La peur de l'électricité en 1900

 

Résumé :

Beaucoup de gens avaient peur de l'électricité lorsque vers 1900 cette découverte commença à pénétrer dans les maisons.

Référence :

GRENON, Hector, Au temps des petits chars, Montréal, Alain Stanké.

Auteur :

Pierre Girard

 

Au début du siècle, l'électricité est une merveille. Pour les Québécois de la ville, elle est un luxe, car beaucoup n'y ont
pas accès. Dans la campagne, les poteaux et les fils qui transportent l'électricité sont très rares. Il y a donc peu de
maisons éclairées à l'électricité. Mais ce n'est pas toujours par manque d'argent que les gens s'éclairent encore avec
une lampe à l'huile ou au gaz.

En effet, beaucoup de personnes ont peur de l'électricité. La majorité des gens ne comprennent pas comment le
courant électrique passe du fil à l'ampoule. Pour eux, c'est de la magie. Et tout ce qui est magique est incontrôlable,
donc dangereux.

Les gens n'aiment pas voir les fils électriques dans les murs, dans les plafonds ou sous les planchers des maisons.
Plusieurs croient que l'électricité peut s'échapper des fils et faire du mal.

Quelquefois, avant d'utiliser de vieux fils électriques en guise de corde à linge, les gens demandent à l'électricien si
c'est dangereux. Ils croient que l'électricité est encore dans le fils et ils ont peur de s'électrocuter.

Les lampes et les fours sont les premiers appareils électriques utilisés par les citadins. Déjà, en 1920, la publicité
des journaux en annonce plusieurs modèles. Les cuisinières électriques sont un grand progrès, car, l'été, plus besoin
de supporter la chaleur du poêle à bois pour faire la cuisine.

Après 1920, les citadins vont utiliser de plus en plus d'électricité. On invente alors une multitude d'appareils ménagers :
lessiveuse, aspirateur, fer à repasser, grille-pain, etc. Évidemment, seuls les plus riches peuvent acheter ces appareils.
Mais, peu à peu, de plus en plus de gens s'en procurent.

Finalement, des usines plus perfectionnées permettront de vendre ces appareils à meilleur prix. Alors, même les familles
pauvres auront des appareils électriques.

Cependant, notre langage a gardé des expressions du temps de la lampe à l'huile. Ainsi, plusieurs vieilles personnes,
comme au temps des lampes à l'huile, diront « souffler » la lumière plutôt que de dire « fermer » la lumière.

 

 

 

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