EDUTIC : AKI - Société et territoires autochtones
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Chasse, pêche et piégeage

Pour s'assurer de bonnes chasses et de bonnes pêches, les Algonquiens comptaient sur leur habileté, leur connaissance du territoire et les habitudes des animaux. Ils maîtrisaient aussi plusieurs techniques de pêche et de chasse qui leur permettaient de tirer profit de l’abondance des ressources pendant toute l'année. Les territoires de chasse, de pêche et de cueillette étaient partagés selon une entente conclue entre les groupes familiaux, les membres de la bande ou de la nation.

Les Algonquiens pratiquaient la chasse et la pêche en toute saison. Au printemps et à l’automne, ils pouvaient chasser de nombreuses variétés d’oiseaux migrateurs. Tandis que l'été était plutôt consacré à la chasse au petit gibier, l’hiver, les chasseurs se tournaient vers le gros gibier. Les périodes les plus propices pour la pêche étaient le printemps et l’été quoique la pêche se faisait sous la glace pendant l’hiver. Quelques nations, dont les Innus et d’autres habitants des régions côtières, chassaient les phoques qu’ils harponnaient. Les peuples de la côte atlantique, comme les Abénakis, les Micmacs et les Malécites, ramassaient des crustacés et des mollusques.


Source : ANC, « Indiennes pêchant au harpon à la lueur d'une torche, au Canada-Est (Québec) » (par Dennis Gale), vers 1860. Reproduction : C-040179
Un flambeau, installé sur la pointe du canot, attirait les poissons lors des pêches nocturnes. Un pêcheur s'installait à l'avant du canot, un harpon à la main; un autre, assis derrière, dirigeait l'embarcation.

Les techniques de pêche

On pêchait à la ligne en utilisant souvent comme appât la peau d’une grenouille. L’hameçon était formé d’un morceau de bois où était fixé un os qui servait de crochet. Lorsqu’ils voyageaient en canot, les Autochtones laissaient traîner la ligne derrière eux. Le harpon était fort utile à l'automne quand l’anguille était abondante et pendant les pêches nocturnes faites à l’aide de flambeaux. Des barrages étaient aussi dressés dans les cours d'eau. Ces sortes de murets faits de bois et de buissons empêchaient les poissons de passer tout en laissant l’eau circuler. Les filets et les flèches étaient aussi utilisés pour la pêche. L'hiver, la pêche à la ligne ou au harpon sous la glace permettait des captures occasionnelles.

Les techniques de chasse et de piégeage

La plupart des Autochtones employaient les mêmes techniques de chasse et les mêmes armes (arcs et flèches, massues et lances). Différentes techniques afin d'attirer et de piéger le gibier existaient : les assommoirs, les collets, les filets, les trappes, les caches à canards et les appeaux. Le collet, fait de lanières de cuir ou de babiches, était souvent utilisé pour capturer le petit gibier comme le lièvre mais aussi pour attraper de plus grands animaux comme le chevreuil. L'animal était pris au piège par le cou ou par la patte. Les oiseaux migrateurs, comme les oies sauvages, étaient aussi attrapés au collet, au filet ou à l'arc. Les perdrix et les tourtes (aujourd'hui disparues) étaient tellement abondantes qu'elles pouvaient même être prises au filet.

Les chasseurs qui savaient reconnaître la présence de l'ours dans les bois s'approchaient prudemment de sa tanière et l'encerclaient. L'ours surpris ne pouvait pas s'échapper. Pour le faire sortir, les hommes frappaient l'arbre qui l'abritait et l'assommaient dès sa sortie. Les ours étaient aussi chassés à l'arc ou attrapés au piège.


Source : Assommoir, illustration Diane Boily
Au moment où l’animal tentait de saisir l’appât, il actionnait un mécanisme qui faisait tomber sur lui une bûche qui l’assommait.

Voici quatre autres types de chasses pratiquées par les Algonquiens :