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Histoire de l'iconographie botanique
en Amérique française du 17e au 19e siècle
CHARLEVOIX

1. François-Xavier de Charlevoix

L'originalité de Nicolas n'a d'égale que l'érudition de Pierre François-Xavier de Charlevoix* que Voltaire qualifie "d'homme très véridique"* et dont il possède tous les ouvrages. Bien qu'il ne séjourne que quelques années* en Nouvelle-France, Charlevoix veut en faire l'histoire et en inventorier les principaux écrits. Ce qui suit porte sur les prédécesseurs immédiats de Charlevoix et introduit à d'éventuelles sources pour la Description des plantes principales de l'Amérique septentrionale*.

Depuis la publication du Canadensium plantarum, aliarumque nondum editarum Historia cui adjectum est ad calcem Enchiridion Botanicum Parisiense* de Cornuti* en 1635, il n'existe aucun autre ouvrage édité sur la botanique en Nouvelle-France. Ce chapitre portera donc essentiellement sur le texte et les figures de la Description de 1744 de Charlevoix.

Certains voyageurs et botanistes comme John Josselyn* et Mark Catesby* publieront à Londres le fruit de leurs observations dans les colonies américaines. Ces ouvrages présentent un intérêt pour les botanistes européens et canadiens. Charlevoix connaît et utilise les travaux de Catesby et de Cornuti.

Michel Sarrazin*, médecin du Roi et correspondant à l'Académie Royale des Sciences, séjourne à Québec en 1693 et de 1697 à sa mort en 1734. Les envois de spécimens et de textes sur les plantes et leurs usages médicinaux qu'il fait parvenir à Sébastien Vaillant de 1698 à 1707 apportent à la botanique de Tournefort des informations pertinentes sur les plantes de la Nouvelle-France. Tournefort reprend les descriptions de Sarrazin dans l'addenda de son Institutiones* de 1700. L'Histoire des plantes de Canada* de Sarrazin n'est pas illustrée et demeure inédite. Il y nomme et décrit au-delà de 225 espèces. D'autres médecins comme William Hay, le sieur Dièreville et Jean-François Gaultier collectionnent et décrivent des spécimens botaniques du Canada et les envoient en Europe. La plupart d'entre eux ne publieront pas leurs recherches. Seul Gaultier* voit quelques-unes de ses découvertes publiées à Paris par Duhamel Du Monceau*, inspecteur général de la Marine et premier dendrologiste. Son Traité des arbres et des arbustes qui se cultivent en France en pleine terre* confirme la culture d'arbres canadiens en France.


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