La plus vieille maladie du monde

 

Résumé :

La tuberculose arrive au Québec avec les premiers colons venus de France. Cette maladie a fait beaucoup de ravages.
Aujourd'hui, elle est plutôt rare ici.

Auteur :

Pierre Girard

  

Sur internet, dans le moteur de recherche Google, faire les mots-clés "histoire de la tuberculose" (avec les guillemets)
pour trouver des documents intéressants sur la tuberculose.

La tuberculose est une maladie contagieuse : elle se répand rapidement parmi les gens. On dit que c'est l'une des plus
vieilles maladies de la terre, car nous pouvons en retrouver des traces chez l'homme des cavernes.

La tuberculose est due à un microbe appelé le bacille de Koch. On peut l'attraper en étant en contact avec un tuberculeux
qui tousse ou en absorbant certains produits contaminés, par exemple, du lait non pasteurisé. Elle affaiblit tellement
l'organisme que l'individu atteint n'a plus d'énergie pour travailler. Une personne tuberculeuse qui n'est pas soignée peut
en mourir.

Avant l'arrivée des Européens en Amérique, les Amérindiens ne connaissaient pas la tuberculose. Avec les premiers
colons, la tuberculose a fait son entrée en Nouvelle-France. Rapidement, la maladie a fait des ravages, beaucoup
d'Amérindiens mouraient, faute d'avoir des soins adéquats.

Pendant des siècles, la maladie s'est transmise parce que les gens n'avaient pas d'eau propre et ne mangeaient pas
toujours à leur faim. On ne connaissait pas de remède à la maladie. Les gens en avaient très peur, un peu comme
aujourd'hui les gens ont peur d'avoir le cancer ou le sida.

Il y a 100 ans, l'eau des villes était souvent contaminée. Les usines étaient très mal aérées. Les gens étaient trop pauvres
pour bien se nourrir. Alors, ils n'avaient pas assez de force pour lutter contre le microbe de la tuberculose. C'est pourquoi
de plus en plus de gens avaient cette maladie contagieuse.

On a voulu isoler les malades pour éviter que cette terrible maladie ne se propage trop rapidement. Pour isoler les
tuberculeux, on a construit des hôpitaux spéciaux, appelés sanatoriums. Ainsi, entre 1920 et 1930, on a construit
à Trois-Rivières un sanatorium : l'Hôpital Cooke.

Tous ceux qui étaient atteints de cette maladie étaient obligés de quitter leur famille et d'aller séjourner quelques mois
dans l'un de ces sanatoriums. Les malades demeuraient au sanatorium jusqu'à ce qu'ils guérissent… ou qu'ils meurent.

Les gens avaient peur d'être contaminés par d'autres. Pour prévenir la maladie, on encourageait les parents à envoyer
leurs enfants respirer le « bon air » de la campagne pendant les vacances d'été.

Aussi, jusqu'en 1970, on obligea tous ceux qui étaient en contact avec le public (les professeurs, les infirmières, …)
à passer chaque année une radiographie pulmonaire pour être sûrs qu'ils n'étaient pas tuberculeux. Un professeur
atteint de tuberculose devait automatiquement quitter son travail.

Avec les années, les savants ont découvert deux armes contre la tuberculose. La première est très simple. Il s'agit de se
laver, de bien manger, de se reposer et de respirer de l'air pur. La deuxième est un vaccin qui prévient la contagion.
On a longtemps donné un vaccin, nommé BCG, à tous les bébés de quelques jours. Si on ne le donne plus depuis
plusieurs années, c'est que la tuberculose se fait de plus en plus rare.

Enfin, lorsque par hasard une personne attrape la tuberculose, il existe depuis 50 ans des antibiotiques, en particulier,
un antibiotique appelé streptomycine qui aide à guérir la maladie.

Aujourd'hui, la plus vieille maladie du monde ne fait plus peur, car elle se guérit facilement. C'est tellement vrai que les
Québécois n'en parlent plus, sauf, peut-être, les grands-parents qui racontent leurs souvenirs.

 

 

 

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