L'agriculture au Québec à la fin du 18e siècle

 

Résumé

Bref historique de la pratique de l'agriculture quelques années après la conquête.

Auteur

Sylvain Beaudoin

 

Aujourd'hui, le Québec est un pays où l'agriculture est fort bien développée. Les vallées du Saint-Laurent et du
Richelieu sont constituées de vastes terres arables d'une très grande qualité pour l'agriculture.

Mais l'agriculture du Québec n'a pas toujours été aussi florissante. Il a fallu beaucoup d'efforts et quelques famines pour
qu'on organise une exploitation efficace des terres.

Ainsi, au 18e siècle, les techniques utilisées au pays étaient très rudimentaires. Pour labourer, on n'avait qu'une charrue
à un soc. Elle ne labourait pas assez profondément pour déraciner les mauvaises herbes. Au lieu de mourir et de servir
d'engrais, les racines repoussaient avec plus de force l'année suivante, étouffant les nouvelles cultures.

D'année en année, le cultivateur semait les mêmes variétés de graines aux mêmes endroits. En peu de temps, la terre
s'épuisait et il fallait cesser la culture durant quelques années pour lui permettre de s'améliorer.

L'agriculteur du 18e siècle commençait à travailler sur sa terre dès la fin d'avril en refaisant les clôtures, en nettoyant les
fossés… Au début de mai, c'était le temps des semences. Une fois les graines devenues de lourds épis mûrs de blé ou
de lin, on les coupait à la faux. Les récoltes duraient de 5 à 6 semaines, jusqu'à l'automne.

Puis, le fermier labourait sa terre avant la première neige. Pendant les premiers mois de l'hiver, il partageait sont temps
entre la coupe  de bois et le battage des grains pour en extraire le froment. Et on recommençait le cycle.

Les principales cultures étaient le chanvre, le lin, le blé et l'avoine. Avec le lin, on se faisait des vêtements résistants.
Avec la fibre de chanvre, on fabriquait des cordes très résistantes. L'avoine servait à nourrir les animaux et le blé, à faire
du pain.

Sans fumier, sans variation de type de culture, les sols s'appauvrissaient rapidement et les récoltes étaient de plus en plus
petites. En même temps, l'Angleterre achetait de plus en plus de blé du Québec. Aussi, le blé est devenu si cher que la
plupart des gens du Canada était trop pauvres pour en acheter.

En 1779, on a donc interdit la vente de céréales en dehors du Québec. Et cela, même si plus de 80% des gens habitaient sur
des fermes. Les fermiers auraient pu agrandir la surface cultivée de leurs terres. En effet, seule une petite partie de leurs
terres était cultivée; le reste était en bois.

On pense que beaucoup de fermiers aimaient mieux chasser et pêcher que cultiver des céréales. Pour eux, c'était plus facile
que de défricher un nouveau morceau de terre. Et puis, ils n'avaient pas besoin de gagner beaucoup d'argent puisque tout
ce que la famille consommait était produit ou fabriqué sur la ferme.

À la fin du 18e siècle, on a commencé à utiliser les fumiers comme engrais. Avant, le fumier était simplement jeté dans les
cours d'eau. Au début, il n'y avait que le fumier de cheval que l'on répandait dans les champs. L'utilisation de fumiers
s'est imposée lentement. Environ 100 ans plus tard, les progrès de la science ont permis aux cultivateurs d'utiliser
les engrais chimiques.

 

 

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