Les exemples

On a tous en tête le souvenir d'un enseignant que l'on appréciait parce qu'il savait donner des exemples qui nous faisaient si bien comprendre ce qui venait d'être présenté. Considéré comme étant « une des clés principales du transfert d'apprentissage » (Proulx, 1993), l'utilisation d'exemples fait partie de ces habiletés que l'on qualifie d'importantes pour ne pas dire essentielles à développer.

Exemple

Par définition, un exemple, c'est ce qui sert à mieux faire comprendre un concept, un principe, une règle. C'est ce qui rend concret l'abstrait. Opérer des généralisations, dégager des règles, conceptualiser des données sont des processus dont la compréhension sera grandement facilitée si on utilise des exemples. Il ne faut pas en faire l'économie sous prétexte qu'ils ralentissent le rythme ou parce qu'il ne nous en vient pas à l'esprit (Wagner, 1988). Dans cette perspective, les exemples, à l'instar des questions, doivent être préparés.

Les exemples, c'est ce qui permet à l'information de s'arrimer à quelque chose de concret et c'est ce qui fera que cette information sera mieux retenue.

Il y a, selon Barbeau, Montini et Roy (1997), deux sortes d'exemples : les exemples modèles et les exemples contextuels. 

Les exemples modèles

Ce « sont des exemples particuliers du cas général qui fait l'objet d'un exposé théorique » (Barbeau, Montini et Roy, 1997).

Exemple :

Dans l'étude du concept de responsabilité, il s'agira de donner plusieurs exemples de situations ou des comportements responsables qui illustrent bien ce concept.

Les exemples contextuels

Ce « sont des exemples d'utilisations possibles ou de situations vécues se rapportant au contenu théorique exposé » (Barbeau, Montini et Roy, 1997).

Exemple :

Dans le cas du concept de responsabilité, on pourrait demander aux étudiants à quel moment ils ont été mis en contact avec ce concept pour la première fois, et à quelle image ou à quels comportements correspondait ce concept.

Les contre-exemples

On ne peut les passer sous silence, car ils sont généralement fort significatifs pour bien mettre en évidence l'exemple utilisé.

Dans l'exemple du concept de responsabilité, il serait très signifiant de présenter ou de faire présenter par les étudiants des contre-exemples dudit concept, c'est-à-dire des situations où ils ont pu observer des comportements de non responsabilité.

Dans tous les cas, les exemples doivent être pertinents et leur rapport avec les généralisations, les règles ou les concepts doit être expliqué par l'enseignant. On parle alors d'exemples efficaces. Pour être efficace, voici les quelques conseils suggérés par Proulx (1993). Ainsi, un exemple doit être :

  • préparé : mieux vaudrait sacrifier la spontanéité de l'exemple improvisé au profit de l'exemple réfléchi et vérifié à l'usage;
  • utilisé avec d'autres exemples : plusieurs exemples permettent une meilleure compréhension, un meilleur approfondissement et une plus grande généralisation;
  • varié : différents exemples permettent d'étendre la compréhension;
  • progressif : on réfère ici à la complexité des exemples qui devrait être croissante;
  • adapté aux représentations des étudiants : il s'agit d'exemples qui sont familiers aux étudiants et qui réfèrent à des situations qu'ils connaissent et auxquelles ils peuvent s'identifier;
  • parfois accompagné d'un contre-exemple : cela a généralement pour effet de confirmer la compréhension première des étudiants;
  • sollicité : l'enseignant demande aux étudiants de donner des exemples, de fournir des exemples supplémentaires ou de nouveaux exemples.

Le recours aux exemples représente un puissant outil pour permettre aux étudiants de comprendre et de s'approprier ce qui a été enseigné.