Paul GAGNÉ

Paul Gagné

Mon engagement en 1969 à l’UQTR

Par Paul GAGNÉ, Département de philosophie et arts

La transition de l’École Normale Maurice-L-Duplessis à l’UQTR

Je suis arrivé en 1967 à Trois-Rivières. J’arrivais de Belgique où j’avais fait un Baccalauréat spécialisé en Philosophie, une licence en philosophie et un certificat de scolarité de doctorat et j’avais commencé la rédaction d’une thèse de doctorat sur «Le concept de liberté chez Thomas Hobbes» à l’Institut de Philosophie de l’Université Catholique de Louvain (Leuven).

J’étais parti de Hull avec un Baccalauréat es Arts de l’Université Laval, en 1963, que j’avais complété au Collège Marie-Médiatrice de Hull, affilié à l’Université Laval.

On m’engageait à plein temps à l’École Normale. Je fus également chargé de cours au CEU et au Séminaire St-Joseph. J’arrivais en plein bouleversement de l’Éducation au Québec, suite au Rapport Parent et la grève des professeurs de l’État du Québec (SPEQ) en 1965. Contrairement à beaucoup de mes confrères, comme j’arrivais, je n’avais pas encore de plan de carrière. J’aspirais seulement à enseigner la philosophie,

En 1967-68, l’École Normale était située dans ce qui est devenu le pavillon des Humanités du CÉGEP de Trois-Rivières et en 68-69 au pavillon Pierre-Boucher du campus actuel de l’UQTR.

En janvier1968, je devins président du syndicat des professeurs de l’École normale, affilié au Syndicat des Professeurs de l’État du Québec, affilié à la CSN. Très vite, je fus aspiré par le tourbillon syndical. En tant que président des professeurs de l’École normale, je fus amené à participer à la négociation de la dernière convention collective des professeurs des Écoles normales de l’État du Québec, à l’élaboration de la mise en place des CÉGEPS et à la formation de l’Université du Québec et de ses constituantes, surtout au Comité de planification de l’UQTR, présidé par M. Audet alors PDG de Cogeco et qui fût désigné par la suite président du premier Conseil d’administration de l’UQTR.

Quelques anecdotes

À l’origine les professeurs provenant des Syndicats de l’État du Québec (Écoles normales, Écoles techniques et des Beaux Arts) voulaient opposer un seul syndicat à l’Université du Québec. Des cartes circulèrent parmi les professeurs des différents campus de l’Université du Québec pour que le SPEQ (CSN) devienne le SPUQ (CSN). Seuls les professeurs du campus de Montréal obtinrent la majorité et constituèrent le SPUQ. C’est pourquoi le syndicat des professeurs de l’UQAM porte le nom : SPUQ et non pas SPUQAM comme nous SPUQTR.

À Trois-Rivières les professeurs du CEU avaient une association de boutique présidée par M. Jean-Paul Massicotte tandis que les professeurs de l’École Normale un syndicat provincial affilié à la CSN, le SPEQ. M. Massicotte et moi, nous nous entendirent pour former une première association bona fide des professeurs à l’UQTR. Par la suite l’association s’incorpora selon la 3e loi des compagnies et c’est seulement en 1974 que l’association des professeurs s’incorpora selon la loi des syndicats professionnels et devint le SPUQTR (CSN). Quelques années plus tard, le SPUQTR se désaffilia de la CSN et devint un syndicat indépendant.

Pour débloquer la situation entre les professeurs de l’École Normale et ceux du CEU, je fus l’instigateur avec M. Gilles Boulet, qui venait d’être nommé officiellement recteur de l’UQTR, de la première rencontre entre les deux corps professoraux.

Conclusion

Ce parcourt explique par la suite mon implication syndicale.