Les patriotes de 1837-1838

 

Résumé

Le texte résume les événements de la rébellion des patriotes en 1837 et 1838.

Références

BERNARD, Jean-Paul, Les rébellions de 1837-1838, Montréal, Boréal Express, 1983.

BIRON, Hervé, Les troubles de 1837-1838 dans la région de Trois-Rivières, Communication faite le 10 octobre 1938
au séminaire Saint-Joseph de Trois-Rivières pour l'A.C.F.A.S., Archives de la Société Saint-Jean-Baptiste de la Mauricie.

Auteur

Sylvain Beaudoin (texte résumé et adapté par Micheline Champoux)

 

En 1837, une révolte éclata au pays. Cette révolte fut menée par une poignée de patriotes contre le pouvoir anglais.
Les patriotes ne voulaient pas que le gouvernement d'Angleterre décide seul des lois du Québec.

Les premières disputes ont commencé au début du 19e siècle. À cette époque, le gouverneur Craig donnait toutes les
nouvelles terres aux anglophones. Tous ceux qui prenaient les décisions dans le pays étaient aussi anglophones.
Les francophones n'aimaient pas cette situation, mais ils n'avaient pas de vrai chef pour diriger une lutte organisée.

Si tu veux comprendre comment un groupe de francophones a tenté de défendre ses droits, viens avec moi dans le passé
et retraçons les principaux événements.

Reportons nous en 1830. Un groupe de jeunes gens, qui veulent dénoncer les injustices, se font élire députés. Leur groupe
se nomme « Parti patriote ». Leur chef est Louis-Joseph Papineau. Normalement, les députés sont élus par les gens pour
administrer le pays et faire les lois avec le gouvernement.

Mais en 1837, le gouverneur du Québec, alors appelé Bas-Canada, veut diriger seul le pays et ne veut rien discuter avec
les députés. Le gouverneur est anglais et les députés sont en majorité francophones. Les députés patriotes pensent que
c'est injuste et ils organisent beaucoup de grandes réunions pour demander aux gens de ne pas accepter qu'un seul
Anglais décide pour tous les francophones.

Le gouverneur prenait ses ordres du gouvernement d'Angleterre. Les patriotes décident donc de protester en ne payant
plus de taxes à l'Angleterre. Ils demandent à la population de ne plus acheter ni vêtements, ni nourriture, ni aucun
produit importé d'Angleterre. Ainsi, le gouvernement d'Angleterre ne recevrait pas l'argent des taxes payées à l'achat et
la population ne désobéirait à aucune loi.

Voyant cela, le chef de l'armée, Lord Gosford, décide de riposter. Il « met à la porte » tout soldat anglophone ou
francophone et tout employé du gouvernement soupçonné d'être du côté des patriotes.

En septembre 1837, un groupe de personnes, surtout des jeunes, forment une association secrète pour organiser une
lutte contre ceux qui défendent le gouvernement anglais et contre Lord Gosford, en particulier. Cette association s'appelle
« Les Fils de la liberté ».

Les Anglais forment aussi leur association afin d'empêcher les patriotes de faire des assemblées publiques. Ce
groupe, le « Doric club », est protégé par l'armée de Gosford. Les rencontres entre les deux associations sont parfois
très violentes. Puis, l'armée anglaise entre en scène.

En novembre 1837, l'armée anglaise se bat contre les patriotes à Saint-Jean-sur-Richelieu. Le 16 novembre, Gosford
veut arrêter 26 patriotes. Les patriotes se défendent avec des armes et des fourches. L'armée demande du renfort.

Le 23 novembre, l'armée anglaise attaque le village de Saint-Denis-sur-Richelieu, où se cachent beaucoup de patriotes.
Les combats durent toute la journée. À la fin de l'après-midi, l'armée anglaise se retire. Mais ce sera la seule victoire
des patriotes.

Le lendemain, dans le village voisin, l'armée gagne. On a dit que plus de 100 patriotes auraient été tués lors de
cette bataille. Le 2 décembre, un colonel fait incendier plusieurs maisons à Saint-Denis, pour venger sa défaite
de la semaine précédente.

Il y a plusieurs autres petites batailles. Mais le plus gros combat a lieu à Saint-Eustache, au nord de Montréal. Les
patriotes s'étaient enfermés dans l'église pour se protéger de l'armée. En voyant cela, les soldats anglais mettent le
feu à l'église. En moins de 4 heures, plus de 70 patriotes sont tués.

Le lendemain, les troupes anglaises incendient Saint-Benoît, un village voisin de Sainte-Eustache. Devant tant de
défaites, les chefs des patriotes quittent le pays pour ne pas être capturés et exécutés. Ayant perdu leurs chefs, les
patriotes cessent de se battre.

Quelques patriotes sont capturés et condamnés à quitter le pays. Le calme revient un peu. Mais, en juillet 1838, un
nouveau groupe de patriotes s'organisent dans le plus grand secret. Ce sont les « Frères chasseurs ». Leur organisation
ressemble à celle d'une armée.

Ils tentent de causer quelques ennuis aux dirigeants anglais. Beaucoup se font arrêter. Parmi eux, 12 sont pendus à
Montréal et 58 sont envoyés en Australie, donc à l'autre bout du monde.

Vers 1840, des dirigeants anglais donnent quelques droits aux francophones. Ceux-ci peuvent participer à l'administration
du pays et acquièrent le droit de parler français dans certaines réunions du gouvernement.

Voilà l'histoire d'une partie des luttes que les francophones du Québec ont menées pour avoir le droit d'administrer leur
pays. Tu peux maintenant revenir dans le présent et regarder comment les francophones des autres provinces
doivent lutter pour pouvoir administrer leurs écoles ou leur ville.

 

 

 

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