La petite histoire du vélo au Québec

 

Résumé

Le texte retrace l'histoire du développement de la bicyclette et des débuts du cyclisme au Québec. 

Référence

GUAY, Donald, Introduction à l'histoire des sports au Québec, VLB éditeur, 1987, Coll. Études québécoises. 

Auteur

Sylvain Beaudoin 

 

 

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Sais-tu que la bicyclette a été inventée il y a plus de 180 ans ? Son histoire commence en France vers 1820. La
première bicyclette construite n'avait pas de système pédalier. Pour se déplacer, il fallait se donner de grands élans
avec les jambes. L'amélioration qui permit au « vélocipède » de gagner de la popularité fut l'ajout de manivelles et
de pédales. Cette modification se fit vers 1860.

Le vélocipède, qu'on appelle « vélo » avait alors une énorme roue à l'avant et une toute petite à l'arrière. Le siège était
haut perché et il fallait manifester un certain talent d'acrobate pour pouvoir y pendre place et s'y tenir en équilibre.

À la fin des années 1860, on allégea simplement le vélo en remplaçant les tiges de métal du cadre par des tuyaux.
Le vélo était aussi résistant tout en ayant maigri de plusieurs kilos. Le nouveau véhicule était plus rapide et plus facile
à manier.

C'est vers 1880 qu'apparut la roue arrière mue par chaîne. Ce fut une modification importante qui changea l'allure du
vélocipède et lui assura un bon succès. Dès lors, les deux roues furent d'égale circonférence. L'allure de l'ancêtre du
« 10 vitesses » se rapprochait peu à peu de celle qu'on lui connaît maintenant.

Une autre série de modifications importantes fut l'installation de jantes creuses, de pneumatiques et de freins vers
la fin des années 1880. Le vélo est alors plus confortable, plus sécuritaire, tout en ayant d'assez bonnes performances.
On commence à le regarder comme véhicule de déplacement intéressant, bien qu'il soit toujours un véhicule pour
le loisir.

Comme l'automobile en est à ses premiers tours de manivelle, il y a peu de routes en bonnes conditions. Les médecins
déconseillent l'utilisation du vélo, jugeant dangereuses les secousses répétées que subissent les cyclistes en se
promenant sur les routes cahoteuses.

Au Québec, la première bicyclette est apparue en 1868. Elle a eu peu de succès. Ce n'est qu'au début du 20e siècle
que cette invention va devenir populaire.

Les premiers cyclistes du Québec passent pour des originaux. Comme l'achat ou la location est hors prix, seuls les
riches peuvent se permettre de pratiquer ce sport. La location d'un vélo est de 0,40$ l'heure et l'achat se situe entre
100$ et 175$. Le salaire de l'ouvrier est trop faible pour lui permettre le luxe de pratiquer ce nouveau sport.

À l'aube du 20e siècle, les prix tombent à 25$ pour un vélo neuf et à environ 5$ pour un vélo usagé. Plusieurs personnes
ont donc les moyens de pratiquer ce sport.

Plusieurs activités se sont développées autour de cette nouvelle invention. Une piste cyclable sur glace fut mise à
l'essai, mais sans succès, à Saint-Hyacinthe. On y organisa des courses. Un premier record de vitesse y fut établi :
un mille en 3 minutes.

Les premières courses internationales de cyclisme furent tenues en 1899 à Montréal. Sept pays y participèrent :
les États-Unis, l'Écosse, l'Australie, la France, l'Afrique du Sud, l'Angleterre et le Canada. Plus de 30 000 spectateurs
assistaient à ces compétitions appelées le « carnaval universel du cyclisme ».

Un francophone, Curtis Boisvert, se classait parmi les espoirs du pays. Mais malheureusement, pendant la course, il
fit une chute qui l'empêcha de gagner. Toutefois, l'année suivante, il devint le champion incontesté du pays en gagnant
les courses du demi-mille et du mille.

 

 

 

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