EDUTIC : AKI - Société et territoires autochtones
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La perception du Nouveau Monde par les colons

Source : Deux Canadiennes en raquettes (C-102427) ANC, «Deux femmes en raquettes », (Francis G. Coleridge, Capt.), par 1866. Reproduction : C-102427.

À l'arrivée des colons européens, le paysage naturel du continent américain est encore à peu près intact. Les Autochtones n'ont pas vraiment modifié la nature, sauf d'une façon temporaire. Les explorateurs, et plus tard les premiers colons, parlent de la nature idyllique du Nouveau Monde. Ils vantent sa salubrité et son abondance. Les forêts ne manquent pas et les richesses de la faune et de la flore sont inouïes. Les cours d'eau abondent en poissons de toutes sortes et la pêche y semble prodigieuse. Une grande variété de volatiles (oie blanche, outarde ou bernache, sarcelle, perdrix) survolent le pays. Les observateurs ont décrit des migrations énormes de tourtes, d'outardes et de canards qui, à leur passage, obscurcissent le ciel. Ils mentionnent aussi l'immensité du territoire et la disponibilité des terres, contrairement à l'Europe où elles se font déjà rares à cette époque. Les hivers longs et rigoureux surprennent aussi les premiers colons.

La vie en France

Pendant la première moitié du 17e siècle, au moment où les contacts entre Amérindiens et Européens se multiplient, la France est marquée par de nombreuses guerres avec l'Angleterre, l'Espagne, les Pays-Bas et d'autres pays. À l'intérieur même de la France, les catholiques et les protestants s'affrontent avec violence dans le cadre des guerres de religion. À la même époque, la chasse aux sorcières atteint son apogée. La France, dont l'économie est en crise, est également agitée par des soulèvements populaires contre l'absolutisme de l'autorité royale. Les épidémies, les famines et les guerres affectent durement les paysans qui regroupent la majorité (90%) de la population française. Une petite classe de privilégiés, formée de nobles, s'en tire mieux.

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