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Service de psychologie
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Saisir le bonheur 1

Collaboration de Sylvie Robidoux, psychologue au Service aux étudiants

La psychologie positive, un nouveau courant en psychologie nord-américaine, prône le développement des « forces personnelles » et l'enrichissement de la qualité de la vie, contribuant ainsi à mieux cerner ce qu'est le bonheur.

Le psychologue Layard (2005) identifie sept variables fondamentales du bonheur : les relations familiales, la satisfaction financière, le travail, la confiance entre les gens, la santé, la liberté personnelle (droits de la personne) et les valeurs personnelles (philosophie de vie).

Il faut ajouter l'influence considérable qu'exercent sur le bonheur les buts et projets personnels. En effet, l'élaboration et la poursuite de buts personnels focalisent les ressources personnelles, donnent une direction et un sens à la vie et contribuent au bien-être subjectif.

On retrouve aussi d'un point de vue social (Klein, 2005), des facteurs tels l'importance de la maîtrise de son destin (liberté et contrôle personnels), une juste répartition des richesses (équilibre social) et l'engagement social (soutien à la communauté).

Pour le psychologue britannique Robert Holden (2007), il est inutile de chercher le bonheur dans l'au-delà ou ailleurs, il est au-dedans de nous, accessible lorsqu'on développe une attitude de disponibilité et d'ouverture vis-à-vis de son soi authentique. Il suggère que pour éprouver le bonheur authentique et inconditionnel qui émerge du plus profond de soi, certaines conditions sont facilitantes :

  • Se libérer de nombreuses peurs paralysantes, en commençant par la peur du bonheur;
  • Éviter les jugements sévères et injustes à propos de soi (et à l'égard des autres), donc cesser de se dévaloriser et de croire « qu'on ne mérite pas le bonheur »;
  • Cesser de critiquer ou d'évaluer ses émotions, mais plutôt les reconnaître pour ce qu'elles sont;
  • Pratiquer le pardon envers soi-même (et à l'endroit des autres);
  • Demander de l'aide si nécessaire et l'accepter;
  • Permettre au bonheur d'apparaître ou se défaire de ce qui peut l'éclipser.

Par contre, il ne faut surtout pas :

  • L'identifier à l'argent, à la santé ou à l'exercice qui peuvent faciliter la vie mais qui ne procurent pas le bonheur;
  • L'assimiler à une performance, à un endroit ou à une personne;
  • Être trop occupé; il faut donc trouver le temps d'être heureux;
  • Avoir honte de soi et se punir.

Pour terminer, voici quelques suggestions de moyens simples et accessibles permettant d'augmenter le sentiment de bonheur :

  • Pratiquer la gratitude : par exemple, écrire chaque jour trois « bonnes choses » qui me sont arrivées, penser à remercier.
  • Réfléchir à des moments où je suis à mon meilleur.
  • Identifier mes forces personnelles et les utiliser concrètement dans des projets.
  • Demeurer actif, engagé.
  • Cultiver mes relations avec les autres, développer des valeurs altruistes.

Chronique inspirée des nombreux articles de Léandre Bouffard publiés dans la Revue québécoise de psychologie

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