Le rôle du professeur

C'est un rôle qui correspond à l'élaboration d'objectifs cognitifs et sociaux, doublé de la responsabilité d'instaurer un climat favorisant les interactions entre les étudiants et leur travail en coopération. C'est davantage une rôle de facilitateur que celui de transmetteur de savoirs et ce, dans un contexte où la communication devra être facilitée et encouragée.

Afin de bien planifier un cours ou une activité de travail en coopération, il faut posséder et comprendre la nature des habiletés de coopération à développer chez les étudiants. De plus, le professeur doit faire en sorte de créer et de démontrer qu'un environnement où le fait d'être en équipe représente un avantage non négligeable, c'est-à-dire qu'il est plus avantageux de faire le travail en groupe plutôt que seul.

Dès le début du travail en coopération, le professeur doit laisser un certain temps aux équipes pour s'organiser en fonction des consignes à respecter et des objectifs cognitifs et sociaux à atteindre. Par la suite, en grand groupe, chaque équipe est invitée à rendre compte du degré d'atteinte de l'objectif cognitif de même que de la nature de leur fonctionnement (évaluation du processus); cela lui permet de vérifier avec quel sérieux le travail est fait tant dans la poursuite des objectifs cognitifs à atteindre que dans la mise en pratique des habiletés sociales à développer. C'est en grand groupe que des éléments de solution à différents problèmes rencontrés peuvent être suggérés, exercice animé par le professeur. Ceci donne aux équipes l'occasion de constater la façon dont les autres organisent leur travail et de pouvoir s'en inspirer.

Bien que les étudiants travaillent de façon relativement autonome après avoir reçu les consignes, la gestion des équipes mérite l'attention du professeur. Ses interventions visent à relancer la discussion, à corriger la trajectoire, s'il y a lieu, ou encore à répondre aux interrogations.

Lors du travail en coopération, le professeur est davantage un accompagnateur, un facilitateur. La rétroaction ainsi que le lien entre les éléments théoriques et les activités expérientielles sont essentiels pour favoriser la construction et l'intégration des savoirs.

Il faut se rappeler que ce qui s'applique à la suite d'une activité de travail en coopération n'exclut pas la nécessité de mises au point régulières en fin de journée ou après deux ou trois activités. C'est le moment privilégié pour souligner les réussites, pour partager des découvertes ou pour chercher, ensemble, des éléments de solution aux problèmes vécus au sein des équipes.