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Service de psychologie
Service de psychologie

Une première rencontre...

Un étudiant se présente dans le cadre de ma porte au Service aux étudiants, hésitant, pour quérir quelques renseignements : peut-on consulter en psychologie à l'université? Suis-je au bon endroit? Comment cela fonctionne? Je lui explique brièvement la démarche : un rendez-vous avec la secrétaire, une première rencontre gratuite pour voir ce qui l'amène, une proposition d'aide par la suite. Il me demande, mi-étonné, mi-admiratif : on peut consulter ici même si les problèmes ne concernent pas l'université? Hé oui…

Après avoir réfléchi (voir premier article de cette série), j'ai décidé d'aller rencontrer un professionnel. Mais qui? Comment cela va-t-il se passer? Si vous êtes étudiant à l'UQTR, que ce soit à temps plein ou temps partiel, vous pouvez profiter de différents services : aide à l'emploi, orientation, animation de vie étudiante, etc. et bien sûr service de psychologie.

La prise de rendez-vous

Lorsque la souffrance s'installe progressivement ou donne l'impression d'avoir toujours été présente et qu'elle est parfois entrecoupée de périodes plus agréables, le premier pas vers la demande d'aide peut être difficile à franchir. Au contraire, lorsque la détresse ressentie est soudaine et vive, il peut sembler impossible de ne pas en parler et de rester seul(e).

Un téléphone (376-5015) ou une visite en personne au Service aux étudiants (1275 Albert-Tessier, près de la Coop) est la première étape pour un étudiant qui souhaite consulter un professionnel. D'autres ressources sont cependant disponibles : le CLSC, Domrémy (dépendances, toxicomanie), les centres de femmes, les lignes d'écoute.

Je parle à la secrétaire de mon désir de rencontrer quelqu'un. Elle se préoccupe de savoir si je suis en situation d'urgence et si je préfère rencontrer un intervenant masculin ou féminin. Elle me donne ensuite le premier rendez-vous compatible avec mon horaire avec une psychologue ou un ou une consultant(e) en psychologie pour une rencontre gratuite. Cette rencontre servira à voir de quoi j'ai besoin et à m'orienter vers le meilleur service possible. Elle me remet un questionnaire à remplir. Je retourne chez-moi, quand même fier de ma démarche. Mon rendez-vous est dans trois jours, demain je ne pouvais pas à cause de mon cours. Ça me donne le temps de remplir le questionnaire.

Une première rencontre

Dans la salle d'attente, je suis nerveux. Malgré la petitesse de la salle d'attente et le fait qu'elle soit à l'écart des autres services, je me demande si je vais croiser quelqu'un que je connais. J'ai l'impression que tout le monde va savoir pourquoi je suis là… Pile à l'heure, une des portes s'ouvre et on m'invite à entrer. Je pose mon sac et mon manteau. La personne devant moi a le questionnaire que j'ai rempli et remis la veille. Bon, au moins il ou elle sait pourquoi je suis là.

Il n'est pas facile pour tous de parler de ce qui nous préoccupe. Ou parfois, lorsque la douleur est si vive, nous avons l'impression que nous allons éclater si nous ne parlons pas, si quelqu'un n'est pas présent pour nous écouter comme nous en avons besoin.

La personne m'invite à parler de ce qui m'amène consulter. Je commence avec les événements récents : la goutte qui a fait déborder le vase, c'est-à-dire ma rupture amoureuse. Nous faisons le tour des différentes sphères de ma vie, de ce qui va bien, de ce qui va moins bien. Je finis par parler d'une vieille souffrance longtemps oubliée, ma première rupture amoureuse. Mon «ex» m'avait laissé pour sortir avec mon meilleur ami. Je m'étais senti trahi de toutes part, j'avais le sentiment de ne plus jamais pouvoir aimer tellement j'avais un sentiment d'injustice et de colère contre le monde entier. Quel étonnement de recontacter cela! Et quel soulagement à la fois d'enfin affronter cette vieille blessure!

On s'informe de ce que j'aimerais comme aide, de comment je vois les choses. Nous regardons également ma situation financière. Le Service de psychologie peut soutenir les étudiants qui entreprennent une démarche thérapeutique et qui ne peuvent en assumer la totalité des frais. Cinquante minutes, finalement c'est vite passé… Nous reprenons un rendez-vous pour la référence dans quelques jours.

On peut se sentir honteux, impuissant à régler ses problèmes seul, vulnérable de s'en remettre aux mains de quelqu'un d'autre pour obtenir un soulagement. Mais la demande d'aide est avant tout une prise en charge de sa vie, un appel à des ressources disponibles pour s'aider à aller mieux.

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