Organisation

La réussite du travail en coopération repose largement sur la qualité de sa préparation : identification des objectifs à atteindre, habiletés sociales à pratiquer, formation des équipes, types d'équipes, identification des rôles, temps alloué, matériel disponible, types d'évaluation (grilles, verbal, écrit, individuel, collectif), etc. Voici une des façons de structurer ce type de travail à partir d'une série d'étapes (adapté de Doyon et Ouellet, 1991).

Avant l'activité

  • prévoir comment intéresser les étudiants au travail en coopération;
  • préciser les objectifs cognitifs et de fonctionnement en groupe;
  • identifier les comportements attendus, comportements reliés aux valeurs sociales à véhiculer;
  • préciser le type d'évaluation qui sera utilisé et fixer les critères de réussite;
  • prévoir l'organisation physique de la classe, la formation des groupes et le matériel à être utiliser;
  • identifier les rôles à jouer.

Pendant l'activité

  • présenter ce qui découle du travail de planification;
  • mettre les étudiants au travail;
  • observer, superviser et intervenir au besoin pour donner des explications, de la rétroaction, tant sur le plan des objectifs cognitifs à atteindre que sur celui des habiletés sociales à travailler.

Après l'activité

  • évaluer la performance des étudiants et les aider lors de l'évaluation du fonctionnement en groupe.

Quelle que soit la façon dont le travail en coopération est structuré, il doit, selon Bosworth et Hamilton (1994), posséder les caractéristiques suivantes :

  • le temps alloué est approprié pour qu'un consensus de groupe s'élabore;
  • les tâches planifiées sont précises pour en permettre la réalisation dans un laps de temps donné;
  • les membres du groupe ont la possibilité de négocier leur rôle individuel;
  • la création d'un consensus de groupe est encouragée tout en permettant et en respectant les opinions et les points de vue individuels;
  • la collaboration entre les étudiants et l'enseignant est de mise une fois que le consensus de groupe a été atteint;
  • la qualité du processus de coopération est appréciée par l'enseignant et par les étudiants.

Voici un exemple de la façon dont un enseignant peut intégrer le travail en coopération dans sa préparation de cours.

Exemple : Préparation de cours

Cet exemple met en évidence les composantes du travail en coopération, comme le climat de classe, la valeur et l'habileté déterminées pour la période du cours, les activités qui amènent les étudiants à se responsabiliser lors de la formation d'équipes de travail en coopération, la réflexion critique et, en filigrane, le rôle de l'enseignant qui consiste à fournir un cadre de travail et à animer les discussions.

Parmi les diverses activités, l'étudiant est appelé à se responsabiliser en accomplissant des tâches individuellement ou en équipe. Trois exemples illustrent ce propos.

Exemple : Plan de cours

Cette activité invite les étudiants à contribuer activement à leur formation en dynamisant la préparation du plan de cours, en démontrant dès les premières heures de cours l'approche pédagogique privilégiée et en favorisant l'appropriation des objectifs et des exigences du cours.

Exemple : Masque et sculpture

Selon les objectifs et les contenus du cours, des activités expérientielles, voire parfois artistiques, plongent les étudiants dans la découverte d'eux-mêmes. La construction, l'appropriation et l'intégration des savoirs passent par « le faire ». Lors de ces activités, un retour est essentiel afin que l'expérience vécue soit nommée, favorisant ainsi un véritable apprentissage.

Exemple : Canevas d'entretien

La préparation des travaux de session s'effectue aussi en équipe de coopération. Ce type d'exercice favorise l'entraide, le partage des informations et, de plus, incite les étudiants à être responsables de leur réussite, et ce, en y contribuant (examens ou travaux de session).