Niveau supérieur
Réponses aux besoins éducatifs d’un élève doué ayant un trouble de déficit de l’attention/hyperactivité
Cette capsule présente les témoignages d’un élève doué ayant un TDAH et de deux de ses enseignantes du primaire concernant les réponses à ses besoins éducatifs.
Transcription textuelle

Réponses aux besoins éducatifs d’un élève doué ayant un TDAH

Texte de la capsule

[Image à l’éran : Un enfant assis en classe qui sourit.]

[Texte à l’écran : Élèves doublement exceptionnels. Réponses aux besoins éducatifs d’un élève doué ayant un TDAH.]

[Image à l’éran : Un enfant assis en classe qui sourit.] [Texte à l’écran : Réponses sur le plan des apprentissages.]

[Texte à l’écran : Développement du potentiel.]

[Image à l’écran : Une pyramide avec un dégradé bleu qui forme trois niveaux.]

[Texte à l’écran : Audrey St-Laurent, enseignante d’Olivier en 2e et en 4e années.] [Action à l’écran : Audrey St-Laurent est assise à une table.]

Aussi, de lui donner un défi, un petit défi supplémentaire, par exemple si on voit, j’avais vu la, la division avec le crochet même si c’est en quatrième année, c’est pas nécessairement un acquis qui est supposé avoir et là il est parti, j’avais, j’avais deux élèves qui étaient doués, un qui était diagnostiqué et l’autre qui ne l’était pas et les deux aussi ensemble se, s’aidaient là. D’aller toujours un peu plus loin dans la matière, c’est ce que j’ai trouvé qui a aidé Olivier, mais c’est plus au niveau des mathématiques qui était comme intéressé d’aller plus loin. En français il est comme un peu moins intéressé, il a aussi les, les projets, donc dans ma classe c’n’était pas juste avec Olivier, pis ce n’était pas juste que, c’est parce qu’il est, il est doué ou qui est, peu importe, ce qu’il a, surdoué ou doué que je faisais des projets, je faisais des projets avec tous mes élèves. Donc ce n’était pas juste, je ne le mettais pas comme dans un compartiment donc je pense que ça aussi ça, ça l’a aidé. Tous les projets qu’on a faits, les petites activités qu’on a faites aussi qui, que mes élèves sont, se rappellent ben pour cet enfant-là ça l’a été aussi quelque chose de plus.

[Texte à l’écran : Stéphanie Deschamps, enseignante d’Olivier en 5e année.] [Action à l’écran : Stéphanie Deschamps est assise à une table.]

Les stratégies gagnantes avec lui, particulièrement pour nourrir son, au plan intellectuel, ça serait vraiment de lui permettre de commencer la tâche dès qu’il a compris parce qu’une fois qu’on a fait une modélisation, il comprend vraiment vite ce qu’il faut faire puis il le réinvestit facilement donc tout de suite lui il peut aller se chercher des coquilles pour couper le son, couper les stimuli extérieurs, puis il se met à la tâche donc ça pour lui c’est assez motivant, c’est aussi une façon de garder sa motivation. Aussi de toujours avoir un projet sur lequel il peut travailler quand il a fini ses, ses travaux. Je ne lui fais pas faire non plus l’ensemble des exercices que je demanderais normalement aux autres élèves parce que pour lui c’n’est pas nécessaire. Il a déjà acquis les informations après seulement les apprentissages, après avoir fait seulement quelques exercices, donc je lui sélectionne seulement quelques exercices à faire.

[Texte à l’écran : Soutien au rendement scolaire.]

[Image à l’écran : Une pyramide avec un dégradé mauve qui forme trois niveaux.]

[Texte à l’écran : Audrey St-Laurent, enseignante d’Olivier en 2e et en 4e années.] [Action à l’écran : Audrey St-Laurent est assise à une table.]

Les stratégies gagnantes pour développer son, son plein potentiel avec cet élève-là ce qui a bien fonctionné en fait j’avais une classe flexible au moment où il était dans ma classe. À partir du

mois de mars environ, les élèves ont fait un plan de la classe, puis on a mis la classe exactement comme il le voulait. Une classe flexible c’est comme, l’élève choisit l’endroit où il va être le plus, le plus attentif, puis ça développe vraiment l’autonomie de l’enfant. Donc, lui de pouvoir choisir l’endroit où il voulait s’asseoir puis de pouvoir choisir aussi une place où il allait être plus concentré, ça l’a vraiment aidé à être plus autonome.

[Action à l’écran : Olivier est assis à son pupitre en classe, il est assis sur un ballon d’exercice plutôt qu’une chaise. Olivier est assis sur une chaise de sol et il travaille sur son ordinateur portable. Olivier est assis dans une chaise ronde et ses pieds reposent sur une boîte en plastique pendant qu’il lit un livre. Olivier est assis sur une chaise de sol devant une table basse et il écrit dans un cahier d’exercices. Olivier est assis sur un sofa et il écrit dans un cahier d’exercices.]

[Action à l’écran : Stéphanie Deschamps est assise à une table.]

Aussi, je lui permets de sortir de la classe pour marcher, bouger. Pour une enseignante future, je, je lui conseillerais vraiment de, d’être flexible dans sa façon d’évaluer aussi, dans sa façon d’aborder certains projets, certaines situations avec cet élève-là. Par exemple, moi j’utilise l’ordinateur souvent avec lui pour qui puisse vraiment, puisque son TDAH ne lui permet pas vraiment d’être très organisé puis c’est aussi que ses idées vont tellement vite dans sa tête que souvent son verbal ou même sa calligraphie ne suit pas ce qu’il a dans, un peu dans sa tête tellement que ça va vite, donc je lui permets d’utiliser l’ordinateur, donc ça, je trouve que c’est une stratégie vraiment gagnante. Puis être très flexible aussi dans les évaluations, par exemple pour, Olivier avait écrit une lettre pour convaincre des juges dans un concours que son projet était un bon projet, qui méritait de gagner le concours. Bien j’ai pris ce texte-là pour évaluer sa compétence en écriture au lieu de lui refaire faire d’autres projets, puis d’alourdir la tâche à ce moment-là.

[Image à l’écran : Un enfant assis en classe qui sourit.] [Texte à l’écran : Réponses sur le plan socioaffectif.]

[Texte à l’écran : Intégration sociale.]

[Image à l’écran : Une pyramide avec un dégradé orange qui forme trois niveaux.]

[Action à l’écran : Plan rapproché du visage d’Audrey St-Laurent.]

Pour l’intégration sociale, des stratégies gagnantes ça a été vraiment de miser sur, en fait quand, parce que quand qu’il est arrivé en quatrième, ça lui a comme changé d’amis pis ça l’a, ça l’a un peu déboussolé au début de l’année, je me posais vraiment des questions à savoir si on avait fait le bon choix de, de le faire faire dans le fond ce, ce saut d’année là. Puis parce que c’était vraiment difficile au niveau des amis, là je parlais beaucoup avec sa mère parce qu’on se demandait si on avait pris la bonne décision puis au fur et à mesure que l’année progressait bien j’ai vu que ça, ça a changé, je ne sais pas exactement la stratégie gagnante, mais moi je, je le connaissais déjà de la deuxième année et je connaissais ses forces, donc quand je parlais avec, avec mes autres élèves, je parlais toujours de ses, de ses forces à lui, de dire qu’il est comme, les mathématiques c’est sa plus grande force, en fait c’est là-dedans qu’il se sent le plus compétent puis je misais vraiment là-dessus, donc il en a qui ne voulait pas être en équipe avec lui pis là je disais :

« regarde allez-y. » Des fois, je forçais un peu la note pour être sûr que pis quand qu’ils travaillaient avec lui, ils se rendaient compte que oui c’était bien et il était capable d’apporter des trucs.

[Action à l’écran : Stéphanie Deschamps est assise à une table.]

Il aime beaucoup être en communication avec les adultes aussi, donc je peux le laisser aller parler avec les travailleurs, les techniciennes en éducation spécialisée, les TES ou même moi aussi je

le garde à la récréation ou des moments pour qu’on puisse vraiment échanger. C’est comme ça aussi que j’ai réussi à bâtir un lien avec lui, vraiment du temps un à un. Pour favoriser son intégration sociale, on a permis cette année à ce qu’il fasse un projet de robotique avec un autre élève doué de l’école, donc ils se voyaient de temps en temps pour continuer ce projet-là ensemble. Donc ça, je sais qu’il a beaucoup aimé ça d’avoir un élève avec qui il pouvait plus partager ses connaissances puis avancer plus rapidement.

[Texte à l’écran : Développement personnel.]

[Image à l’écran : Une pyramide avec un dégradé vert qui forme trois niveaux.]

[Action à l’écran : Audrey St-Laurent est assise à une table.]

Des stratégies gagnantes pour, pour son, son estime de soi, ce que j’ai, ce que je faisais souvent c’est que, il y a des fois où je le gardais, je le gardais avec moi puis on avait des conversations puis ça il avait besoin de ce petit temps-là, de ce petit moment-là avec moi pour pouvoir peut-être aller plus loin sur certains sujets. Aussi, de l’écouter, il a vraiment besoin d’être écouté, il a besoin de beaucoup d’attention, mais juste des fois de lui dire : « je t’ai entendu, c’est correct, on va s’en reparler plus tard. » Mais de vraiment lui donner, souvent aussi quand je l’avertissais parce que ce n’est pas toujours facile en classe là avec lui, il y a des fois où je m’arrachais les cheveux pis que je me disais (soupir) je sais comme plus quoi faire, là j’allais voir la TES, je disais : « là, viens m’aider, fais quelque chose. » Parce que il y a des fois où ce n’était vraiment pas évident. Sauf que, je ne sais pas, la conversation pis tout ça aidaient vraiment à faire en sorte que, j’ai vraiment eu une belle relation pis cet enfant-là, je le vois encore dans la, il vient me dire bonjour, il vient me demander si j’ai besoin d’aide dans ma classe donc vraiment de, de créer un lien avec cet enfant-là parce qu’il est super attachant.

[Action à l’écran : Stéphanie Deschamps est assise à une table.]

Le conseil le plus grand que je pourrais donner en fait c’est de créer un lien avec cet élève-là parce que cet élève-là est très attachant puis ça vaut vraiment la peine de, de prendre du temps pour le connaître puis il peut apporter beaucoup à la classe. Malheureusement, il s’en rend pas toujours compte qu’il peut apporter beaucoup à la classe puis aussi il a une certaine anxiété donc il faut aussi beaucoup le rassurer, même si ça ne paraît pas nécessairement de prime abord.

[Action à l’écran : Olivier Tremblay est assis sur un fauteuil.] [Texte à l’écran : Olivier Tremblay. 5e année du primaire.]

Si jamais il avait un prof qui recevait dans son, dans sa classe un élève doué TDAH, qu’est-ce que je recommanderais, ce serait probablement de rester patient.

[Texte à l’écran : Cette capsule est tirée et adaptée du MOOC L’éducation des élèves doués.]

[Texte à l’écran : Nous tenons à remercier toutes les personnes qui ont accepté de participer gracieusement à cette capsule : Stéphanie Deschamps, enseignante de 5e année. Audrey Saint- Laurent, enseignante de 2e et de 4e années. Olivier Tremblay, élève. Anne Tremblay, mère d’Olivier.]

[Texte à l’écran : Scénarisation et réalisation. Line Massé. Professeure titulaire, Département de psychoéducation, UQTR.]

[Texte à l’écran : Tournage et montage. François-Xavier Habimana.] [Texte à l’écran : Projet réalisé en partenariat.]

[ Image à l’écran : Logo de LaRIDAPE UQTR et logo du Gouvernement du Québec.]

[Texte à l’écran : Soutien financier. Actions concertées sur la persévérance et la réussite scolaires.]

[Image à l’écran : Logo du Gouvernement du Québec et logo du Fonds de recherche - Société et culture.]

[Texte à l’écran : © 2018, 2022.]