EDUTIC : AKI - Société et territoires autochtones
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Perception et relation avec les mondes vivants

Source : Restes d'animaux accrochés dans un arbre, crâne de caribou, omoplate de lièvre, crâne de porc-épic, 1998, assemblés par Sabrina Genest et Lucien-Gabriel Jourdain, Uashat, Innu (Montagnais), Musée de la civilisation
Photo : Claude Demers, UQTR

Le destin d'un homme ou d'une femme était guidé par des esprits, ou des puissances animales, qui pouvaient l'aider. Ceux-ci lui étaient révélés au cours d'une vision. La recherche de ces esprits commençait à la puberté par le biais de prières et de jeûnes.

Par exemple, à l'adolescence, les garçons partaient en quête d'une vision afin de trouver leur esprit gardien, celui qui les guiderait et les aiderait à la chasse et dans leurs autres activités.

Les amulettes

Les amulettes étaient considérées comme des porte-bonheur. Certaines amulettes possédaient davantage de puissance. Celles des Algonquins, alliés aux Hurons-Wendats, avaient la réputation d'être dotées de grands pouvoirs spirituels. Cette précieuse marchandise était très recherchée. La plupart des amulettes étaient faites d'os, de pierre ou de coquillage. Elles se présentaient parfois sous l'aspect de petites figurines taillées dans l'os, de pierres aux formes bizarres, de griffes d'animaux ou d'autres objets mis dans un sac avec du tabac. Les amulettes favorisaient la chance et assuraient la protection.

La vie dans l'au-delà

Pour les Autochtones, la vie dans l'au-delà était une continuation de la vie sur terre. Le défunt était enterré avec tous ses objets familiers pour l'aider dans son dernier voyage. Pour réconforter et diminuer la peine de ceux qui avaient perdu cet être cher, on leur offrait des cadeaux. Après un long et difficile périple, l'esprit de la personne décédée atteignait le « village des âmes », toujours situé à l'ouest. La vie menée dans ce lieu ressemblait à la vie sur terre. Les esprits des humains, des animaux, des objets animés et inanimés s'y retrouvaient. Tous ces esprits y poursuivaient leur vie, semblable à la précédente. Sous cette forme désincarnée, le chasseur continuait de poursuivre le caribou sur ses raquettes.