboration avec deux autres chercheurs du GRIL, soit David Bird et Dolors Planas. Ensemble, ils poursuivent leurs recherches au lac Bromont où on pense que l'effet du brassage (grands vents sur des zones d'eau peu profondes) déclencherait peut-être des fleurs d'eau de cyanobactéries.
Fleur d'eau de cyanobactérie, photo de David Bird


par Marie-Andrée Fallu