Milieu physique

Physiographie

Unité physiographique des basses terres de la vallée du Saint-Laurent

La région du lac Saint-Pierre fait partie de l'unité physiographique des basses terres de la vallée du Saint-Laurent. Celles-ci sont coincées entre deux régions géologiques au relief plus accidenté et d'altitude supérieure; le Bouclier Laurentien au nord et les Appalaches au sud.

Topographie très peu accidentée

La topographie du territoire à l'étude est très peu accidentée. La pente ascendante est inférieure à 6% et on remarque de vastes espaces plats, particulièrement près du lac. Cependant, cette pente est plus forte au nord qu'au sud, puisqu'il faut compter près de 25 kilomètres pour atteindre la cote des 60 mètres d'altitude au sud, alors qu'au nord celle-ci est atteinte à moins de la moitié de cette distance.

Territoire entaillé par de nombreuses rivières et de vallées

Le territoire est toutefois entaillé par de nombreuses rivières, dont les vallées sont fortement encaissées dans leur cours inférieur. Cette configuration est reliée à la composition argileuse des dépôts et en conséquence, plusieurs secteurs de la région constituent des zones à haut risque pour les mouvements de sol; des glissements de terrains se produisent régulièrement et les plus connus ont été observés à Nicolet et à Yamaska. On retrouve aussi des pentes assez abruptes lorsqu'on passe de la première terrasse des basses terres à la deuxième; c'est le phénomène des terrasses où l'on passe rapidement de 15 à 30 mètres. Cette particularité observable sur les deux rives est remarquable entre Saint-Barthélémy et Maskinongé d'une part, et Baieville et Nicolet d'autre part.

Création de marécages riverains et d'herbiers aquatiques

La faiblesse générale des pentes des rives du lac Saint-Pierre favorise la création de marécages riverains et d'herbiers aquatiques très étendus. Le printemps, la fonte rapide de la glace et de la neige libère une quantité d'eau suffisante pour surcharger le fleuve Saint-Laurent et ainsi, causer l'inondation des berges et des forêts riveraines. Ces conditions créent un milieu étonnamment riche pour la faune (rat musqué, poissons d'eau fraîche, sauvagine, batraciens), mais peuvent également causer d'important dommages.


Source : Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche du Québec (1986), Plan directeur pour la conservation et la mise en valeur de la région du lac Saint-Pierre. Directions régionales de Montréal et de Trois-Rivières, pp. 30-31.

 
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