À l’issue de son premier demi-siècle d’existence, la recherche à l’UQTR se présente plus que jamais sous l’angle du dynamisme et de la diversification. Au fil des années, nos chercheurs ont fait en sorte de positionner l’UQTR comme un acteur essentiel de la vie scientifique québécoise, principalement dans des secteurs clés comme la transition énergétique, l’environnement, les études québécoises, l’enfance et la famille, l’éducation, les PME, les biotechnologies ou encore la santé.

Ces dernières années, un nombre toujours croissant de nos chercheurs ont créé ou intégré de grands regroupements stratégiques et interuniversitaires de recherche, notamment dans les secteurs de la criminologie comparée, des études nordiques, des matériaux fonctionnels, de l’éthique, de l’industrie 4.0 ou de la santé durable.

Dotée en 2020 de 12 chaires de recherche du Canada, dont une Chaire du Canada 150 spécialisée en thanatologie forensique, 11 chaires de recherche en partenariat, d’une chaire UNESCO et d’une douzaine de chaires institutionnelles junior et senior, l’UQTR a connu une croissance notable de ses activités de recherche, comme en témoigne le fait que nos chercheurs aient généré annuellement ces trois dernières années entre 25 et 30 millions de dollars en recherche subventionnée et contractuelle, ce qui représente une augmentation de 28 % par rapport à 2015, année de l’adoption de la précédente planification stratégique.

Actives en recherche fondamentale, clinique et appliquée, soucieuses du développement d’une science participative et ouverte tournée vers l’innovation, les équipes de recherche de l’UQTR collaborent avec un solide réseau de partenaires de recherche dont plusieurs sont issus des différentes régions du Québec et du Canada, sans compter des partenariats fructueux noués avec la France, la Chine, le Royaume-Uni ou la Colombie, ainsi qu’avec des pays de l’Afrique francophone et des Caraïbes, auprès desquels elles participent à la mobilisation et au transfert de leur expertise.

Les défis et enjeux mondiaux auxquels font face les sociétés actuelles, dont la COVID-19 constitue l’exemple le plus récent, et le contexte immensément compétitif dans lequel se réalise la recherche sur la scène internationale obligent plus que jamais les universités à mobiliser leurs forces et à considérer l’interdisciplinarité et l’intersectorialité comme des moyens incontournables pour tirer leur épingle du jeu et contribuer de façon importante au dynamisme économique, culturel et social de leurs communautés. L’université du XXIe siècle doit tendre vers une intégration grandissante des interactions entre plusieurs disciplines et secteurs de recherche; elle doit transcender les silos disciplinaires afin de proposer des réponses nuancées aux questions qui se posent à notre communauté, et de l’aider du fait même à mieux comprendre la portée des enjeux qui la concernent. Cette quête commune doit être menée avec curiosité, audace et collégialité par l’ensemble des chercheurs. Elle peut certes impliquer la révision de certaines manières de faire et de penser, mais elle promet en retour des gains collectifs sans précédent, notamment sur le plan de la formation. Et en effet, l’université d’aujourd’hui a la responsabilité de former les jeunes générations à la pensée critique et de lui fournir un bagage de compétences afin qu’elles puissent faire face au monde changeant et instable qui est désormais le nôtre.

À cet égard, l’UQTR a de nombreuses cordes à son arc, qui lui permettent de s’engager dans cette nouvelle étape de son développement avec confiance, à commencer par sa taille, qui lui confère une agilité certaine, sa proximité avec les acteurs des milieux qu’elle dessert, sa crédibilité en recherche qui s’explique par une communauté de recherche solidement établie et reconnue, l’existence de regroupements de recherche en son sein salués pour leur excellence, et l’appui inconditionnel des agences subventionnaires et des partenaires publics et privés. Reste à poursuivre dans cette voie de l’excellence pour que l’UQTR s’affirme toujours davantage comme une université de premier plan.

En outre, force est de constater que l’UQTR compte des secteurs d’excellence en recherche qui sont déjà bien positionnés pour fournir des réponses et solutions durables à plusieurs des grands enjeux qui ont marqué et continuent de marquer les premières décennies du XXIe siècle. De plus, le renouvellement récent de son corps professoral, les pratiques qu’elle a adoptées favorisant l’équité, la diversité et l’inclusion en recherche, la place ainsi que les ressources qu’elle accorde à la formation des étudiants de cycles supérieurs et au développement de la recherche sont des éléments qui permettent aux chercheurs de l’UQTR de prendre part à cette vaste entreprise scientifique avec une vraie confiance dans leur destin.

C’est conscient des progrès notables connus ces dernières années en recherche à l’UQTR, mais aussi des nombreuses opportunités à saisir qui se présentent devant nous et qui peuvent nous permettre d’être collectivement optimistes quant au positionnement de l’UQTR dans cinq ans, que je vous fais part de la Planification de la recherche stratégique 2020-2025. Au cours de cette période, la recherche stratégique à l’UQTR se concentrera prioritairement autour de quatre grandes orientations déterminées ensemble, à savoir les innovations technologiques, sociales et culturelles ; l’environnement et la transition énergétique ; les savoirs fondamentaux et cliniques en santé humaine ; la société et la santé inclusives.

Au terme de ces cinq ans, nul doute que l’UQTR occupera une position enviée dans ses créneaux d’excellence et sera ainsi reconnue comme un acteur majeur de l’écosystème de la recherche au Québec. Réunir, réinventer et rayonner, les trois concepts clés de notre planification stratégique institutionnelle, n’auront jamais si bien porté leur nom.

Sébastien Charles
Vice-recteur à la recherche et au développement