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La fête de la Saint-Jean 

Résumé :

Comment la fête de la Saint-Jean-Batiste est devenue la fête nationale des Québécois.

Références :

SULTE, Benjamin, Mélange historique, vol. 15, Montréal, Ducharme, 1918-1919.

CARUFEL, Hélène, À la découverte de notre fête nationale, Montréal, Corporation des Fêtes du 24 juin, 1980.

Auteur :

Sylvain Beaudoin

Les origines de la fête de la Saint-Jean-Baptiste remontent à très loin dans le temps. C'était avant d'être connue
sous le patronat de Saint-Jean-Baptiste, une fête païenne qui se célébrait le 21 juin. Fête du soleil, de la lumière, elle
coïncidait avec le solstice d'été : jour de l'année où le soleil nous éclaire le plus longtemps.

Les feux de joie ont toujours tenu une place d'honneur dans la célébration de cette fête de la lumière. Quand le soleil
cesse de luire, on allume un beau feu de joie autour duquel chants et danses du pays nous rappellent notre histoire.

Le 24 juin, c'est aussi l'arrivée de l'été. Dans l'ancien temps, les habitants des villes et des villages situés près du
Saint-Laurent se rendaient sur ses berges pour faire d'immenses feux qui illuminaient le soir. Ils en profitaient pour se
baigner. Certains croyaient que cette baignade les protégerait de la maladie toute l'année.

À partir du milieu du 19e siècle, jusqu'à tout récemment, la fête de la Saint-Jean était le moment de l'année où
l'on troquait ses vêtements de laine pour des vêtements de coton, plus confortables pour l'été. C'était aussi le moment
pour les hommes d'enlever leurs combinaisons de laine « à grandes manches ».

Avant 1834, la Saint-Jean est une fête religieuse et populaire qui rivalise avec la Saint-Joseph, patron du pays. Un
homme, Ludger Duvernay, fonde alors une société pour défendre les droits des Canadiens français. Il choisit le 24 juin
comme jour de fête pour le peuple canadien français. Ce jour devient alors une fête à caractère politique.

La première fête de la Saint-Jean est célébrée par un banquet qui réunit Ludger Duvernay et les chefs du mouvement
de la Saint-Jean-Baptiste en 1834. Ce n'est pas une grosse fête comme nous la connaissons maintenant. Les
banquets de la Saint-Jean se succèdent d'année en année, sauf pendant les années 1837-1842, où des troubles
politiques viennent interrompre les fêtes.

En 1843, le clergé offre de célébrer une messe solennelle pour la Saint-Jean. On commence alors à organiser de
grandes fêtes en l'honneur des Canadiens français. Tous participent et l'on s'amuse beaucoup. On en profite pour mettre
dans le cœur des gens plus de patriotisme. Depuis cette date, on n'a pas cessé de célébrer la Saint-Jean.

En 1977, le 24 juin est devenu jour de fête nationale pour les Québécois. La fête n'est plus seulement la fête des
Canadiens français catholiques. Elle est devenue la fête de tous les Québécois, quelle que soit leur origine ou leur religion.
Aujourd'hui, cette fête est bien ancrée dans nos traditions. Dans les grandes villes, on organise des fêtes populaires
dans chaque quartier. Elle est un moment privilégié pour nous retrouver ensemble et démontrer notre joie de vivre ici.

 

 

 

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