Les grands de la langue française ont été nombreux à exprimer de vibrants hommages au grammairien
remarquable et homme admirable que fut Maurice Grevisse. Nous présentons ici les témoignages
exprimés en préface à la onzième édition du Bon usage, de même que les nombreuses citations colligées
dans le document Un demi-siècle de bon usage.
Willy Bal, doyen de la Faculté de Philosophie et Lettres de l’UNAZA, Kinshasa
« Il est hors de doute que d’une édition à l’autre cet incomparable ouvrage de consultation qu’est Le bon usage se perfectionne, s’enrichit, s’affine encore. C’est là le fruit d’un labeur inlassable, d’une vigilance constante, alliée à un sens très juste des faits de langue et de style. »
Hervé Bazin (1911-1996), de L’Académie Goncourt, écrivain :
« ...La vie de Maurice Grevisse, on la résumait dernièrement en l’appelant : l’histoire d’un phénomène, et ce trait me paraît tout à fait mérité. Rares sont les hommes dont l’existence et l’oeuvre, de bout en bout, se confondent, et qui, parlant comme ils respirent, donnent l’impression de ne jamais avoir eu à reprendre le souffle. Le cas de Maurice Grevisse est aussi réjouissant qu’exceptionnel Sa biographie et bibliographie font un tout, indivisible. Du banc de l’école à la chaire, du premier cours à la grande édition, il aura excellé grâce à une seule passion. Il aura trouvé moyen de rassembler sur son nom l’éloge des écrivains comme des linguistes, de mettre d’accord des gens aussi différents que Michel Cournot et André Chamson, Jean Rostand et André Gide. Il aura mis en pièces, avec bonheur, le proverbe : « Il n’est bon bec que de Paris » en devenant le premier grammairien de son époque, l’homme dont l’autorité s’étend à l’ensemble de ce qu’il est d’usage d’appeler la Francophonie [...] De ces eaux,aujourd’hui venues de partout – Meuse, Rhône, Seine, Saint-Laurent, Sénégal ou Congo – le Bon usage reste le confluent... [il est ] celui qu’on a souvent surnommé le Vaugelas du vingtième siècle. »
Préface de la 10e édition (1975)
« Tout, en effet, concourt à son succès; (…) une conception nouvelle du rôle du grammairien, préférant le fait à la règle; une constante remise à jour ; une érudition jamais rêche, jamais sèche, une somme d’exemples, de citations anciennes et modernes répondant à d’immenses lectures; et surtout la modernité de l’analyse, jointe au sens de la mesure. »
Rappelons ici qu’Hervé Bazin est l’auteur de Plumons l’oiseau (Grasset, 1966), petit essai drolatique sur la structure de l’orthographe du français, à partir du discours d’un imaginaire professeur Alexis Patagos, tenu en 1962 dans la ville de Trois-Rivières,au Québec, ville où se trouve le présent site Web. On peut lire un court extrait d’entrevue d’Hervé Bazin sur Plumons l’oiseau
« ...Le grammairien Robert Le Bidois, qui fut mon collaborateur dans la révision de mon Dictionnaire, n’hésitait pas à proclamer que l’ouvrage de Maurice Grevisse est, de notre temps, la meilleure grammaire de la langue française. Partageant cette opinion, je ne manque aucune occasion de l’affirmer publiquement. C’est ainsi que j’ai tenu à aller à Namur, le 22 octobre 1966, pour m’associer au solennel hommage rendu par ses amis à Maurice Grevisse, lors du trentième anniversaire de la publication du Bon usage. Je rencontrais l’auteur pour la première fois, mais j’appréciais son oeuvre de longue date. L’estime que j’ai pour celle-ci n’est pas née en 1966; elle a simplement été renforcée par l’affection que, depuis, je porte à l’homme... »
« Maurice Grevisse emprunte de nombreux exemples au Grand et au Petit Robert de même que nous citons abondamment le Bon usage… C’est la preuve que les trois ouvrages sont complémentaires. »
Hommage à Maurice Grevisse « De ce que le bruit de son œuvre s’est étendu jusqu’aux dimension de la légende, son personnage même a été gagné par le légendaire. » « C’est toujours un enrichissement d’apprendre à connaître un homme; connaître un auteur enrichit d’autant plus que l’œuvre s’en explique. » « Un traité de grammaire qui s’arrêterait aux consécrations de l’avant-veille ne nous intéresserait que comme ouvrage d’histoire. Ce qui fait à la fois la difficulté pour ainsi dire héroïque de votre entreprise et son incomparable séduction, c’est que cette entreprise accepte et recherche de choisir presque au jour le jour le fait grammatical qui vient de percer et le risque de décider s’il est viable et s’il vaut d’être admis. Le plaisir de cette grammaire, c’est qu’elle initie à la langue en marche… »
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« Depuis longtemps déjà votre Bon usage est un de mes livres les plus chers et les plus souvent consultés (…) je vous dois de grandes joies et de beaux enseignements. »