La pêche chez les Amérindiens de la Nouvelle-France

 

Résumé :

Le texte explique les trois méthodes de pêche des Amérindiens : à l'aide d'un filet, d'un barrage, ou encore, à la ligne.

Référence :

CLERMONT, Norman, L'importance de la pêche en Iroquoisie, dans Recherches amérindiennes au Québec,
vol. XIV, no 1, printemps 1984, p. 17-23.

Auteur :

Pierre Girard

 

La pollution actuelle des rivières et du fleuve Saint-Laurent nous fait oublier qu'autrefois il y avait du poisson en
abondance. Bien avant l'arrivée des colons, les Amérindiens pêchaient tout le poisson dont ils avaient besoin.
Mais selon leurs croyances, ils ne devaient rien gaspiller. Ils respectaient la nature.

Ils participaient à des cérémonies où, avec des discours, ils remerciaient la nature de ses bienfaits. Aussi,
avant qu'un groupe d'Amérindiens parte pour la pêche, un des membres parlait aux poissons. Tout en s'excusant
de les déranger, il invitait les poissons à mordre.

Il y a 300 ans, les Amérindiens pêchaient plus de 70 espèces de poissons dont les achigans, les anguilles, les
barbottes, les brochets, les esturgeons, les maskinongés, les perchaudes, etc. Les tribus vivant le long du Saint-Laurent
pêchaient de trois manières différentes.

La plus connue était la pêche au filet. En groupe, les Amérindiens longeaient la rive d’un cours d'eau avec un grand
filet, pendant que les enfants ramassaient les poissons pris au piège.

Quelquefois, les pêcheurs s'aidaient d'un petit barrage. Ils choisissaient l'endroit le plus étroit de la rivière. Là, ils dressaient
une barrière de perches et d'arbres ébranchés. À l'endroit où le courant était le plus fort, ils laissaient une ouverture.
Au bout de l'ouverture, ils plaçaient un filet. Tous les poissons qui sortaient du barrage tombaient dans le filet. Il ne
restait qu'à les ramasser.

Les Amérindiens pêchaient aussi à la ligne. Ils tressaient une corde avec les fibres d'une plante sauvage : le chanvre
indien. Ils attachaient ensuite un os fixé à un morceau de bois au bout de cette corde. En guise d'appât, ils mettaient
une grosse grenouille vivante. Très souvent, la corde de chanvre se brisait lorsque le pêcheur, par chance ou par
malchance, attrapait un gros poisson.

Après une pêche abondante, la tribu organisait un festin. Le repas terminé, on ramassait les restes de poissons, on les
mettait à bouillir et on en faisait une colle de très bonne qualité. Ainsi, les Amérindiens ne gaspillaient aucun bien
de la nature. Ils récupéraient tous les restes.

 

 

 

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