Les rues de la ville au 19e siècle

 

Résumé :

Au 19e siècle, les rues de la ville sont en terre battue. L'été, la poussière est partout. L'hiver, la neige s'accumule dans
les rues.

Référence :

BLAIS, Alain, Maurice CARRIER, Pierre GIRARD et Jeanne MORIN, Trois-Rivières au fil du temps.

Auteur :

Pierre Girard

 

Imagine que les rues de ta ville soient en terre battue, comme on les voit dans les films western. Difficile à croire,
n'est-ce pas ? Pourtant, au 19e siècle, les habitants des villes du Québec voient cela tous les jours. Dans les grandes
villes, comme Montréal ou Québec, il y a bien quelques rues en pavées de pierres, mais dans les petites villes, tout
est différent.

L'été, la terre des rues sèche les jours de grande chaleur. Une fine poussière s'élève alors, formant un nuage sur
toute la ville et salissant tout ce qu'elle touche. Les habits et les chapeaux des passants se couvrent de poussière. La
saleté est partout. Chaque fois que l'on sort, il faut apporter sa brosse à vêtements si on veut avoir l'air propre.

Lorsque les gens sont trop mécontents, le maire nomme un responsable pour éliminer cette poussière. On lui demande
d'arroser les rues. Il passe avec un gros réservoir sur roues muni d'un arrosoir et tiré par un cheval. L'eau déversée sur
la terre des rues empêche la poussière de se soulever. Malheureusement, quand il fait très chaud, la terre sèche
très vite et la poussière revient.

L'hiver, on n'enlève pas la neige. Elle s'accumule jusqu'à dépasser le perron des maisons. On la roule avec un rouleau
d'hiver, sorte de gros tonneau tiré par des chevaux. L'attelage fait le tour de la ville en tapant la neige des rues. La neige
est toujours là, mais on a l'impression qu'il y en a moins.

Au printemps, la fonte de cette neige accumulée transforme les rues en mares. Les chevaux passent et repassent
tellement souvent que l'eau devient de la boue. Les bottes et les souliers ressemblent alors à des mottes de terre au
bout des jambes des passants.

Les chemins deviennent tellement mauvais que les chevaux ne peuvent plus tirer les voitures car les roues
s'enfoncent parfois jusqu'aux essieux.

Tu t'imagines bien que les gens n'étaient guère heureux de se promener dans de telles rues. Aussi, au début du
20e siècle, les maires des villes ont décidé de faire paver les rues. On s'est alors souvenu de l'astucieuse invention
de l'ingénieur écossais MacAdam : recouvrir les rues de pierres concassées enrobées de goudron.

 

 

 

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