EDUTIC : AKI - Société et territoires autochtones
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Principaux aliments

Source : Le maïs et le poisson, illustration Diane Boily
Le maïs servait à cuisiner de nombreux mets chez les Iroquoiens.

Les Iroquoiens se nourrissaient surtout des produits de leurs champs. Environ 75% de leur alimentation quotidienne reposait sur les plantes qu'ils cultivaient. La majorité des plats iroquoiens étaient à base de maïs et de haricots, ce qui leur assurait un bon apport de protéines.
Les Iroquoiennes, qui étaient responsables des repas, connaissaient une vingtaine de façons d’apprêter le maïs pour varier le menu. Tous les matins, elles préparaient la sagamité pour nourrir leur famille. La sagamité était une soupe de maïs enrichie de morceaux de poisson frais ou séché, de viande ou de fruits. L'épi de maïs entier, fraîchement cueilli et grillé, était un mets très apprécié. Les tiges de maïs, encore vertes (avant que les épis soient mûrs), étaient mâchées pour en sucer le liquide sucré.

D'autres plantes, comme la courge, le tournesol et le topinambour, faisaient partie de l'alimentation des Iroquoiens. Le tournesol (ou grand soleil) était cultivé pour ses graines et l’huile légère qu’on en tirait. Le topinambour est une plante à fleurs jaunes qui ressemble au tournesol. Son tubercule est plus petit que celui de la patate que les Autochtones d'Amérique du Sud cultivaient.

Les produits de la cueillette estivale ou automnale s'ajoutaient au menu des Iroquoiens. Les petits fruits, les atocas (canneberges), les prunes, les cerises, les pommes et les raisins étaient mangés crus ou cuits. Les fraises, les framboises, les bleuets et les mûres agrémentaient la sagamité et le pain. Les noix étaient consommées crues ou sous forme de farine. Elles étaient incorporées dans le pain de maïs ou dans la soupe (sagamité). Pulvérisées avec de la viande, elles se transformaient en nourriture pour les bébés. On en retirait aussi une huile très appréciée pour assaisonner les courges et les citrouilles.

La consommation de poissons détenait une part assez importante dans l'alimentation des Iroquoiens. Régulièrement au menu, le poisson assurait une bonne source de protéines et de calcium. Le grand corégone, appelé poisson blanc ou attikamek en langue algonquienne, ne manquait jamais aux Hurons-Wendats et aux Outaouais. Les produits de la chasse comme la viande de cerf, d'ours ou les oiseaux représentaient surtout un complément dans l’alimentation des Iroquoiens. Toutefois, ils conservaient une grande importance comme source de matières premières, entre autres, pour la confection des vêtements.

La chair de l’ours était très estimée. Selon les Autochtones, cette viande était la plus délicate qu’on puisse manger. Quand une viande était sèche ou maigre, on la trempait dans la graisse d’ours pour lui donner un meilleur goût.