Quelles sont les conditions technopédagogiques?

Disposition physique et technologique

Voici quelques considérations technopédagogiques liées à la disposition physique et technologique :

• La présence et le nombre de tableaux de bonnes dimensions peut avoir une incidence positive sur le travail en commun réalisé par les étudiants. En effet, ceux-ci pourront, de leur place, observer la progression et les résultats de leurs collègues en vue de participer activement aux échanges permettant l’avancement des travaux. La rétroaction des pairs et de l’enseignant est un vecteur important influençant la motivation et l’engagement des étudiants (Norman et al., 2019).
• Le fait de considérer le recours à des appareils mobiles (ordinateur portable, tablette électronique, téléphone cellulaire, etc.) peut s’avérer judicieux puisqu’ils permettent un accès rapide et facile aux ressources et aux contenus disciplinaires (Oblinger, 2006).
• Certains outils numériques permettant aux étudiants d’interagir avec le contenu disciplinaire (télévoteur, clavier, souris, etc.) amènent ces derniers à être plus actifs dans leurs apprentissages en contexte d’aménagement flexible (Oblinger, 2006).

Un aménagement flexible devrait prévoir des zones de travail qui permettent de projeter et d’annoter des documents directement sur les outils audiovisuels (projecteur interactif, écran interactif, tableau numérique interactif, etc.). De façon générale, les étudiants apprécient les activités interactives où ils sont en action et où ils peuvent partager le fruit de leur réflexion avec leurs pairs ainsi qu’avec l’enseignant (Norman et al., 2019).

Planification de l’enseignement et des apprentissages

Voici quelques considérations technopédagogiques liées à la planification de l’enseignement et des apprentissages :

• La planification de séquences d’enseignement et d’apprentissage en contexte d’aménagement flexible intégrant des outils numériques doit prévoir des expériences significatives et authentiques (Basye et al., 2015).
• La planification de l’intégration des outils numériques doit se faire à partir d’intentions pédagogiques, et non pas le contraire. L’intégration à tout prix d’outils numériques n’est pas un gage de succès, considérant que le recours à la méthode papier-crayons peut être la solution pour répondre aux intentions pédagogiques planifiées par l’enseignant. Dans le cas où un constat d’échec serait relié à l’usage d’outils numériques en classe lors d’une activité, il est nécessaire pour l’enseignant de dresser un bilan des usages de ces outils tant du côté des apprentissages que du côté de l’enseignement. Intégrer les étudiants dans ce processus réflexif peut aussi s’avérer pertinent (Peterson et Gorman, 2014).
• Les outils numériques doivent soutenir les interactions entre les acteurs de la classe (étudiant-étudiant; étudiant-enseignant). Ils ne doivent pas devenir l’élément central de la classe (Oblinger, 2006).
• La planification de l’intégration d’outils numériques dans un aménagement flexible nécessite que les enseignants aient suffisamment manipulé les outils numériques intégrés dans cet environnement afin de limiter les contraintes d’ordre technologique. L’objectif est d’assurer une mise en œuvre réussie de la situation d’enseignement et d’apprentissages planifiée par l’enseignant (Saunders et al., 2017).