Trois-Rivières, la capitale du papier

 

Résumé :

Comment Trois-Rivières est devenue la capitale du papier dans les années 1920?

Référence :

DION, Alain, L'industrie des pâtes et papiers en Mauricie (1887-1929), Trois-Rivières, U.Q.T.R., 1981, 201 pages.

Auteur :

Pierre Girard

 

 

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la page pour le Canada) pour trouver des documents intéressants sur le papier et ses origines.

Savais-tu que le papier a été inventé longtemps avant l'année 1 ? Les Égyptiens, au temps des pyramides, fabriquaient
un papier avec les fibres d'une plante appelée papyrus. Cette plante poussait en grande quantité sur les bords du Nil,
un grand fleuve qui traverse toute l'Égypte.

Il a fallu attendre plusieurs centaines d'années pour avoir le papier que nous connaissons aujourd'hui au Québec.
Maintenant, nous le fabriquons en utilisant surtout du sapin et de l'épinette. Les premières usines de papier québécoises
sont nées il y a environ 100 ans.

Un jour, de riches hommes d'affaires des États-Unis et de l'Angleterre constatent que Trois-Rivières est l'endroit idéal
pour construire une usine de papier. En effet, au nord de Trois-Rivières, la forêt s'étend sur des centaines de kilomètres.
De plus, la rivière Saint-Maurice passe au milieu de cette forêt.

Les hommes d'affaires ont vite compris qu'il serait facile de transporter le bois jusqu'aux usines en le faisant flotter sur
la rivière. Une fois le bois changé en papier, il serait aussi facile de l'envoyer par bateau, puisque les usines seraient
près du fleuve. Voilà donc pourquoi Trois-Rivières avait tout pour devenir la capitale du papier.

Peu de temps après la décision des hommes d'affaires, des bûcherons coupaient des arbres pour les compagnies
de papier. Ils les transportaient ensuite jusqu'à la rivière Saint-Maurice. Puis les billots flottaient jusqu'à Trois-Rivières.

Ensuite, des machines déchiquetaient les billots pour en faire de petits morceaux. Elles faisaient une pâte, un peu comme
un mélangeur broie une banane. La pâte était ensuite déposée dans une grande passoire en métal pour s'égoutter et
sécher. Le papier, c'est de la pâte de bois séchée, pressée et amincie.

Dans les années 1920-1930, les usines de papier fonctionnaient à plein régime. Elles crachaient tellement de fumée
dans l'air que les pilotes qui guidaient les bateaux sur le fleuve craignaient de passer devant Trois-Rivières. La fumée
qui s'échappait des usines formait un épais brouillard au-dessus du fleuve.

Ne voyant rien, certains bateaux s'accrochaient en face de Trois-Rivières. De nos jours, les cheminées rejettent encore
de la fumée ; et l'odeur des papeteries vient régulièrement nous piquer les narines. De temps à autre aussi, un brouillard
se forme au-dessus de la ville. Mais il n'y a plus d'accident de bateaux.

Depuis 100 ans, des Trifluviens, de père en fils, gagnent leur vie, de nuit ou de jour, dans les papeteries de la capitale
du papier.

 

 

 

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